vendredi 20 janvier 2012

Le Parti conservateur du Québec renaît

Mario Dumont reçoit Jean-François Plante, président du Parti conservateur du Québec.



Autre son de cloche sur Radio-Canada (« est-ce une blague ? ») où Michel David du Devoir parle des nombreux partis politiques qui fleurissent sur la scène provinciale. Hier, on apprenait la résurrection du Parti conservateur du Québec. Il reste maintenant à savoir si c'est sérieux et si un parti de droite totalement assumé pourrait accueillir les adéquistes qui refusent de se rallier à la Coalition avenir Québec.


Enfin, un entretien de 26 minutes avec un Héraut dans le Net (avec extraits sur les garderies, le cours ECR et le rôle de l'État en éducation vers la 16e minute) :






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

8 commentaires:

Marre des cuistres a dit…

Radio-Canada et le Devoir vraiment méprisants.

Le Gentil Astineux a dit…

Luc Harvey, l'un des co-fondateurs est pour qu'on n'ouvre pas le débat sur l'avortement.
À lire ici : http://www.journalmetro.com/linfo/article/1074843--le-parti-conservateur-du-quebec-ressuscite

On s'interroge a dit…

Les 30% d'opposants de l'ADQ à la fusion avec la CAQ vont-ils rallier le nouveau Parti conservateur du Québec?

Anonyme a dit…

On s'interroge, il n'y a pas que les 30 % qui s'opposent explicitement, il y a aussi des opposants dans les 50 % qui n'ont pas répondu.

Pour ma part, je croyais avoir payé 5 $ l'année passée (congrès à Granby) et être membre, mais je n'ai reçu aucun bulletin!

Jos Buteau a dit…

http://www.contrepoids.com/2012/01/22/ladq-est-morte-vive-la-vraie-droite/

C’est maintenant officiel, l’ADQ n’est plus, vendue par des opportunistes pour un sondage. Le parti qui voulait faire de la politique autrement est maintenant remplacé par un parti qui veut faire de la politique n’importe comment. Avec son logo bigarré, la CAQ ne sera qu’un feu de paille lorsque l’électorat réalisera que François Legault promet tout et son contraire. Mais ils se trompent s’ils croient qu’en éliminant l’ADQ, ils ont éliminé toute compétition à la prétention de « force de changement ». La CAQ étant plutôt un vide idéologique navrant se révèlera vite une force du statu quo de l’état nounou monolithique et non les porteurs d’équité générationelle et de redressement des finances publiques. M. Legault ne sera pas celui qui changera le cap de la province, il continuera de la laisser voguer tout droit vers l’iceberg.

Soyons francs, le positionnement de l’ADQ à la droite de l’axe politique a toujours été mitigé. Ses rangs étaient pollués par des personnalités qui n’ont jamais vraiment eu de positions de droite, ce qui a causé sa déchéance à chaque fois qu’elle s’approchait de la ligne des buts. Comme soit-disant parti de droite, l’ADQ était minée de l’intérieur. Au point que la plupart des militants qui ont crû voir en elle un véhicule de changement, l’ont abandonné. Des 2533 membres encore inscrits, seulement 54% on daigné voter et à peine 30% d’irréductibles droitistes ont voté contre la fusion. C’est donc dire que le parti n’avait plus d’âme. Sa disparition, loin d’être une défaite pour la droite, libérera l’espace à droite du centre pour un parti qui sera vraiment à droite, pas un qui fait semblant de l’être.

Jos Buteau a dit…

(suite)

Trois nouveaux partis ont été fondés récemment dans le but de combler ce vide. L’Équipe Autonomiste d’Éric Barnabé, le Québec Autonome et Prospère de Jean-François Néron et le Parti Conservateur du Québec, ressuscité par Jeff Plante et Luc Harvey. Sans vouloir offusquer les quelques supporteurs des deux premiers prétendants, la seule option qui me semble viable jusqu’ici est le Parti Conservateur. Non seulement bénéficie-t-il d’une marque de commerce reconnue, mais l’équipe derrière ce parti est composée de personnes qui n’en sont pas à leur premières armes en politique et qui ont de meilleures chances de rassembler une équipe qui pourra présenter des candidats dans tous les comtés. Leur sortie médiatique de cette semaine fût fort remarquée et fait déjà des vagues. Il m’apparaît donc que c’est probablement le meilleur véhicule pour les aspirations de la droite québécoise.

Certains se plaignent de la personnalité de Jeff Plante (qui est controversée, faut l’admettre) ou de la présence dans l’équipe de membres notoires de la « droite religieuse » comme Richard Décarie. Pourtant, ça ne devrait pas nécessairement être une source d’inquiétude pour les tenants de la « droite économique ». Les enjeux controversés pour la droite sociale que sont l’avortement et le mariage gai sont des juridictions fédérales et ne seront donc pas du ressort du PCQ. Les enjeux qui intéressent ce segment de la droite qui sont du ressort provincial ont plus à voir avec la liberté en éducation, l’élimination des cours d’ECR et des accommodements déraisonnables, la compensation pour les parents qui choisissent de garder leurs jeunes enfants à la maison plutôt qu’à la garderie et la préservation de notre patrimoine historique. Ce sont tous des thèmes qui étaient chers à l’ADQ. Je ne vois pas pourquoi ça deviendrait soudainement une source de friction.

Personnellement, je n’ai aucun problème avec plus de liberté en éducation et avec l’élimination des cours d’ECR et des accommodements. Pour ce qui est de la question des garderies, je considèrerais bien plus équitable de désétatiser les garderies et n’apporter une aide qu’au familles plus démunies pour l’accès aux garderies et laisser le libre choix aux autres familles de payer pour les services de garde qui leur convienne le mieux. Je questionne cependant si c’est vraiment le rôle de l’état de protéger notre patrimoine historique, mais c’est somme toute un point très mineur.

Une victoire de la droite au Québec ne peut se produire qu’en unissant nos forces. Nous ne pouvons pas nous permettre d’exclure certains groupes. Il est toujours possible de trouver un terrain d’entente. Un changement s’impose au Québec. Nous pouvons soit geindre que nous sommes des orphelins politiques maintenant que l’ADQ n’est plus et nous confondre dans des luttes de personnalités. Ou nous pouvons regarder ce qui nous unis, monter à bord du véhicule qui nous est offert et le faire nôtre. Quant à moi, j’ai déjà choisi cette dernière et j’invite les adéquistes et ex-adéquistes à faire de même.

Jean Bonneau a dit…

@ Jos Buteau:

"Les enjeux controversés pour la droite sociale que sont l’avortement et le mariage gai sont des juridictions fédérales et ne seront donc pas du ressort du PCQ."

Ceci n'est pas vrai puisque le domaine de la santé est de compétence provinciale exclusivement, et que les avortements sont financés à même les impôts des québécois. Nous sommes très souvent confrontés à la mentalité de mort dans les hôpitaux et cliniques du Québec: dépistage systématique de la trisomie 21 dans une perspective eugéniste, bébés prématurés qu'on laisse mourir s'ils sont plus jeunes qu'un certain âge de gestation, avortements même tardifs (une vraie boucherie) dans le cas d'enfants malades (on préfère maintenant éliminer le malade plutôt que de le soigner), euthanasie passive de patients paralysés (j'ai connu une voisine à qui l'on a fait cela dans une maison pour personnes âgées du gouvernement provincial)....On n'est plus très loin de l'euthanasie active et de l'infanticide des enfants handicapés nouveaux-nés. Et il y a aussi la procréation assistée remboursée par le gouvernement provincial (cadeau de Charest à ses amis des cliniques Procrea et compagnie): ces techniques produisent beaucoup de petits êtres humains dont très peu survivent.

Tout cela est du domaine provincial et d'ailleurs nous coûte très cher.

Et comble du comble nos charmantes têtes blondes ( grâce au merveilleux Ministère de l'éducation, provincial)sont bien endoctrinées dès l'école à accepter toutes ces atteintes à la vie.

Cessons de faire les autruches, ouvrons les yeux, et faisons pression sur les candidats aux élections...OU BIEN NOUS CONTINUERONS D'AVOIR, TOUS, LE SANG DES INNOCENTS SUR LES MAINS (complicité par notre silence, par nos impôts, et par cet écran de fumée: "oh! c'est de compétence fédérale").

On s'interroge a dit…

L'avortement est de compétence fédérale dans la mesure où on le considère ou non comme un crime. Son application demeure de compétence provinciale.

Le mariage est aussi une compétence fédérale (Loi constitutionnelle de 1867, art. 91, 26). Il relève aussi des provinces quant à la célébration et aux droits et obligations qu'il entraîne (voir Code civil, art. 365 et suivant).