lundi 15 octobre 2012

Le cannabis facilite le décrochage scolaire et le développement de la schizophrénie

Selon Alexandre Baratta, psychiatre et praticien hospitalier :

« Les répercussions de la consommation de cannabis sont nombreuses et polymorphes. Elles sont de type sanitaires avec des répercussions familiales (éclatement de la cellule) et sociales (isolement, absentéisme scolaire ou professionnel). En tant que psychiatre, j’insisterais surtout sur les effets neurotoxiques du cannabis. Les troubles psychiques les plus fréquents sont également les moins graves. S’ils ne rendent pas fous, ils favorisent largement les décrochages scolaires. Apathie, abrasion des capacités d’abstraction, ralentissement du traitement des informations, recrudescence d’angoisse, troubles du sommeil, voir véritable dépression. Autant de troubles de nature à entraver le développement scolaire harmonieux des adolescents. Lorsque la consommation s’emballe, peuvent se surajouter une problématique de dépendance physique. Un mythe bien ancré auprès des jeunes voudrait que ce ne soit pas possible avec le cannabis. Ce phénomène est certes moins fréquent qu’avec l’héroïne, mais il existe bel et bien. Sueurs, irritabilité, tremblements, insomnie massive lorsque l’adolescent interrompt brusquement les joints. Autant de symptômes observés chez de jeunes consommateurs surpris par l’importance des troubles.

Mais le risque représenté par le cannabis est représenté par la schizophrénie. Il est largement reconnu par la communauté médicale que le cannabis est le plus gros pourvoyeur d’entrée en schizophrénie. Véritable coupure à la réalité, cette maladie mentale n’a pas de traitement curatif à ce jour. Si des traitements symptomatiques existent (les anti-psychotiques), leur efficacité sous entend une prise régulière et au long cours, tout comme un diabétique doit réaliser une injection d’insuline quotidiennement. Cette maladie mentale se manifeste par un panel de signes cliniques associant entre autre: comportement bizarre, isolement autistique, intime conviction d’être l’objet de persécutions mystiques, ou encore hallucinations auditives : nous pourrions souhaiter mieux à des adolescents préparant l’épreuve du baccalauréat. Certaines voix s’élèvent et protestent : l’alcool qui est une substance elle aussi neurotoxique est entièrement légalisée. Alors, pourquoi autant de bruit autour du cannabis ? Cette question en rappelle une autre qui pourrait faire sourire : de quoi mieux vaut-il mourir ? De la peste ou de la tuberculose ? Question qui pourrait faire sourire si la situation n’était pas si grave.
 »

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec plusieurs choses la dedans, mais ce que je hais c'est que l'auteur oublie de dire que ça PEUT être un facteur de ci ou de ça.. Ce n'est pas définitif. C'est comme l'alcool, il y a des gens qui sont plus à risque que d'autres pour les effets psychologiques que l'alcool créé. De plus, comparer le cannabis à l’héroïne est ridicule, c'est deux mondes. N'oubliez pas que le cannabis et une drogue douce AU MÊME TITRE que l'alcool tandis que l’héroïne est une des drogues les plus dures qui soient.