jeudi 12 décembre 2019

É.-U. — Taux de suicide des 10 à 14 ans a triplé au cours de la dernière décennie

Le taux de suicide chez les enfants âgés de 10 à 14 ans a presque triplé de 2007 à 2017, tandis que le taux de suicide chez les adolescents plus âgés a augmenté de 76 pour cent entre 2007 et 2017, selon de nouvelles données fédérales.

Selon un nouveau rapport du Centre national de statistique de la santé des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le taux de suicide chez les 10 à 24 ans a augmenté de 56 % au cours de la dernière décennie, alors que les décès violents (suicide et homicide) continuent d’être les principales causes de décès pour cette tranche d’âge.

En 2017, le suicide était la deuxième cause de décès chez les enfants âgés de 10 à 14 ans, les adolescents de 15 à 19 ans et les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans.

Entretemps, l’homicide se classait au troisième rang des causes de décès chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans et chez les adultes âgés de 20 à 24 ans, et la cinquième cause la plus fréquente chez les enfants âgés de 10 à 14 ans.

« Après une période stable de 2000 à 2007, les taux de suicide chez les 10-24 ans ont augmenté de 2007 à 2017, tandis que les taux d’homicides ont augmenté de 2014 à 2017 », explique le rapport.

« Le rythme d’augmentation du nombre de suicides a été plus élevé de 2013 à 2017 (7 % par année, en moyenne) qu’entre 2007 et 2013 (3 % par année) ».

Bien qu’il ait diminué de 2000 à 2007, le taux de suicide pour les enfants âgés de 10 à 14 ans a presque triplé entre 2007 (0,9 décès pour 100 000 personnes) à 2017 (2,5 décès pour 100 000 personnes).

Bien que stable de 2000 à 2007, le taux de suicide chez les adolescents américains âgés de 15 à 19 ans est passé de 6,7 pour 100 000 personnes en 2007 à 11,8 pour 100 000 personnes en 2017. Le rythme d’augmentation a été plus élevé de 2014 à 2017 avec une augmentation de 10 pour cent par an en moyenne.

« Non seulement le suicide tend-il à la hausse, mais le rythme d’augmentation s’accélère », a déclaré la coautrice du rapport, Sally Curtin, dans une interview accordée à NPR.

Les taux d’homicides chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans ont diminué de 2007 à 2014, mais ont augmenté de 30 % pour atteindre 8,7 décès pour 100 000 personnes en 2017.

De 2000 à 2017, le taux de suicide chez les adultes âgés de 20 à 24 ans a augmenté de 36 %, passant de 12,5 décès pour 100 000 personnes à 17. Au cours de cette période, la plus forte augmentation (moyenne de 6 % par an) des homicides dans ce groupe d’âge s’est produite de 2013 à 2017.

Bien que le taux d’homicides chez les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans ait diminué de 24 % entre 2000 et 2014, il a augmenté de 15 % de 2014 à 2017 (12,1 décès pour 100 000 personnes).

Alex Crosby, médecin en chef au CDC, a déclaré à CBS News qu’il est impossible de distinguer un seul facteur qui pourrait être à l’origine de l’augmentation des décès violents chez les jeunes.

Colleen Carr, directrice de la National Action Alliance for Suicide Prevention, a déclaré à Medscape Medical News que davantage de recherche est nécessaire pour mieux comprendre les facteurs en jeu dans l’accélération des taux de suicide chez les jeunes et les jeunes adultes afin de renforcer les efforts de prévention.

« Il est important de reconnaître que le suicide n’est pas causé par un seul facteur, mais plutôt par une gamme de facteurs qui comprennent des problèmes de santé mentale, mais aussi par des facteurs situationnels importants que bon nombre d’entre nous connaîtront au cours d’une vie, y compris sociale, les problèmes physiques, émotionnels ou financiers », a déclaré M. Carr. Apparemment aucun problème « spirituel » ou métaphysique (à quoi bon, la vie n’a aucun sens) selon cet expert.

Glenn Thomas, directeur clinique des services communautaires pour la santé comportementale à l’hôpital pour enfants Nationwide dans l’Ohio, a déclaré à CBS Nouvelles que les taux de dépression ont augmenté d’une manière cohérente avec le taux de suicide.

Le suicide était la 10e cause de décès chez tous les Américains en 2017.


Espagne: la natalité à son plus bas niveau

Un total de 170 074 bébés ont vu le jour au premier semestre 2019 en Espagne, soit le niveau de natalité le plus bas enregistré dans le pays ibérique depuis 1941, indique, mercredi, l’Institut national de la statistique (INE). Le nombre des naissances a reculé de 11 292 bébés au premier semestre de l’année en cours, soit une baisse de 6,2 % par rapport à la même période de 2018, précise l’INE.

Naissance au premier semestre de chaque année (2011-2019)


En 2018, l’indice de fécondité en Espagne était de 1,26 enfant par femme (1,59 au Québec). Le taux de remplacement est fixé, rappelons-le, à 2,1 enfants par femme. La seule communauté autonome avec une fécondité supérieure à ce taux de remplacement est celle de Melilla, sur la côte marocaine.

Le chiffre des naissances de mères étrangères a représenté 21,5 % du total, contre 20,1 % l’an dernier. La natalité continue de diminuer pour la dixième année consécutive en Espagne, à l’exception de l’année 2014 qui a enregistré 427 595 naissances, soit 2 000 de plus qu’en 2013.

Concernant le nombre de décès, quelque 215 478 personnes sont mortes pendant le premier semestre 2019 dans ce pays ibérique, en baisse de 5,4 % par rapport au premier semestre 2018.

L’Espagne a enregistré ainsi un solde naturel négatif de 45 404 individus au cours des six premiers mois de 2019, soit un chiffre similaire à celui de l’année précédente, ce qui confirme la tendance négative affichée depuis 2015.



Affichette « C’est correct d’être blanc » cause expulsion d'un étudiant

Faculté de droit de l’Université d’Oklahoma City
Un étudiant à la faculté de droit de l’Université d’Oklahoma City a été expulsé après avoir distribué des affichettes sur le campus où l’on pouvait lire « Y a pas de mal à être blanc » ou « C’est correct d’être blanc ».

L’étudiant avait déjà été suspendu en octobre lorsque ces dépliants étaient apparus. Il a violé les termes de cette suspension en retournant sur le campus, a déclaré la police universitaire au journal local The Oklahoman. Un porte-parole de la faculté de droit a refusé mardi d’identifier l’étudiant expulsé, citant les lois fédérales sur la vie privée, mais l’université a publié une déclaration sur l’incident.

« L’université a mené une enquête auprès du département de la police d’Oklahoma City et a découvert que la personne responsable était un étudiant qui avait déjà suspendu pour avoir enfreint la politique scolaire », indique le communiqué. « L’étudiant impliqué a été expulsé pour avoir violé les termes de sa suspension. »

Selon la police du campus, rien ne permet de croire que l’étudiant expulsé présentait une menace physique pour l’université ou les étudiants.


« La raison pour laquelle vous examinez ce genre de choses est que vous voulez vous assurer que l’individu n’est pas une menace pour les autres étudiants », a déclaré le directeur de la police de l’Université d’Oklahoma City, Bill Citty, à The Oklahoman. « Il faut se pencher sur ce genre de problèmes potentiels ces jours-ci. Les gens s’inquiètent, les étudiants s’inquiètent, le personnel s’inquiète, les parents s’inquiètent. Vous devez vous en assurer. »

Les affichettes sont l’un des nombreux incidents liés à la race dans les facultés de droit ces dernières années. En octobre, le mot « Trump » et une croix gammée ont été peints à la bombe sur une entrée latérale de la fameuse faculté de droit de l’Université Yale. Ni l’école ni la police n’ont annoncé d’arrestation en lien avec ces graffitis anti-Trump. En 2015, des vandales ont placé du ruban adhésif noir sur les yeux des portraits de professeurs de droit noirs suspendus dans les couloirs de la faculté de droit de l’université Harvard. Les autorités n’ont jamais identifié les coupables.

Les dépliants sont apparus à l’extérieur et aux portes de facultés de droit d’Oklahoma City le 31 octobre. La police a rapidement commencé à rechercher « le coupable ». L’élève a été identifié par les administrateurs de la faculté de droit après avoir examiné les images de sécurité enregistrées ce soir-là. Une fois le dangereux coupable identifié, la police du campus a demandé à la police d’Oklahoma City de trouver et d’interroger l’étudiant, a rapporté The Oklahoman.

Afficher ces messages ne constituait pas un crime, ont constaté les enquêteurs. Cependant, le retour sur le campus pendant une suspension était un motif d’expulsion de l’étudiant. L’élève n’a pas été accusé d’intrusion.

À la suite de l’affichage des « Y a pas de mal à être blanc », le doyen de la faculté de droit Jim Roth a envoyé un message aux étudiants pour condamner ce message.

« Quoi qu’ait pu être les intentions de ce message, le message me rappelle une pensée à laquelle je sais notre communauté adhère : c’est correct d’être TOUT LE MONDE », indique la déclaration de Roth. « L’exclusion et la haine ne seront pas tolérées ici. Vous êtes accepté à la faculté de droit, peu importe comment vous priez, à quoi vous ressemblez ou qui vous aimez. Et vous le serez toujours. »

Cette acceptation n ne semble pas inclure les Blancs qui ne veulent plus être culpabilisés pour leur blanchitude...

Source