lundi 24 novembre 2014

Manque de choix dans le public : des parents en colère


Le phénomène des fausses adresses est bien connu dans certaines écoles de la Commission scolaire de Montréal. Un problème qui crée de la tension entre des parents parce que les écoles qui ont la faveur des parents manquent déjà de place.

Radio-Canada indique que la situation est relativement simple. Des parents de l’extérieur du territoire où se situe une école publique avec un projet éducatif qui leur plaît souhaitent que leur enfant la fréquente. Ces parents demandent donc à des résidents du quartier de l’école visée la permission d’utiliser leur adresse pour y avoir accès.

Une manœuvre qui va à l’encontre du règlement de la CSDM.

Pour la société d’État, le problème est important : des écoles sont surpeuplées et un enfant inscrit à l’aide d’une fausse adresse peut prendre la place d’un autre qui lui, habite réellement le quartier. Apparemment, il n’est pas envisagé d’agrandir les écoles au profil recherché ou d’offrir plus d’écoles avec ce genre de projet éducatif.

À la Commission scolaire de Montréal, on est bien au fait de la situation, surtout présente dans les écoles St-André-Apôtre (Ahuntsic), Saint-Marc (Rosemont) et Louis-Colin (Ahuntsic). « Ça peut toucher même du personnel de l’établissement qui font des fausses adresses, je peux comprendre que ça peut être une petite bombe », explique Manon Bergeron, directrice de l’organisation scolaire à la CSDM.

Des parents semblent prêts à aller très loin pour que leur enfant fréquente l’école qu’ils désirent. Dans le quartier Ahuntsic, des demandes écrites ont circulé dans les boîtes aux lettres. Un résident de la rue Tolhurst a été sollicité pour qu’il prête son adresse. « J’ai été surpris de lire cette lettre-là, en fait j’ai lu qu’il voulait utiliser mon adresse. Je n’ai pas trouvé ça correct et je n’ai pas fait suite à cette lettre », raconte-t-il.

Les directions d’école n’ont pas l’intention de mener une vaste enquête pour dénicher les tricheurs. Sur le formulaire d’inscription, la CSDM a ajouté récemment que toute demande incluant une fausse adresse serait rejetée. Pour l’instant, c’est essentiellement la délation qui permet d’identifier les fausses adresses. Par exemple, à l’école Saint-Marc, un parent en a dénoncé un autre. « Je vous dirais que c’est délicat, mais c’est important que les gens sachent ça. On fait pas d’enquête pour vérifier chaque adresse », explique France Vézina, directrice de l’école Saint-Marc.




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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Wilfrid Pelletier (Anjou)
Lanaudière (Plateau)
... entre autres.
Plutôt que de fustiger les parents qui veulent le meilleur pour leurs enfants, voyons comment on peut améliorer les autres écoles.