dimanche 23 août 2020

Diffuseur public : prêche, amalgame et fascination pour la politique américaine aux frais du contribuable

La mode des médias fortement subventionnés, adeptes du correctivisme politique, est de décrypter correctement l’actualité pour que leurs ouailles ne s’égarent pas dans « les bas-fonds » des réseaux sociaux peu politiquement corrects. 
 
Ces médias veulent orienter et influencer leurs lecteurs qui ont gratuitement accès à leur information puisqu’elle est payée par les contribuables. Cette volonté d’influer sur le débat politique, toujours dans le même sens, les éloigne de la raison d’être de leur financement public. Car enfin, pourquoi subventionne-t-on officiellement ces médias ? Pour permettre de rapporter de manière neutre des événements régionaux qui ne le seraient pas sans cette subvention ou offrir une diversité de points de vue. Or, lire La Presse subventionnée ou le site de Radio-Canada (qui fait concurrence aux journaux indépendants) c’est du pareil au même, nulle diversité. On peut aussi lire, grosso modo, la même chose moyennant quelques piécettes dans Le Devoir ou le Soleil. Voir à ce sujet « Je lis quatre journaux [québécois] chaque matin, la pluralité d'opinion elle existe » ...

Voilà donc que le diffuseur public a décidé de nous parler de Trump (en mal bien sûr) et d’un mouvement américain dont nous ignorions tout avant que les journalistes radio-canadiens sous perfusion constante des médias progressistes américains aient la bonté de nous en parler. 

Notons, d’une part, la fascination du diffuseur public canadien pour tout ce qui est politique américaine et, d’autre part, pour tout ce qui peut ridiculiser ou embarrasser Trump.

L’abbé Jeff Yates s’est donc fendu d’un long article sur la « conspiration QAnon » dont nous ignorions tout.

Yates amalgame « subtilement » les complotistes QAnon au président Trump en affirmant que Trump soutenait les partisans QAnon, sous-entendu à peine masqué (mais ô combien important, car il faut toujours taper sur Trump) : Trump soutient des thèses complotistes loufoques. Voilà le lecteur du diffuseur public prévenu. C'est dit dès le début de ce long article, le lecteur pressé peut donc passer à un autre article, le principal est dit.
Or qu’en est-il ? 
 
Voici ci-dessous l'extrait de la conférence de presse en question où deux questions sont posées à ce sujet. Les questions paraissent conçues pour embarrasser Trump : ces complotistes vous soutiennent qu’en dites-vous ? Trump répond ne rien connaître de ce mouvement, mais qu’il est content si des gens apprécient son travail, puis il s’appuie sur la première question pour en réalité passer à autre chose et critiquer la gestion des villes démocrates (Portland, Chicago et New York) qui connaissent du grabuge depuis des semaines. Quand la seconde journaliste lui demande si Trump est vraiment, comme le dit QAnon, en lutte contre des réseaux pédophiles et cannibales, Trump réitère son ignorance, mais demande pince-sans-rire si ce serait mal s’il luttait contre de tels réseaux ? Après tout, je suis prêt à sauver le monde du mal. Puis deuxième épaulé-jeté : en fait, nous sommes déjà en train de lutter contre la gauche radicale qui pourrait détruire les États-Unis et ensuite le monde. Et hop, on passe à autre chose : critiquer la gauche radicale et les démocrates.



À nos yeux, l’amalgame de Yates est éhonté. Trump est prudent : il ne connaît rien de ce mouvement et ne le critique donc pas, il utilise les questions tendancieuses des journalistes pour en fait parler de sa politique : lutter contre l’anarchie dans les villes démocrates et lutter contre la gauche radicale qui menace les États-Unis et, au-delà, le monde.

Notons que Yates ne permet courageusement pas que les contribuables expriment leur opinion sous son long pensum payé par leurs impôts. Pas de commentaire, petit peuple !

Quant au tropisme américain de Radio-Canada (dont la raison d’être est pourtant de valoriser les nouvelles et la culture au nord du 49e parallèle) et surtout sa fascination pour la gauche américaine, nous avons trouvé l’intervention (ci-dessous) d’Andrew Scheer très intéressante.

C’est ainsi que Radio-Canada n’a quasiment pas couvert la course à la chefferie du parti conservateur alors que les candidats se sont déplacés à travers le pays et bien sûr au Québec. Mais, en en parlant, la SRC pouvait faire de la publicité au mauvais parti et donner de mauvaises idées aux gens si mal renseignés... Le diffuseur public a donc minimisé, voire occulté, cette campagne. Par contre, la Voix d’Ottawa nous a fait tout savoir des dernières pensées parfois confuses de Biden pourtant terré le plus souvent chez lui.

Quant à Mme Leslyn Lewis dont il est question dans la vidéo, s’il est vrai qu’elle est noire et que cela pourrait donc lui ouvrir l’antenne de la SRC, elle est Conservatrice. C’est déjà une raison suffisante, semble-t-il, pour que le diffuseur public n’en parle pas trop et n’en fasse pas la publicité (contrairement à Kamala Harris pour qui les gros médias traditionnels ont les yeux de Chimène). Mais, en outre, horresco referens, Leslyn Lewis est une conservatrice sociale contrairement à un candidat libéro-compatible comme Peter Mackay qui a tout d’un libéral bon teint exempt des scandales associés au PLC canal historique. En effet, Leslyn Lewis est pro-famille, pour restreindre l’avortement ou son financement, empêcher l’élargissement de l’euthanasie, défendre la liberté de conscience, etc.  Lire son programme.


Voir aussi

Les gros médias dont la SRC mettent en avant une étude contre la chloroquine et occultent une autre en faveur

Programme pour enfants de Radio-Canada (CBC) traite J.K. Rowling de transphobe
 
Covid-19 — La Suède est-elle un contre-exemple ?
 
Rétractation de l'étude du Lancet, était Les médias ont-ils trop vite sauté sur une étude du Lancet ?
 
Ces médias de grand chemin qui se plaisaient à annoncer la chute prochaine du méchant Boris Johnson

Étude (Journal of Personality and Social Psychology) — Plus on est « progressiste », plus idéaliserait-on ou nierait-on la réalité ?
 
Médias — Membre de l'équipe chasseur d'intox du Monde condamné pour intox
 
Le Monde et France Culture inventent une citation de Maurice Barrès à des fins idéologiques

Médias — La bien-pensance et les bobards d'un gros médias

« 340 millions menacés par la hausse du niveau de la mer en 2050 », quand les gros médias prennent l'eau

Un historien canadien, « expert en études du genre », avoue avoir falsifié ses recherches
 
« Femmes célibataires sans enfant sont plus heureuses » ? Les données montrent plutôt l'inverse...
 
Bobards et intox — Journaliste primé du « Spiegel » licencié
 
Médias : la nouvelle Inquisition ?

Cours de rhétorique et de décryptage des médias à l’école

Les Marchands de nouvelles

Système éducatif au Japon – Définition et Explications

L’histoire

Le système éducatif au Japon est caractérisé par une sélection importante des élèves avec des concours et la cohabitation de systèmes publics et privés. Il est géré par le Ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie, tout en ayant une organisation très décentralisée puisque les collectivités locales assurent la gestion matérielle, humaine (effectifs, inscriptions, services aux élèves et aux professeurs) et pédagogique (inspection, application des programmes) des établissements, les préfectures s’occupant plus particulièrement des lycées publics, des écoles spécialisées et des établissements privés, et les communes de l’enseignement primaire (maternelles et élémentaires) et secondaire de premier cycle (les collèges) public.

Le système éducatif au Japon contemporain fut créé ex nihilo dès le début de l’ère Meiji en s’inspirant du modèle anglo-saxon. Dès cette époque, il est déconnecté des instances aristocratiques et religieuses pour être considéré comme un instrument au service de l’État ; le nouveau régime a en effet besoin à la fois de main-d’œuvre qualifiée, d’un vaste corps de techniciens et d’une élite dirigeante issue des universités impériales. « En moins de deux générations, l’ancienne stratification sociale fondée sur l’hérédité des statuts individuels fit place à une stratification largement commandée par le niveau d’éducation. Mais entre éducation et endoctrinement, la frontière est souvent ténue, nous pouvons le constater également pour ce qui est de l’histoire du système éducatif français (patriotisme, révisionnisme). Au lieu d’apprendre à penser, l’école indiquait aux jeunes ce qu’il fallait penser. Elle formait des sujets dociles acquis à l’orthodoxie officielle. L’effort machinal de mémorisation nécessaire pour maîtriser le système d’écriture contribuait en outre à développer la passivité d’esprit. Le Japon a le triste privilège d’avoir été le premier pays au monde à utiliser les techniques totalitaires de conditionnement mental et à transformer l’école en instrument du Pouvoir.

— Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais, tome 1,
Éditions du Seuil, Collection Points Histoire, 1973, 251 p. 

De 2003 à 2007, selon l’OCDE, le Japon a été chaque année l’un des deux pays parmi ses membres qui ont le moins investi dans l’éducation par rapport à son PIB.

Études supérieures

Il y a deux types d’écoles d’enseignement supérieur : les écoles spécialisées (専門学校, senmongakkō) et les universités (大学, daigaku). Tandis que les écoles spécialisées fournissent une formation efficace en deux ans, les universités ont une vocation plus généraliste, et le premier diplôme ne s’obtient qu’au bout de quatre ans. La grande majorité des étudiants choisissent l’université. Pour presque tous les étudiants, il est nécessaire de passer un an, voire deux, en classe préparatoire privée avant de réussir le concours d’entrée en université. Cependant, ce n’est pas obligatoire, et certains étudiants parviennent à entrer en université dès la sortie du lycée.

Il est souvent dit des universités japonaises qu’il est difficile d’y entrer, mais facile d’en sortir diplômé. Après avoir réussi le concours, le rythme est nettement moins soutenu qu’au lycée ou qu’en classe préparatoire. La recherche d’emploi en fin d’études se fait traditionnellement de façon groupée.

Il existe trois niveaux à l’université :

  • la licence (学士, gakushi, au Québec, baccalauréat, en quatre ans) ;
  • la maîtrise (修士, shūshi, en deux ans) ; 
  • le doctorat (博士, hakase/hakushi, en trois ans). 

 Il existe trois types d’universités : 

  • les universités nationales (国立, kokuritsu), 
  • les universités privées (私立, shiritsu) et 
  • les universités publiques (公立, kōritsu).

Les universités nationales

Ce sont généralement les universités les plus prestigieuses. À un haut niveau, l’accent y est mis sur les connaissances fondamentales. Les plus célèbres sont :

  • l’Université de Tōkyō (東京大学, Tōkyō Daigaku) ou sa contraction Tōdai (東大) ; 
  • l’Université de Kyōto (京都大学, Kyōto Daigaku) ou sa contraction Kyōdai (京大). 
Université Keiō    

Les universités privées

Ce sont les plus nombreuses, et il en existe de tous les niveaux. Cependant, les plus prestigieuses rivalisent avec les plus grandes universités nationales. La majorité des politiciens japonais sont issus des plus grandes universités privées, au rang desquelles :

  • l’Université Keiō (慶應義塾大学, Keiō Gijuku Daigaku) dans le sud de Tōkyō. Jun’ichirō Koizumi est diplômé de cette université ;
  •  l’Université Waseda (早稲田大学, Waseda Daigaku), au centre de Tōkyō. L’ancien Premier ministre, Yasuo Fukuda, ou encore Yoshirō Mori sont diplômés de Waseda.

Les universités publiques

Bien que les universités nationales soient publiques, lorsqu’on parle d’universités publiques elles sont généralement exclues. Elles ont une réputation supérieure à la moyenne des universités privées. Il s’agit d’universités gérées par une instance locale. Deux d’entre elles sont : 

  • l’université métropolitaine de Tōkyō (東京都立大学, Tōkyō Toritsu Daigaku) ou simplement Toritsu, célèbre en particulier pour sa faculté d’architecture ; 
  • l’université de la ville de Yokohama (横浜市立大学, Yokohama Shiritsu Daigaku), référence nationale en matière de médecine. »
Source