mercredi 19 août 2015

Député britannique préconise l’utilisation de la loi anti-terroriste contre profs chrétiens trop conservateurs

Selon certaines associations britanniques militant pour la liberté d'expression, l’antiterrorisme a toujours été une notion très vague puisque le « terrorisme » n’a jamais été clairement défini.

Sous prétexte de lutter contre le terrorisme islamiste, les gouvernements passent en effet des lois qui menacent finalement la liberté d’expression de tous les citoyens et particulièrement celle des chrétiens qui s’opposent à la doctrine libérale-libertaire en vogue. Les opposants à cette forme de « lutte contre le terrorisme » se sont toujours inquiétés de lois qui ne définissent pas clairement l’objet de leur lutte, à savoir le « terrorisme ». Un député conservateur britannique vient de leur prouver une fois encore qu’ils ont eu raison. Pour lutter contre « la radicalisation », le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé plusieurs mesures antiterroristes en mai dernier. Le député conservateur Mark Spencer (ci-dessus) a affirmé, dans une lettre envoyée à un électeur, que ces nouvelles mesures prises contre la propagande terroriste devraient également être utilisées contre les professeurs chrétiens qui apprennent à leurs élèves que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage.

Un député britannique vise les professeurs opposés au « mariage » homosexuel dans le cadre des « lois » antiterroristes

Mark Spencer souhaite que les professeurs qui exposent leur position sur le mariage traditionnel tombent sous le coup des Extremism Disruption Orders (EDO), pris par David Cameron et Theresa May au nom de la lutte contre la radicalisation des djihadistes. Dans sa lettre, Mark Spencer, député de Sherwood dans le Nottinghamshire, se veut rassurant : les professeurs chrétiens seront toujours « parfaitement autorisés » à exprimer leur avis sur le « mariage » homosexuel… mais seulement dans « certaines situations ». Le député explique exactement ce qu’il préconise : « Les EDO ne vont pas servir à limiter (la liberté d’expression), mais plutôt à la garantir : ce sont ceux qui cherchent à empêcher les autres d’exprimer leurs croyances qui seront visés. Laissez-moi vous donner un exemple, à propos duquel un grand nombre d’électeurs m’ont écrit – le mariage gay dans les écoles. » Le député poursuit en insistant sur le droit des professeurs à exprimer leur position sur le sujet. Il précise en revanche que la loi doit viser les professeurs qui expliqueraient que le « mariage » homosexuel est un « faux » mariage à leurs élèves…

Pour la National Secular Society, ces EDO sont la plus grande menace contre la liberté d’expression

Certaines associations chrétiennes ont affirmé que les remarques du député conservateur confirmaient la légitimité de leurs craintes sur la loi antiterroriste : ils avaient mis en garde contre une loi qui pourrait taxer d’« extrémisme » les opposants au « mariage » homosexuel. Cette crainte venait d’un constat : est considéré comme « extrémiste » dans la loi tout ce qui « s’oppose aux valeurs britanniques », sans que ces « valeurs » ne soient précisément définies si ce n’est pas les ministres qui ont brandi des notions aussi vagues que « démocratie », « tolérance » et « État de droit ». De son côté, la National Secular Society, une association britannique dont l’objet est de défendre la « laïcité » et qui soutient la légalisation du « mariage » homosexuel, a affirmé que ces décrets pourraient constituer l’une des pires menaces contre la liberté d’expression que la Grande-Bretagne n’ait jamais eu à affronter. Le directeur général de cette association, Keith Porteous Wood, a affirmé : « Si les EDO peuvent réellement être utilisés pour interdire aux professeurs de parler du mariage homosexuel alors qu’ils n’incitent pas à la violence, ils sont une menace pour la liberté d’expression encore plus grande que ce que j’avais craint. »

Le député Mark Spencer préconise d’interdire l’expression de certaines croyances chrétiennes

Simon Calvert, directeur du Christian Institute a commenté cette lettre du député : « Je suis profondément choqué que nous ayons un député qui soutienne l’idée selon laquelle des professeurs devraient être taxés d’extrémisme parce qu’ils enseignent que le mariage concerne un homme et une femme. C’est exactement le genre de choses contre lesquelles nous avons mis en garde », a-t-il insisté. « Le gouvernement a affirmé que nous n’avions rien à craindre de sa nouvelle loi contre l’extrémisme, mais nous avons là un député qui écrit à un électeur en disant que les EDO devraient interdire les professeurs d’enseigner certaines croyances chrétiennes communes », a-t-il encore ajouté. La menace est réelle, et ce n’est pas la première fois que des autorités le prouvent. Plus tôt dans l’année, le chancelier George Osborne avait écrit à ses électeurs que les EDO pourraient être utilisés contre ceux qui « répandent la haine sans violer la loi. » Il avait alors insisté pour dire que ces interdictions viseraient tous ceux qui « justifient la haine » contre les personnes en raison de leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur genre ou de leur handicap. Il restait encore à définir ce que signifie un « discours de haine ». Le député conservateur Mark Spencer vient de le faire en l’appliquant aux personnes opposées au « mariage » homosexuel.

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1 commentaire:

Max a dit…

On s'intéressera à ses accointances, ses clubs, loges, amitiés. Peu de doute que cela ne vienne pas d'une secte.