samedi 11 février 2012

Amour maternel chez les enfants préscolaires favorise la croissance d'une région du cerveau

Selon des chercheurs américains, l'amour maternel favorise la croissance de l'hippocampe de l'enfant, une région du cerveau liée aux capacités d'apprentissage, de mémorisation et impliquée dans la gestion du stress.

Des chercheurs américains de la Washington University School of Medicine, au Missouri, publiés dans les Proceedings of The National Academy of Sciences, ont indiqué que la taille de l'hippocampe d'un enfant pouvait varier de plus de 10 %, en fonction du degré d'amour et d'attention porté par sa mère. La taille de l'hippocampe est directement liée à la capacité d'apprentissage et de mémorisation. Elle est aussi très sensible au stress et est la première région atteinte lors du développement de la maladie d'Alzheimer.

L'étude, menée par des pédopsychiatres et des neuropsychiatres de l'Université de Washington, a porté sur 92 enfants âgés de 3 à 6 ans, suivis pendant plusieurs années. En sus de l'imagerie cérébrale, elle a consisté à simuler quelques épisodes de la vie réelle et à mesurer l'attitude des mères envers leur enfant dans des situations bien précises, créées de toutes pièces. Plus ou moins attentionnées, plus ou moins aidantes, plus ou moins impliquées.

Résultat : l'échantillon non dépressif de la cohorte (les bambins avaient participé à une autre étude sur la dépression infantile), composé de 51 enfants, a montré que les enfants soutenus et aimés développaient des hippocampes plus gros de presque 10 % que les autres. Un résultat qui conforte les précédentes études réalisées sur les animaux. Mais ce résultat s'inverse (-6 %) pour les (41) enfants dépressifs, qui présentent néanmoins fréquemment des débuts de désorganisation neurologique. Selon les chercheurs, il ne faudrait donc pas s'arrêter à cela. Simple effet de bord ou vraie découverte ?

Cette recherche menée par des scientifiques du Washington University School of Medicine, au Missouri, confirme donc que l'influence et le soutien parental sont cruciaux dans le développement et la capacité d'adaptation de l'enfant.

« En santé publique, nous devrions accorder plus d'attention à cet environnement parental, encourager la parentalité qui a manifestement un impact important sur le développement de l'enfant », explique Joan L. Luby, auteur principale de cette recherche.

Sources : news.wustl.edu, psychcentral.com, cbsnews.com, medicalnewstoday.com

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