mardi 31 janvier 2012

Espagne — Victoire des parents, fin du cours d'Éducation à la citoyenneté

Le ministre de l'Éducation du gouvernement conservateur espagnol nouvellement élu vient d'annoncer qu'il allait éliminer le controversé programme d'éducation à la citoyenneté et le remplacer par un programme d'éducation civique et constitutionnelle.

Le journal La Razón annonçait ce matin la fin prochaine du controversé programme 

Jaime Urcelay, président de Professionnels pour l'éthique, a exprimé sa satisfaction à cette annonce.

« C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement [socialiste] de l'époque. »

Depuis 2008, plus de 55 000 demandes d'exemption ont été soumises par des parents qui s'opposaient à la dimension d'endoctrinement politique, moral et sexuel du cours d'éducation à la citoyenneté. Plus de 3 000 procès se sont tenus en Espagne et 400 parents espagnols ont fait appel à la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg pour voir leurs droits de premiers éducateurs reconnus.

En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a rappelé qu'un programme qui expliquerait la Constitution espagnole et le système démocratique du pays n'avait rien à voir avec l'ancien programme malgré le titre trompeur de celui-ci. « Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents. »

Parents espagnols objecteurs de conscience

En outre, Urcelay a confirmé que le ministère de l'Éducation avait contacté les Professionnels pour l'éthique afin de tenir prochainement une réunion conjointe. Tout en se félicitant de l'élimination du cours d'éducation à la citoyenneté et ne pas s'opposer à un programme qui enseignerait des faits sur la Constitution, Jaime Urcelay a déclaré qu'il faudrait se demander s'il était opportun d'ajouter plus de matières au programme scolaire alors que d'aucuns préconisent plutôt que l'école se concentre sur les acquis de base (voir vidéo à partir de la deuxième minute). Jaime Urcelay a également tenu à féliciter tous les parents souvent fort seuls qui ont tenu bon dans cette lutte de longue haleine, malgré les menaces de la part des autorités du pays.

Le journal La Razón annonçait ce matin à la une, ainsi que dans un long article dans les pages intérieures, que le ministre de l'Éducation espagnol, José Ignacio Wert, allait annoncé aujourd'hui l'abolition du controversé programme d'éducation à la citoyenneté. Le journal saluait également cette décision dans un éditorial intitulé « Wert Acierta veut éliminer le sectarisme des salles de classe. »

Le reportage du quotidien comprenait également un résumé des principaux faits liés à ce conflit social et juridique provoqué par l'imposition du cours d'éducation civique par le gouvernement socialiste de Rodriguez Zapatero. Chaque année scolaire, près de mille familles gardent leurs enfants plutôt que des envoyer aux cours d'Éducation à la citoyenneté.

Le ministre espagnol de l'Éducation, José Ignacio Wert, annonce le 31 janvier 2012 l'abandon du controversé programme d'Éducation à la citoyenneté

Dès que l'intention du gouvernement socialiste de mettre en œuvre le programme d'Éducation à la citoyenneté fut connue, celui-ci suscita un vif débat de la part de parents espagnols pour qui l'État se transformait en éducateur moral de leurs enfants alors que ce droit revient aux parents.

Pour sa part, le gouvernement affirma que le cours permettait d'éduquer « aux valeurs démocratiques et à la tolérance » tout en concédant que le programme affichait un « sain relativisme ».

Le Parti populaire s'est opposé publiquement à ce cours depuis de nombreuses années. Pour reprendre les paroles d'Alicia Delibes, vice-ministre de l'Éducation de la Communauté de Madrid, en 2007 :
« C'est une éducation au contenu moral et politique très orienté. [...] La gauche prétend guider et former la conscience des enfants. »
Les manuels étaient également fortement teintés d'anticapitalisme selon La Actualidad Económica. L'OTAN c'était mal, l'ONU le bien, les ONG bien, les entreprises mal, etc. Un manuel d'éducation à la citoyenneté publié par les éditions Akal n'avait pas hésité à s'attaquer de manière frontale à l'Église catholique, avec des phrases telles que « L'Église a essayé de remplacer les lois avec ses dieux. » Il a également servi de prétexte pour donner des discussions de groupe sur la sexualité à des enfants de 12 ans sans le consentement de leurs parents. D'autres manuels faisaient la promotion de la Fierté homosexuelle ou proposait des lettres contre George W. Bush.

Des manuels d'Éducation à la citoyenneté suggéraient aux enseignants de demander aux élèves de faire « une évaluation critique de la division sociale et sexuelle du travail et des préjugés sociaux racistes, xénophobes, sexistes et homophobes » et déclarait que les professeurs devaient chercher à « réviser l'attitude des élèves envers l'homosexualité. »

L'Église catholique s'est également opposée à l'imposition du programme d'Éducation à la citoyenneté, le cataloguant de totalitarisme. Les parties du programmes les plus critiquées sont celles liées à l'éducation sexuelle, la promotion de formes familiales « multiparentales » et homosexuelles en contradiction avec les valeurs traditionnelles et plus généralement l'imposition par l'État d'un endoctrinement laïque ou areligieux. L'archevêque d'endoctrinement de Tolède, Antonio Cañizares, a déclaré les établissements qui imposaient ce programme « collaborent avec le mal ».




Voir aussi 

Espagne — le parti favori aux élections s'engage à supprimer le programme d'Éducation à la citoyenneté

Espagne — bilan désastreux pour les socialistes, il ne reste que l'idéologie et le chômage

Espagne — « sain relativisme » du programme d'éducation à la citoyenneté admis par le gouvernement

La cause ECR en Cour suprême du Canada suivie attentivement en Espagne

Espagne — Plainte contre l’éducation à la citoyenneté devant le parlement européen

L'Espagne poursuivie par des parents devant la Cour européenne






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Seize éminents savants dans le Wall Street Journal : « Réchauffement climatique ? Nul besoin de paniquer !»

Le Wall Street Journal publie un appel, signé par 16 scientifiques de grand renom, qui présentent leurs arguments en faveur d’une modération rationnelle face à l’alarmisme ambiant lorsqu’on parle du climat. Ils en appellent à une nécessaire réflexion sur le financement de la science climatique.

« Le texte suivant a été signé par les 16 scientifiques dont les noms et titres apparaissent à la fin de l’article.

Un candidat à un mandat officiel dans n’importe quelle démocratie contemporaine peut avoir à considérer ce qu’il faut faire — ou même, s’il faut faire quelque chose — au sujet du réchauffement climatique. Ce candidat devrait comprendre que l’affirmation souvent répétée, selon laquelle presque tous les scientifiques exigent que des actions décisives soient prises pour arrêter le réchauffement climatique, n’est pas fondée. En fait, un nombre important et croissant de savants et d’ingénieurs émérites contestent l'idée que des actions draconiennes doivent être menées au sujet du réchauffement climatique.

En septembre dernier, le prix Nobel de physique Ivar Giaever, un partisan du président Obama lors de la dernière élection, a démissionné avec fracas de l’American Physical Society (APS). Sa lettre de démission commençait ainsi :
Je ne renouvelle pas [mon adhésion] parce que je ne peux plus appuyer la position [politique de l'APS] selon laquelle «   Les preuves sont irréfutables, le réchauffement climatique est en train de se produire. Si aucune action n’est prise pour le contrer, des troubles significatifs des systèmes physiques, écologiques, sociaux, et de sécurité, de la planète, se produiront probablement. Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre, et nous devons commencer maintenant.   » Au sein de l’APS, on peut sans difficulté discuter pour savoir si la masse des protons change avec le temps, et comment se comporte un multiunivers, mais les preuves du réchauffement climatique seraient irréfutables   ?
Malgré une campagne qui dure depuis des décennies pour renforcer le message selon lequel l’augmentation des quantités de ce « polluant » le dioxyde de carbone va détruire la civilisation, un grand nombre de scientifiques, dont certains très proéminents, partagent les opinions d'Ivar Giaever. Et le nombre de ces scientifiques « hérétiques  » augmente chaque année.


Un des signataires, le professeur William Happer, professeur de physique à Princeton.

lundi 30 janvier 2012

France — La « gauche » en avait rêvé, la « droite » le fait

Nicolas Sarkozy, Luc Chatel et Valérie Pécresse
Comment Valérie Pécresse [ancienne ministre de l'Éducation supérieure en France, désormais porte-parole du gouvernement] peut-elle intimer l’ordre aux Grandes écoles d’édulcorer leurs concours afin de les ouvrir à la « diversité », comme elle vient de le faire dans son discours de clôture du colloque annuel de la Conférence des Grandes écoles ? Parce qu’ils sont objectifs et anonymes, ces concours sont jusqu’à présent le seul rempart de la méritocratie républicaine et la seule vraie chance de promotion sociale pour les élèves de tous milieux ayant de bonnes capacités d’intelligence et de travail. Si Mme Pécresse réussit à casser cet outil et la juste sélection qu’il permet, elle aboutira à désorganiser l’enseignement à l’intérieur même des écoles et à dégrader ainsi les derniers centres d’excellence et d’expertise existant dans le système français d’enseignement supérieur.

Il semble, malheureusement, que la ministre ait fait sienne la pensée de la gauche, puisque c’est la gauche qui, depuis les débuts de l’« école unique », croit qu’il suffit, pour réduire les inégalités sociales, de casser tous les thermomètres et de supprimer de façon obsessionnelle toutes les filières d’excellence. Au lieu de renverser cette logique responsable tout à la fois de l’actuel recul scientifique du pays – cruellement souligné par les classements internationaux – et du blocage de l’ascenseur social, le gouvernement veut la faire valoir dans les secteurs qui étaient restés jusque ici plus ou moins hors de sa portée, les Grandes écoles et les classes préparatoires (également menacées désormais ; voir à ce sujet le dernier livre de Jean-Paul Brighelli [1]). Pourtant, au lieu d’appliquer à ces deux secteurs les principes qui ont ruiné les universités, il ferait bien mieux de faire l’inverse, c’est-à-dire de conférer aux universités un peu de la vertu des Grandes écoles en y rétablissant la sélection, en luttant contre la politisation, en développant leur autonomie (il a commencé à le faire), et surtout en créant les conditions juridiques propices à la création d’universités privées concurrentes susceptibles de redonner le la à ces grands corps malades, coûteux et stériles que sont nos universités-stationnements. Mais non, c’est au dernier système qui marche que le gouvernement s’en prend !

La France n'a jamais été la terre d'élection de la liberté scolaire. Elle en paie le prix fort.

Yves Morel, dont l’ouvrage La fatale perversion du système scolaire français vient de paraitre aux éditions Via Romana, livre dans les colonnes de Liberté scolaire sa vision personnelle et érudite de l’histoire de la liberté d’enseignement en France.

La France n’a jamais été la terre d’élection de la liberté de l’enseignement, à moins dire. Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, l’enseignement des élites sociales et du clergé relevait des universités, cependant que l’enseignement populaire incombait aux écoles cathédrales des églises. À partir du milieu du XVIIe siècle, les collèges jésuites supplantèrent les universités de plus en plus sclérosées, cependant que, pour l’éducation du peuple, s’activaient les Frères des Écoles chrétiennes. En 1762, Louis XV ordonne l’expulsion des Jésuites, ce qui entraîne la disparition de leurs collèges. Pour les remplacer, le duc d’Aiguillon conçoit des collèges d’Etat aux mains de maîtres laïcs (ce qui ne signifiait pas que l’enseignement dût l’être) dans son Essai d’éducation nationale (1763) qui fait de lui le créateur de ce vocable. Louis XV s’inspire de lui, crée certains de ces collèges et institue le concours d’agrégation pour le recrutement de leurs maîtres. Mais d’autres préoccupations (la réforme judiciaire, l’assainissement des finances) et la mort (1774) l’empêchent d’aller plus loin, et ses idées seront ignorées de Louis XVI.

La Convention ferme les vieilles universités en octobre 1793, puis, après divers projets avortés, crée, par la loi Daunou du 3 brumaire an IV (25 février 1795), un enseignement public à trois degrés, primaire (non obligatoire), secondaire (écoles centrales), et supérieur (écoles spéciales). L’enseignement primaire reste embryonnaire. Les écoles centrales et spéciales sont jugées trop libérales d’esprit et trop autonomes par Bonaparte, qui les ferme et les remplace par les lycées et facultés de son Université de France, calquée sur le modèle jésuitique et donc axées sur les humanités (les écoles centrales et spéciales accordaient, elles, une large place à l’enseignement scientifique et technique, à l’histoire et à la géographie). Cette Université d’État, centralisée suivant le modèle jacobin, a le monopole de l’enseignement.

Malheureusement, 80 % des familles québécoises sont encore plus pauvres que 80 % des familles américaines

Du carnet de Martin Coiteux :
« À mon grand déplaisir, mais non à ma plus grande surprise, Jean-François Lisée continue d'affirmer sur toutes les tribunes que 99 % des Québécois sont plus riches que 99 % des Américains. Tout occupé qu'il est à faire la promotion de son dernier pamphlet politique, il a complètement oublié que les calculs sur lesquels il base cette affirmation ont été sévèrement critiqués[.]
[...]

Justement, que disent-elles ces statistiques ? Le Census Bureau des États-Unis publie des données sur le revenu des familles américaines en fonction du quintile de la distribution des revenus auquel elles appartiennent. Statistique Canada (banque de données CANSIM, matrice 2020703) fait de même pour toutes les provinces canadiennes dont, bien entendu, le Québec.

Les chiffres comparables portent sur le revenu total des familles avant impôt, mais après transferts gouvernementaux. Les données américaines sont en dollars américains tandis que les données canadiennes sont en dollars canadiens. Il faut donc convertir l'une ou l'autre des deux séries en dollars comparables. C'est que ce j'ai fait pour l'année 2009, année la plus récente pour laquelle il est possible de faire des comparaisons, en convertissant les données américaines en dollars canadiens « équivalent pouvoir d'achat québécois ». J'ai utilisé pour ce faire le taux de change PPA calculé par Statistique Canada pour la consommation individuelle effective, taux PPA que j'ai ensuite corrigé pour tenir compte du coût de la vie relativement plus faible au Québec que dans l'ensemble du Canada. La méthode générale utilisée pour ce faire est décrite ici. Le taux de change PPA utilisé pour transformer les données américaines en $ canadiens équivalent pouvoir d'achat québécois est donc 1,14896. Voici ce que cela donne:


Jean-François Lisée a au moins raison sur une chose: nos pauvres sont moins pauvres qu'aux États-Unis. En 2009, les 20 % les moins riches de nos familles touchaient un revenu supérieur à celui des 20% les moins riches des familles américaines. L'écart en faveur des familles québécoises était dans ce cas de 627 $. Pour toutes les autres familles cependant, l'écart de revenu était nettement en faveur des Américains. Au niveau du troisième quintile de la distribution des revenus, quintile souvent jugé représentatif de la classe moyenne, l'écart en faveur des familles américaines atteignait pas moins de 9 513 $. Et au niveau des classes moyennes supérieure et supérieure, l'écart favorable aux familles américaines explosait littéralement. Pour l'ensemble des familles, on parlait d'un écart moyen de 17 704 $ favorable aux Américains.

Je regrette donc d'informer les « néo-jovialistes » qu'il est « faux, archi-faux », pour reprendre l'expression chère à Jean-François Lisée, de dire que 99 % des Québécois sont plus riches que 99 % des Américains. En réalité et bien malheureusement, 80 % des familles québécoises sont plus pauvres que 80 % des familles américaines. Je ne m'en réjouis pas. Je ne fais qu'informer.
Pour rester dans le domaine de l'information, je tiens aussi à attirer l'attention des lecteurs sur deux choses :
  1. L'année 2009 représente une année particulièrement difficile pour les États-Unis [et note du carnet : bonne pour le Québec, depuis la situation du chômage hier favorable au Québec s'est inversée]. Les données présentées sous-estiment donc probablement l'écart de revenu favorable aux familles américaines.
  2. Les données utilisées incluent les transferts gouvernementaux et donc, dans le cas du Québec, les transferts fédéraux aux personnes. Les Québécois sont moins riches en moyenne que les autres Canadiens. Ils paient donc en moyenne moins d'impôt personnel fédéral que ce que justifierait leur poids démographique. Conséquemment, ils reçoivent un transfert personnel net en provenance du reste du pays. En cas d'indépendance, ce transfert personnel net n'existerait plus et l'écart de revenu favorable aux familles américaines serait donc encore plus grand.

En somme, il n'y a pas lieu de pavoiser. Évidemment, cela ne constituera une surprise pour personne, mis à part Jean-François Lisée et quelques-uns de ses admirateurs. À ceux-là je dis tout simplement : les lunettes roses c'est bien, mais les lunettes claires c'est beaucoup mieux. »

(Quelques changements typographiques)




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Après l'homophobie, l'islamophobie... l'athéophobie ?

L’évêque de Raphoe, Mgr Philip Boyce, est poursuivi par un militant laïciste suite à une homélie prononcée lors d’une retraite au sanctuaire marial de Co Mayo en août dernier. Dans ce sermon, intitulé Avoir confiance en Dieu, l’évêque a décrit le catholicisme comme « attaqué de l’extérieur par les flèches d’une culture laïque et athée » puis, plus loin, que « la marque distinctive des chrétiens, c’est le fait qu’ils ont un avenir, non qu’ils connaissent tous les détails qui les attendent, mais ils savent en termes généraux que leur vie ne finira pas dans le vide .

Ces deux passages sont mentionés dans la plainte de John Colgan, un militant athée qui affirme que « des déclarations de ce genre sont une incitation à la haine des dissidents, des en-dehors de l’Église, des laïques

Le ministère public irlandais a reçu la plainte et mène actuellement une enquête.

Source : Irish Central




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Prochainement : mariage forcé à la canadienne par juges suprêmes interposés ?

Mathieu Bock-Côté et l'emprise croissante des juges qui devront prochainement statuer pour savoir si les conjoints non mariés ont les mêmes droits que les époux.

« Le mariage forcé pourrait bientôt s’imposer au Canada. Vous ne le savez pas? C’est que vous n’avez pas suivi l’affaire Éric et Lola. Je la résume.

Éric est un milliardaire. Lola était sa concubine. Ils ont eu des enfants. Sans se marier. Ils se sont séparés. Lola veut une pension pour ses enfants. Ça va de soi. Mais aussi pour elle-même. L’enjeu: est-ce que les conjoints de fait devraient avoir les mêmes droits que les couples mariés?

Tout un débat de société, non? Justement pas. Parce que la société n’a rien à dire. Les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent. Cela ne compte pas. Tout se passe devant les tribunaux. Et maintenant devant la Cour suprême. C’est elle qui décidera.

Pouvoir démesuré

On parle souvent du gouvernement des juges. Depuis 30 ans, ils se sont donné un pouvoir démesuré. Au Canada, certes. Mais partout ailleurs en Occident. Le plus souvent au nom des « droits de la personne » et du « droit à l’égalité ». Évidemment, eux-seuls se donnent le droit de les définir.

Le gouvernement des juges est fondé sur un paradoxe: il se prétend démocratique, mais il méprise le peuple. Car le peuple serait dangereux et immature. Laissé à lui-même, il brimerait les minorités. On va donc le déposséder. Et castrer ses élus.

Les juges ne se contentent plus d’appliquer la loi. Ils l’inventent

Les juges ne se contentent plus d’appliquer la loi. Ils l’inventent. La fabulent. Au nom de la sacro-sainte Charte des droits. On sait déjà qu’ils décident en matière d’accommodements raisonnables. Qu’ils interdisent ou non la prière dans les conseils municipaux. Maintenant, ils veulent définir la famille derrière des portes closes.

Chose de plus: le gouvernement des juges a fait alliance avec celui des faux-experts. Ils se croient scientifiquement supérieurs. Ils peuplent la bureaucratie. Cette dernière a un objectif : mettre en tutelle une population qu’elle infantilise. Au nom de l’évolution des mentalités.

Bric-à-brac étouffant

Lorsque le bureaucrate entend parler du bon sens, il n’y voit qu’un bric-à-brac étouffant de préjugés vieillis sentant le moisi. Il est fait pour s’entendre avec le juge : lui aussi pense que le peuple, laissé à lui-même, se vautrera dans la bêtise.

Cela nous ramène à notre question : est-ce vraiment aux tribunaux de révolutionner d’un jugement tout le droit familial ?

Si la Cour suprême tranche en faveur de Lola, elle mariera de force des centaines de milliers de couples. Il s’agirait d’une décision de portée révolutionnaire. Il s’agirait d’une décision autoritaire. Et profondément antidémocratique.

Sans tuteurs
Les conjoints de fait devraient-ils avoir les mêmes droits que les couples mariés? Peut-être. Ou peut-être pas. À mon avis, les individus devraient avoir le droit de s’associer librement et de décider s’ils veulent ou non se marier.

Nous devons cesser de croire que les gens ne savent pas ce qu’ils font. Vivre dans une société libre, cela implique de croire au moins minimalement que les gens sont capables de mener leur vie sans tuteurs.

Mais surtout, ce n’est pas aux tribunaux à nous imposer leur conception de la famille.

Ce n’est pas aux juges en croisade et aux avocats qui voient venir le marché lucratif des divorcés-non mariés de décider des règles de la société dans laquelle nous vivrons. »




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samedi 28 janvier 2012

« Ex-adéquistes peu séduits par le nouveau Parti conservateur »

« Ex-adéquistes peu séduits par le nouveau Parti conservateur » c'est le titre d'un article de La Presse de cette semaine. Un de ces articles de la presse sérieuse, rémunérée mais déclinante.

Remarquons d'abord l’ambiguïté du titre : s'agit-il de tous les ex-adéquistes, de la majorité, de quelques-uns ? À la lecture de l'article, on se rend compte que le journaliste professionnel, Paul Journet, relate en tout et pour tout l'opinion de TROIS ex-adéquistes : Claude Garcia, Adrien Pouliot et  Joanne Marcotte.

Or que reprochent Claude Garcia et Adrien Pouliot au Parti conservateur du Québec (PCQ) ? La « question religieuse » ! Ajoutons tout de suite qu'Adrien Pouliot déclare : « Je dois me familiariser avec leur programme ». Bref, il s'agit de l'avis de trois personnes peu renseignées sur l'objet de leur critique. Certains esprits mal intentionnés pourraient se demander pourquoi elles en parlent alors et si le journaliste n'a pas posé la question de la « religion » à ces trois ex-adéquistes, afin de diviser les orphelins de l'ADQ.

Car, dans le programme encore préliminaire du PCQ auquel font référence ces trois anciens adéquistes, le seul point lié à la religion est la liberté de choix des parents en matière d'éducation éthique, philosophique ou religieuse. C'est la seule mention à un aspect religieux dans l'esquisse de programme du PCQ dévoilé lors d'une précédente conférence de presse.

Mais
  • L'ADQ avait la même position, ces ex-adéquistes étaient-ils déjà déçus de l'ADQ ?
  • Ces ex-adéquistes disent défendre plus de liberté et de responsabilité personnelles et sont pour moins d'intervention de l'État. Comment peuvent-ils s'opposer alors à ce que des parents, religieux ou non, puissent avoir le choix de la formation morale, philosophique ou religieuse de leurs enfants ?
Lassé de ces accusations et de ces amalgames, dignes de Radio-Canada à l'encontre des parents de la CLÉ, Luc Harvey, président du PCQ, a réagi : « Je suis tanné de ces niaiseries-là » en faisant référence à ces réserves d'ex-adéquistes. « Tout ce qu'on dit, c'est que c'est aux parents de faire l'éducation morale de leurs enfants. On respecte la séparation entre l'Église et de l'État », a-t-il lancé. M. Harvey dit n'aller à la messe que pour les funérailles ou Noël. Il ajoute ne pas se positionner sur l'avortement, le « mariage » homosexuel et l'euthanasie. « C'est de compétence fédérale, et on respecte ça », dit-il.

Mais on croit comprendre que cet article et ces réflections trahissent davantage des préjugés liés à la présence de certaines personnes au sein du PCQ (notamment, « Jeff » Plante) et non pas une critique objective basée sur des faits et sur le programme réel du Parti conservateur du Québec.






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vendredi 27 janvier 2012

Jacques Brassard sur le PQ et son abandon de l'école et de la défense de l'identité québécoise

Chronique de l'ancien ministre péquiste Jacques Brassard sur le PQ et sa radicalisation à gauche :
« Comment les électeurs peuvent-ils faire confiance à un parti qui s'entredéchire brutalement sur la place publique ?

On comprend alors pourquoi Pauline Marois n'a pas voulu guerroyer sur deux fronts et qu'elle n'a pas résisté à l'autre aile radicale, l'écolo-gauchiste. Le programme est donc resté un programme social-démocrate orthodoxe, fondé sur l'interventionnisme étatique et de nouvelles dépenses massives. Par conséquent, un programme déconnecté de la réalité du Québec contemporain faite d'un endettement incontrôlé et d'une fiscalité excessive. On y a ajouté, pour faire tendance, le bric-à-brac de l'idéologie verdoyante.

Cet ancrage à gauche explique, par exemple, le recrutement de candidats écolos « pur jus ». Et aussi, chez certains députés paniqués, cette tentation délirante de s'allier avec Québec Solidaire, un parti résolument socialiste, pour ne pas dire communiste. Tant qu'à déraper, faisons-le plus grand-guignolesque possible, n'est-ce pas ?

Mission oubliée

Et pendant que le PQ se préoccupe de conserver la corpulence de l'État et s'engage à donner vie aux lubies écolos hostiles au développement, il oublie la mission d'origine du nationalisme québécois, soit la défense et le renforcement de l'identité nationale.

Notre langue est de nouveau en position de recul. L'école est devenue la proie d'une technocratie déracinée qui en a fait un laboratoire du multiculturalisme ou l'on inculque à nos enfants le relativisme moral, l'oubli de notre parcours historique et le rejet du patrimoine et des valeurs issus de notre appartenance à l'Occident judéo-chrétien. De plus, nous sommes incapables d'intégrer convenablement les nouveaux venus, ce qui accentue le processus de minorisation dans la région de Montréal.

Dans ces heures sombres que nous vivons comme nation, en plein désarroi identitaire, on aurait pu espérer que le PQ, plutôt que de s'engluer dans l'écolo-gauchisme, retrouve sa raison d'être et son âme et mette en branle une grande offensive contre le multiculturalisme d'État dans le but de renforcer l'identité nationale. Si l'on veut que la souveraineté demeure une option d'avenir, il est impérieux de stopper le dépérissement identitaire qui mine la nation. »




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Élève intimidé par la direction de son école après un article où il donne son avis sur l'adoption par des homos

Plus tôt ce mois, Brandon Wegner, 15 ans, un élève en secondaire IV (3e ou seconde système français) dans une école du Wisconsin a écrit, à la demande de la rédaction du journal étudiant de son école, un article où il s'opposait à l'adoption d'enfants par des homosexuels. Une autre élève, Maddie Marquardt, adoptait la position inverse dans un article placé en vis-à-vis de l'opinion du jeune Wegner. Mlle Marquadt adoptait le point de vue qu'on ne peut déterminer si quelqu'un est un parent convenable en considérant son  « orientation sexuelle ».


Le journal étudiant est paru comme encart dans le journal local de Shawano, le Shawano Leader (7 000 exemplaires quotidiens). Peu après, la direction de l'école décida de supprimer ces deux textes des derniers exemplaires du journal étudiant qui devaient être distribués à l'école. Cette décision faisait suite à la plainte d'un homosexuel de Shawano à qui l'article de Wegner avait déplu. Les administrateurs de l'école ont présenté leurs excuses pour ce texte et décidé de retirer la page au complet du journal de l'école.

Mais voilà qu'un avocat auprès du Conseil pour la liberté (Liberty Counsel), un cabinet d'avocats à but non lucratif spécialisé dans la protection des droits garantis par le premier amendement de la Constitution américaine (liberté d'expression, de religion), a décidé de défendre le jeune Wegner.  Me Harry Milhet a déclaré que la liberté d'expression de l'étudiant avait outrageusement été violée.

Selon Me Mihet, la rédaction du journal a demandé à Wegner de s'exprimer sur l'adoption par des homosexuels. Dans son article d'opinion, l'élève de 15 ans déclare qu'un enfant à droit à avoir un père et une mère. Il cite également la Bible et conclut que « permettre l'adoption par des couples homosexuels est une abomination dans une société chrétienne. »

Pour Me Mihet, peu importe si on est d'accord avec l'adoption d'enfants par des couples homosexuels  : «  Il n'a fait qu'exprimer son opinion sur un sujet particulier, une opinion que certains approuveront et d'autres désapprouveront, mais une opinion qui est protégée de façon absolue par le premier amendement de la Constitution. »

Todd Carlson, directeur de l'école, aurait également forcé Wegner à rater des cours pendant des heures, l'aurait retenu pendant ce temps dans son bureau en compagnie d'autres adultes et aurait tenté de l'humilier pour avoir écrit cet article. Le tout sans avoir prévenu les parents de Brandon. En ce faisant, Wegner aurait raté un examen.

« Le directeur  lui a dit qu'il avait violé la politique de non-intimidation de l'école » de déclarer Mihet. « Le directeur l'aurait qualifié d'une kyrielle de qualificatifs humiliants. » Todd Carlson a demandé à Brandon Wegner s'il « regrettait » ce qu'il avait écrit. Lorsque Brandon a déclaré qu'il ne regrettait rien et qu'il maintenait son point de vue, le directeur Carlson lui a dit qu'il « devait être l'un des enfants les plus ignorants avec qui il avait jamais eu à discuter de ce sujet » et que « nous avons le droit de te renvoyer si nous le voulons » et que sa colonne l'avait « personnellement offensé, je sais donc que tu as offensé d'autres personnes ! »

Le bureau d'avocats menace désormais de poursuivre le district scolaire de Shawano si celui-ci ne présente pas des excuses au jeune Wegner intimidé d'une manière inacceptable par le directeur de son école. Le Conseil pour la liberté exige également que le district garantisse clairement aux élèves et aux parents qu'il respectera à l'avenir la liberté d'expression  des élèves journalistes, liberté enchâssée dans le premier amendement.

Le directeur Carlson affirme que la seule mesure qu'ait prise l'école est de supprimer les points de vue en faveur et contre l'adoption par des homosexuels dans le journal de l'école.

Toutefois, Me Mihet affirme que l'école de Brandon Wegner l'a informé qu'il ne pouvait plus écrire dans le journal étudiant, ce qui est évidemment une très mauvaise nouvelle pour tous les élèves en journalisme : « les jeunes élèves en journaliste doivent tous craindre aujourd'hui d'être punis s'ils abordent un sujet controversé, car leur sort pourrait être le même que celui de Brandon » a-t-il conclu.



Reportage de Fox News sur le sujet (en anglais)







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jeudi 26 janvier 2012

Apprendre le chinois — un atout d'avenir ?

En France, il est aujourd'hui pos­sible d'apprendre le chi­nois dans 30 écoles pri­maires et 535 col­lèges et lycées fran­çais. À la ren­trée 2011, 29.505 élèves appre­naient le chi­nois dans le secon­daire, contre 9.328 en 2004. Le man­da­rin occupe aujourd'hui la 5e place parmi les langues ensei­gnées dans le second degré. Dans le même temps, quelque 6.000 étudiants fran­çais sont par­tis cette année dans des établis­se­ments sco­laires chi­nois, soit une grosse part des 22.000 étudiants euro­péens dans cette situa­tion. Cet attrait du chi­nois tient notam­ment à la mon­tée en puis­sance de la Chine sur la scène internationale, désormais deuxième puissance économique mondiale.

« Quand vous allez sor­tir d'une école de com­merce ou d'ingénieurs avec le chi­nois dans votre bagage, vous aurez un atout extra­or­di­naire », affirme Alain Coine, conseiller du com­merce exté­rieur res­pon­sable de la zone Asie-Pacifique. « La plu­part des entre­prises fran­çaises cherchent des col­la­bo­ra­teurs pour les accom­pa­gner dans leurs investissements. :»

Si beau­coup de jeunes entre­pre­neurs qui connais­saient la langue « ont échoué » dans la créa­tion de leur propre entreprise en Chine, il est par contre pos­sible de deve­nir « cadre très jeune » au sein de grands groupes, ajoute Alain Coine. Le témoi­gnage de Thomas Oudart, qui a com­mencé le chi­nois en 4e (secondaire III au Québec) à l'École als­cienne, abonde dans son sens. Cet ancien élève du pro­gramme CESEM de la Reims « Management School » [sic] a été nommé direc­teur com­mer­cial du groupe Novotel à Pékin quand il n'avait encore que 22 ans !

Autre façon de penser

Les atouts du chi­nois ne se limitent bien sûr pas au plan pro­fes­sion­nel. Vincent Ruaz, déve­lop­peur du logi­ciel d'apprentissage Kinep, note que « contrai­re­ment aux langues latines, le chi­nois entraîne un vrai cham­bou­le­ment de la pen­sée ». Pour Laure Von, busi­ness mana­ger chez Areva, « le chi­nois per­met un impor­tant déve­lop­pe­ment per­son­nel », et son appren­tis­sage entraîne la mémoire.

Martine Raibaud, maître de confé­rences à l'université de la Rochelle, rap­pelle que la hausse des effec­tifs en cours de chi­nois est due à la situa­tion écono­mique, mais aussi à « un inté­rêt pour une culture et une phi­lo­so­phie dif­fé­rentes. » « On entend sou­vent un dis­cours uti­li­ta­riste : "ça va nous ser­vir plus tard". Mais ceux qui y arrivent le mieux sont ceux qui font preuve d'une pas­sion dés­in­té­res­sée », estime Alice Ekman, cher­cheur à l'IFRI et ensei­gnante à Sciences Po.

Pour les dif­fé­rents inter­ve­nants du col­loque, le man­da­rin, langue répu­tée dif­fi­cile, n'est pas à réser­ver à une élite. « L'apprentissage du chi­nois n'a rien à voir avec l'apprentissage des mathé­ma­tiques », observe Charlène Flores. « C'est une ques­tion de moti­va­tion, de pas­sion. Une langue s'apprend par curio­sité ou par amour », estime-t-elle.

Apprendre le chi­nois : « seul l'écrit est difficile »

On peut très bien débu­ter son appren­tis­sage dans le supé­rieur. Gang Bai, pro­fes­seur de chi­nois à l'École poly­tech­nique, a observé des débu­tants rat­tra­per faci­le­ment leur retard à l'oral face à des élèves qui avaient pra­ti­qué le chi­nois dans le secon­daire, mais se repo­saient sur leurs acquis. Pour elle, « seul l'écrit est dif­fi­cile ». Malheureusement l'écrit est peu ensei­gné dans le secon­daire, car l'épreuve de chi­nois au bac­ca­lau­réat est un oral, ce qui ralen­tit la progression.
Pour par­faire son appren­tis­sage de la langue, il est vive­ment encou­ragé de par­tir en voyage en Chine, notam­ment pour sur­mon­ter les moments de décou­ra­ge­ment. « Quand on réus­sit à dia­lo­guer avec quelqu'un là-bas, on passe un cap psy­cho­lo­gique. Moi-même, je ne parle pas cou­ram­ment, mais je me débrouille pour dia­lo­guer avec mes par­te­naires de tra­vail », pré­cise Charlène Flores.

Une mode ?

Pour présenter tous les points de vue, notons que pour le magazine britannique The Economist en 2007 apprendre le chinois n'était qu'une mode sans importance, l'anglais suffirait même en Chine... The Economist est bien sûr écrit en anglais.

L’hebdomadaire londonien a peut-être raison pour ce qui est des grandes entreprises multinationales en Chine (fortement concurrencée par les conglomérats chinois), les grands hôtels et les chercheurs universitaires, mais d'expérience pas ailleurs. La question est de savoir pourquoi il faudrait que tous les enfants de la planète apprennent une seule et même langue étrangère dans un monde qui deviendra sans doute de plus en plus multipolaire et pourquoi 1,3 milliard de Chinois devraient tous continuer d'apprendre l'anglais et quel est le coût de cet apprentissage généralisé alors que, dans la grande majorité des métiers, il est inutile et que des traductions en mandarin seraient nettement moins cher pour la collectivité.

Rappel des faits 

  • Vingt pour cent des humains parlent chinois. Le mandarin est la langue maternelle de plus de 873 millions de personnes, ce qui placent le mandarin en première position dans le monde, loin devant l'anglais (400 millions).
  • Le chinois est également parlé officiellement à Formose (Taïwan). De fortes communautés chinoises l'utilisent en Malaisie, à Singapour, à Brunei, en Mongolie et en Indonésie.
  • La Chine est la seconde économie de la planète. Sa croissance économique dépasse largement celle des États-Unis.
Source

Voir aussi

Corée du Sud — les garderies en anglais sont du gaspillage et néfastes au développement de votre enfant




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France — Le rôle de l'école d'abord l'effort et la discipline avant l'ouverture sur le monde

Pour cinquantre-quatre pour cent des Français interrogés par TNS Sofres en octobre 2011, l’école devrait donner avant tout le sens de la discipline et de l’effort, alors que 41 % pensent que l'école devrait d'abord formé un esprit éveillé et critique.



Peut-être les parents pensent-ils que l'effort et la discipline sont des vertus plus concrètes que l'acquisition d'un esprit « éveillé et critique » qui cache souvent un éveil à une idéologique subjective particulière et un regard critique envers certaines positions uniquement tout en acceptant tacitement le prêt-à-penser progressiste diffusé par l'école et ses enseignants ?





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Le plan des Conservateurs du Québec en matière de garderies


Dans un communiqué récent, le nouveau Parti conservateur du Québec (PCQ) a fait connaître son plan en matière de garderie : celui-ci consiste en une déréglementation du système des garderies. Le gouvernement cessera de subventionner toutes les garderies et mettra fin à sa politique de fixation des prix. De plus, afin de mettre fin à la pénurie de place en garderie, un gouvernement conservateur abolira le plafond annuel de permis de garderies délivrés. Cette pratique permettrait selon le PCQ à tout Québécois désirant ouvrir une garderie et respectant les règles élémentaires de qualité de le faire. Cela éliminerait aussi « les tentations de copinage entre les propriétaires de services de garde et le gouvernement » qui ont jeté le soupçon notamment sur les ministres libéraux Tomassi et Courchesne.

Ayant à cœur l’accessibilité du service pour tous les Québécois, un gouvernement conservateur remplacera les subventions aux garderies par des subventions individuelles se situant entre 7,80 $ et 22,50 $ par enfant par jour. Subventions inférieures à ce que les garderies reçoivent aujourd'hui : une garderie privée subventionnée reçoit de l'État 34,50 $ par jour pour chaque enfant de plus de 18 mois et 51,70 $ pour chaque poupon, d'après les données de l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ). C'est 37,80 $ et 58,60 $ dans le cas d'un centre de la petite enfance (CPE).

Il n'est pas clair d'après le communiqué si cette aide serait perçue par les parents d'enfants en bas âge qui préfèrent garder eux-mêmes leurs poupons plutôt que de les faire garder par une garderie, comme la défunte ADQ le préconisait. Le communiqué ne précise pas plus pourquoi la subvention varierait du simple au triple. Le PCQ ne veut-il aider que les parents pauvres à avoir des enfants ?

En remplaçant le système des CPE actuels, le parti conservateur a bon espoir de pouvoir permettre aux Québécois de ne plus avoir à composer avec des listes d’attente et des pénuries de place tout en permettant aux familles moins bien nanties de la population d’avoir accès à un service de qualité pour leurs enfants. En outre, pour le PCQ cette réforme permettrait de réaliser des économies annuelles de 650 millions de dollars.

Voir aussi :

Prix des subventions des garderies dites à 7 $




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dimanche 22 janvier 2012

France — Quand un conseiller du Président s'étonne du contenu des manuels scolaires

Maxime Tandonnet, conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais et passionné d'histoire écrit sur son carnet :

Je tombe par hasard sur le manuel d’histoire de première de l’un de mes enfants (collection Nathan). Sa conception, fondée sur l’analyse des phénomènes et la rupture avec l’approche chronologique, me laisse quelque peu perplexe…

La première partie commence par la croissance et la mondialisation, présentées ainsi comme des phénomènes indépendants de la politique et des États. Bon… La deuxième porte sur les guerres du XXe siècle : Première et Deuxième Guerre mondiale, Guerre froide, jusqu’au 11 septembre 2001. La troisième est consacrés aux totalitarismes, soviétique et fasciste, la quatrième à la colonisation, et la dernière aux « Français et la République ».

Le résultat est sidérant.

On en vient à ignorer que la deuxième guerre mondiale est le résultat de la montée des totalitarismes dans les années 1930, puisque les totalitarismes sont traités après la deuxième guerre. L’histoire du régime de Vichy et de la Résistance, présentée au dernier chapitre sur la République française, est totalement déconnectée de la deuxième guerre mondiale. On voit bien le message sur la culpabilité franco-française : comme si Vichy n’avait aucun lien avec la guerre, l’agression de l’Allemagne nazie et pouvait se résumer à une dictature française hors contexte d’une invasion étrangère… Le 11 septembre 2001 est évoqué avant la Révolution d’octobre 1917 ! L’accord de Munich (septembre 1938), et le pacte Staline-Hitler (en août 1939), traités au chapitre sur les totalitarismes, sont présentés après le récit de la deuxième guerre mondiale (1939-1945) alors que ces évènements en sont des causes, ou des prémices… Bref, du grand n’importe quoi…

Je m’interroge. Suis-je un ringard ? Peut-être. C’est la première possibilité que je n’exclus pas du tout; franchement. Deuxième hypothèse: ce programme reflète-t-il une incompétence dramatique des gens qui l’ont conçu, en mal d’originalité ? Pourquoi pas ? Enfin, troisième hypothèse : tout ceci correspond-il au rêve fou, conscient ou inconscient, d’engendrer une génération privée de repères, de références solides et ainsi aisément manipulable par toutes les idéologies ? Je ne l’exclus pas non plus. En attendant, en terminale, j’ai appris pour ma part que le premier réflexe des époques totalitaires, sur le plan éducatif, était de manipuler l’histoire. C’est vrai qu’aujourd’hui, l’histoire dans certaines terminales, on ne l’enseigne plus.

(Coup de chapeau à Josick)




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vendredi 20 janvier 2012

Le Parti conservateur du Québec renaît

Mario Dumont reçoit Jean-François Plante, président du Parti conservateur du Québec.



Autre son de cloche sur Radio-Canada (« est-ce une blague ? ») où Michel David du Devoir parle des nombreux partis politiques qui fleurissent sur la scène provinciale. Hier, on apprenait la résurrection du Parti conservateur du Québec. Il reste maintenant à savoir si c'est sérieux et si un parti de droite totalement assumé pourrait accueillir les adéquistes qui refusent de se rallier à la Coalition avenir Québec.


Enfin, un entretien de 26 minutes avec un Héraut dans le Net (avec extraits sur les garderies, le cours ECR et le rôle de l'État en éducation vers la 16e minute) :






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jeudi 19 janvier 2012

Pas de lien entre la présence de malbouffe et le poids des jeunes écoliers

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la malbouffe dans les écoles ne ferait pas grossir les enfants, à en croire une récente étude menée par des chercheurs américains et publiée dans la revue scientifique Sociology of Education.

C'est la conclusion surprenante d'une équipe de scientifiques de l'Université de l'État de Pennsylvanie. « En fait, nous avons attendu deux ans avant de publier nos résultats, car nous voulions continuer à chercher un lien entre la présence de malbouffe à l'école et le poids des élèves, lien qui n'existait tout simplement pas », a expliqué Jennifer van Hook, principal auteur de cette étude.

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les données relatives à des milliers d'enfants de la maternelle jusqu'à la deuxième année du secondaire, de 1998 à 2007. Ils ont constaté qu'alors que les jeunes avaient accès à de la malbouffe à partir de la cinquième année du primaire, cela n'entraînait pas un accroissement du nombre d'étudiants obèses ou en surpoids. Au contraire, le pourcentage d'obèses diminuait, passant de 39 à 35,4 %. Selon la chercheuse, le problème viendrait plutôt de ce qui se passe à l'extérieur de l'école.


« Les enfants sont très occupés à l'école. Ils n'ont donc que peu d'occasions de manger alors qu'ils se trouvent dans leur établissement scolaire. Par conséquent, la présence de malbouffe dans ce lieu n'a que peu n'impact sur la quantité consommée par les jeunes », a précisé Jennifer van Hook.

Différent au secondaire ?

Jennifer van Hook ajoute que les choses pourraient, toutefois, être différentes à la fin du secondaire (high school par opposition à middle school). Elle soupçonne que la structure du début de l'école secondaire (collège en France) limite les chances d'un enfant d'acheter assez de malbouffe pour que celle-ci ait un effet sur son poids. Au lycée (fin secondaire et cégep), par contre, les élèves ont plus de temps non structurées et plus d'argent, ils pourraient donc acheter plus de malbouffe et en pâtir.





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mercredi 18 janvier 2012

Le Parti conservateur du Québec pour la liberté scolaire et contre l'imposition du cours ECR

Luc Harvey en 2008
Le nouveau chef du tout nouveau Parti conservateur du Québec est fier d'annoncer le lancement de l'organisation du parti à travers tout le Québec.

« Pendant que le gouvernement persiste à cacher la vérité aux Québécois, que l'opposition péquiste est devenue une véritable tragédie grecque et que le parti de François Legault ressemble de plus en plus au PQ Version 2.0, les Conservateurs du Québec s'organisent pour la prochaine campagne électorale », de dire M. Harvey

Qu'il s'agisse d'appuyer le projet de loi C-10 pour sévir contre la criminalité, ou de favoriser la relance économique et l'entreprenariat, notamment par une véritable politique de simplification de la bureaucratie tel que demandé par la FCEI en cette semaine de la sensibilisation à la paperasserie. Nos sommes les seuls à proposer un taux unique d'imposition, les Québécois méritent plus que tous ces partis de la "gogauche" économique qui pelletent leur incompétence sur les épaules de nos jeunes, « Soyez rassurés, « Le nom du parti, c'est votre garantie ! » ajoute Jean-François Plante, le président du PCQ.

Plus de liberté, d'autonomie et moins d'un État qui intervient trop dans nos vies et manquent de respect envers ceux qui les ont élus. « Au Parti conservateur du Québec, nous allons rappeler que le gouvernement est au service des citoyens et non l'inverse et qu'il est plus que temps de conserver ce qui est bon et de nettoyer ce qui est corrompu ! » d'ajouter Luc Harvey.

Renommer le ministère de l'Éducation le ministère de l'Instruction publique

Le PCQ est par ailleurs contre l'imposition obligatoire du cours d'Éthique et culture religieuse - ÉCR qui intervient violemment contre la liberté des parents, sentiment partagé par plus de 75 % des Québécois et dont la décision prochaine de la Cour suprême relancera le débat.

Élus, les conservateurs renommeront le ministère de l'Éducation « ministère de l'Instruction publique ». « Ce n'est pas la responsabilité de l'État d'éduquer », a lancé Jeff Plante.





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« Les Nouveaux Chiens de garde » de l'idéologie dominante

Présentation du film Les Nouveaux Chiens par les producteurs :


Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise.


Résumé critique :




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France — L'immigration au cœur du désastre scolaire ?

« À ceux qui persistent à penser, à gauche, que l'intégration fonctionne et que l'immigration extra-européenne ne pose pas de problèmes, sinon à la marge, je conseille le rapport du Haut Conseil à l'intégration sur Les défis de l'intégration à l'école, dont la version définitive vient d'être publiée. Si l'on admet que l'école est le révélateur de la société, le « malaise global » qui est décrit dans ce document, prudent, en dit beaucoup sur la faillite du vivre ensemble et sur les perspectives qu'ouvre cette réalité. Le plus affligeant est de constater, une fois de plus, le refus des évidences chez ceux qui défendent mordicus une constante ouverture sur l'immigration « qui enrichit la France » alors que cette donnée est au cœur du désastre scolaire. Le gourou des belles âmes, Stéphane Hessel, qui invite les jeunes à s'indigner du « traitement fait aux immigrés, aux sans-papiers, aux Roms », devrait se révolter contre cette École abandonnée. Mais il est vrai qu'il en est un des irresponsables responsables.

« Le bien commun est en danger », constate (page 91) le Haut conseil qui estime : « L'Éducation nationale est dans une situation d'urgence ». Il note : « Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l'appartenance religieuse dans les comportements des élèves [...] Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d'établissements, les cours d'histoire sont le lieu de contestations et d'affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune ». Parmi les observations, celle-ci (page 94)  : « L'antisémitisme est souvent exprimé anonymement [...] Les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans. L'antiaméricanisme est souvent lié à l'antisémitisme. La vision du monde qui semble s'opérer est binaire  : d'un côté les opprimés, victimes de l'impérialisme des Occidentaux [...] et de l'autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-monde ».

Pour l'essentiel, ces descriptions ne sont pas des révélations. Cependant, rien n'a visiblement été fait pour tenter de stopper ce massacre en règle du système scolaire, qui ne sait plus quoi transmettre. Le Haut Conseil a le mérite de sonner une fois de plus l'alarme et de proposer certaines pistes reposant notamment sur le respect de la laïcité, l'aide personnalisée aux élèves, l'apprentissage du français dès la maternelle, le refus de compromis sur le contenu des programmes, etc. Certaines de ses propositions semblent plus saugrenues, comme l'instauration de services d'interprétariat agrées, ou cette bonne initiative (page 29) visant à supprimer les enseignements des langues et cultures d'origines au nom d'une priorité à l'intégration, immédiatement contredite par l'appel à développer ces mêmes enseignements dans un cursus de langue vivante... Reste que ces rustines ne sont pas à la hauteur du naufrage. Faut-il attendre de toucher le fond ? »


Source : Le Figaro




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La collaboration à l'école comme dans les entreprises tue la créativité

Cerveau/Nevit via Wikimedia CommonsDans les entreprises, les écoles ou les centres de recherches, la solitude n’est plus tendance. Elle a progressivement été délaissée au profit du travail en équipe, des plateaux de collaborateurs séparés par des cloisons à hauteur d'homme et des projets communs. Mais le problème de ce mode d’organisation est qu’il amputerait la créativité : « Sans grande solitude, aucun travail sérieux n'est possible », disait déjà Picasso.

Jouir de liberté et d’un lieu privé décuplerait la créativité. D’autant plus que les personnes les plus créatives sont souvent introverties et que dans les travaux en groupe, on observe une certaine tendance à prendre du recul et laisser les autres faire le travail, explique Susan Cain, auteur d'un livre à paraître sur le sujet, dans les colonnes du New York Times.

Cependant, dans certaines entreprises, le travail d'équipe est un moyen stimulant et utile pour échanger des idées. Or, cela fonctionne seulement quand chaque membre travaille de façon autonome sur « sa pièce du casse-tête », et non lorsqu’il est astreint à des réunions interminables ou à des conférences téléphoniques bruyantes. Cela rejoint des études qui montrent que les plateaux (open spaces) peuvent rendre les travailleurs hostiles et distraits.

Une des solutions avancées serait le remue-méninges électronique via internet. La protection de l'écran atténue de nombreux problèmes du travail collectif. C'est un endroit où l’on peut être seul et ensemble en même temps.





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France — Cours le matin, sports l’après-midi : des résultats contrastés

Des élèves qui se sentent « mieux dans leur corps », qui sont plus « autonomes » mais qui n’améliorent pas de façon sensible leurs résultats scolaires. Ce sont les premières conséquences étudiées de l’expérience « cours le matin, sport l’après-midi » menée en France depuis 2010 par 120 collèges et lycées volontaires. Ces derniers expérimentent une organisation du temps différente.

Le principe est de dégager d’importantes plages de pratique sportive pendant la journée, la pratique régulière du sport étant censée « contribuer à la réussite des élèves ainsi qu’à l’amélioration de leur bien-être et de leur santé », selon le ministère de l’Éducation nationale, qui a souhaité encourager cette organisation dans le cadre du débat national sur les rythmes scolaires.

Le bien-être et la santé de leur enfant sont des apports de l'expérimentation qui satisfait neuf parents sur dix, selon l'enquête menée auprès d'un échantillon d'enfants et de parents. Les élèves eux-mêmes sont 43 % à se dire « mieux dans leur corps depuis la rentrée ». Les parents observent par ailleurs que leurs enfants ont une meilleure hygiène de vie. Ils mangent plus, boivent davantage d'eau et la moitié se couche désormais avant 22 heures. Ils sont en revanche un peu plus nombreux à se dire fatigués le matin (35 %).

L'enquête ne relève en revanche « pas de différence significative entre les élèves inscrits dans le programme et ceux qui suivent un cursus normal » en matière de concentration, d'attention, de mémorisation et d'effort. De même, les résultats scolaires ne varient pas. Pour 50 % des parents, les résultats de leur enfant sont « identiques » à ceux de l'année précédente, un pourcentage similaire à celui d'enfants inscrits dans un cursus normal. La Direction des statistiques du ministère de l'Éducation ne relève par ailleurs pas de « différence significative » en matière d'absentéisme.


Source Le Figaro




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mardi 17 janvier 2012

L'opposition à l'anglais intensif imposé par le Monopole de l'Éducation s'amplifie

Une quarantaine d'enseignants et de professionnels d'écoles primaires de Québec joignent leur voix aux opposants au programme d'anglais intensif en sixième année, craignant que son implantation freine la réussite des élèves, sape l'apprentissage des autres matières et alourdisse la charge de travail à la maison.

Les 40 enseignants et professionnels de l'éducation, qui travaillent dans 18 écoles de la capitale, de la maternelle à la sixième année, ont signé une lettre envoyée jeudi passé à la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. Cette lettre critique la décision prise au début 2011 par le premier ministre Jean Charest d'obliger, d'ici 2015-2016, tous les élèves de sixième année des écoles francophones à consacrer la moitié de leur année scolaire à l'anglais.

Le programme d'anglais intensif imposera aux professeurs d'enseigner la matière de sixième année en cinq mois, alors que ceux-ci manquent déjà de temps pour passer la matière en 10 mois, déplorent les signataires.

Ces derniers ajoutent que « ce ne sont pas que les notions qui seront traitées avec moins de temps, mais aussi les comportements, les émotions des enfants et tous les problèmes de la maison qui rebondissent à l'école », écrit l'auteure de la lettre, Marie-Hélène Côté, une enseignante de sixième année à l'école Beausoleil, dans Beauport. « Le quotidien difficile de certains enfants ne deviendra pas moins difficile parce qu'on est en mode "intensif" à l'école. »

Jusqu'à maintenant, le débat sur l'anglais intensif a beaucoup tourné autour des élèves en difficulté, remarque Mme Côté, que Le Soleil a rencontrée vendredi. Mais la sixième année en accéléré aura aussi des conséquences sur les élèves « moyens », croit l'enseignante, ceux dont les notes stagnent habituellement dans les 60 % et ne sont pas soutenus par des orthopédagogues « parce qu'ils ne sont pas assez faibles ».

« C'est la majorité de nos élèves. Qu'est-ce qu'ils vont faire eux autres ? demande Marie-Hélène Côté. Est-ce qu'ils vont devenir les élèves faibles de demain ? »

Marie-Hélène Côté croit qu'avec l'anglais intensif, le ministère de l'Éducation n'aura pas le choix de couper dans les autres matières s'il ne veut pas compromettre la réussite des élèves.

« On n'est pas contre l'anglais et on veut que les élèves s'améliorent, dit-elle. Mais on ne veut pas que ça se fasse au détriment des autres matières », dit-elle.

Depuis un mois, les enseignants québécois sont de plus en plus nombreux à s'opposer publiquement au programme d'anglais intensif. En décembre, des enseignants de l'école primaire Marguerite-d'Youville, dans Cap-Rouge, ont aussi envoyé une lettre à la ministre Beauchamp, l'accusant d'improviser une implantation «brutale, rapide et unilatérale» de l'anglais intensif.

Trois jours plus tard, la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), qui représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec, annonçait son opposition au programme d'anglais intensif, qu'elle qualifiait d'« utopique ».

Selon la FSE, l'implantation de l'anglais intensif grugera 400 heu­res par année aux autres matières dans le programme de sixième année.

Voir aussi

Plus d'anglais obligatoire, c'est moins d'autres matières... Des professeurs se plaignent

Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »

Réaction contre l'imposition de l'année bilingue aux jeunes écoliers francophones québécois

L'ADQ pour que l'État impose plus d'anglais dès la première année du primaire, qu'en dit un linguiste ?





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« Avoir un père et une mère, c’est absolument fondamental »

Dans son dernier livre, Belles-mères, beaux-pères, leurs brus et leurs gendres, publié chez Odile Jacob, Aldo Naouri, célèbre pédiatre, s’interroge sur les liens familiaux, mais aussi sur la place du père dans le couple, sur les jeunes et la société de consommation, avec un regard psychanalytique et historique.

Question — Pourquoi se méfie-t-on d’emblée de sa belle-mère ?

Aldo Naouri — C’est la question que je me suis posée, compte tenu du nombre très important de jeunes femmes et de jeunes mères qui sont venues me parler des difficultés qu’elles avaient avec leur bellemère. Une date m’a frappé : le mois de Janvier. En effet, après Noël, le jour de l’an et toutes ces fêtes de famille, j’ai constaté à quel point ces moments intenses, où des disputes peuvent éclater, étaient parfois suivis de destructions de couple. Et en grande partie, à cause d’une pression du côté des bellesmères. Je me suis demandé pourquoi ? La réponse la plus immédiate, c’est qu’une belle-fille et sa belle-mère [la marâtre] sont deux femmes qui aiment le même homme.

Q. — La Bible parle des origines de la famille. Que nous raconte, par exemple, l’histoire d’Adam et Ève ?

A. N. — Elle nous raconte l’histoire de ce face-à-face qui montre que la vie est bien le résultat d’un équilibre entre deux forces opposées, un homme et une femme et que, pour un enfant en particulier, avoir un père et une mère, c’est absolument fondamental. Les sociétés ont œuvré dans le sens de cet équilibre en dressant un pouvoir paternel face à la puissance maternelle, cette puissance naturelle de donner la vie.

Il est bon que les deux parents soient présents et que, de la confrontation du masculin et du féminin, naisse un véritable équilibre pour l’enfant. Pourtant Ève, dans la Bible, en appelant son fils Caïn, qui signifie « je l’ai conçu avec Dieu », roule un peu dans la farine ce pauvre Adam qui ne devient plus que l’inséminateur. Symboliquement, Ève marque d’emblée son pouvoir sur l’univers infantile. Le vrai père étant Dieu, Ève sera bien la plus puissante du couple dans le destin de l’enfant.

Q. —  Et que dit la science ?

A. N. — La science va s’efforcer de corriger le symbolique. Anthropologiquement et historiquement, on constate en effet que l’avènement de la puissance du père naît avec l’avènement de la culture, c’est-à-dire la loi de l’interdit de l’inceste, première initiative humaine dans le déséquilibre naturel. On rompt alors avec la nature. Cette loi sera le premier mur de soutènement de toutes les autres lois qui organiseront les sociétés. Et pourquoi les humains ont-ils pris cette décision, il y a environ 500 000 ans ? Toutes les explications anthropologiques ou psychanalytiques nous disent, une fois de plus, que c’est pour mettre de l’ordre dans le chaos de la sexualité masculine.

Cette initiative va créer au cours du temps une disparité entre l’homme et la femme. On constate en effet que la domination masculine, dont les femmes seront au fil du temps les victimes, va entraîner à son tour chez elles un investissement majeur vis-à- vis de leur enfant, qu’elles vont considérer comme légitime et leur appartenant.

Q. — À propos de cet enfant trop investi, vous insistez sur l’égoïsme, l’individualisme du monde contemporain. Comment influe-t-il sur nos liens familiaux ?

A. N. — Aujourd’hui, nous avons évacué l’idée de dette symbolique : les jeunes sont extrêmement investis par leurs parents, tout leur est dû. Ces adolescents dont on fait un marché en les flattant sur tout, et qui, parfois, prétendent savoir comment diriger le monde ou le refaire, et bien, ces jeunes ne se sentent pas du tout en dette envers leurs parents. On a supprimé l’idée de différence générationnelle, effacé la verticalité de la relation pour mettre en place une horizontalité.

Et la société de consommation a pu s’engouffrer dans cette brèche, jusqu’à consommer du partenaire comme un produit. Simplement parce que notre environnement culturel (cinéma, musique, télévision) projette une idée de l’amour purement adolescente. L’amour ne pourrait être qu’amour passion ! Celui-ci est fort, intelligent et beau, mais il est spécifique à l’adolescence parce qu’il est si intense, que l’on ose alors abandonner le giron parental sécurisant pour prendre le risque de l’inconnu. Mais après, il faut tenir compte de la réalité.

Le mariage en particulier, qui demande de faire des concessions pour que l’autre existe, ce qui est le contraire de l’individualisme où il n’y a pas d’autre que moi.

Q. — Vous dites que dans le couple la mère doit rester une femme avant d’être mère et que seul le mari peut l’y aider ?

A. N. — Aujourd’hui, où la société tend à effacer le père dans un couple — nom de la mère juridiquement égal à celui du père, congé paternel prolongé… —, c’est d’abord à l’homme de faire l’effort de rester suffisamment séduisant pour que sa femme ait envie de redevenir une femme et ne sombre pas dans le gouffre de la maternité. La société a gommé le patriarcat pour faire triompher le matriarcat, mais celui-ci va s’écrouler s’il n’y a plus en face la force symbolique de la dimension paternelle, toujours au nom de cette loi de l’équilibre familial ! Pour répondre à votre question, si l’homme demande à une mère de redevenir une femme, alors l’autorité passe bien, les rôles sont plus harmonieusement répartis. L’homme, la femme, l’enfant, retrouvent leur juste place...


Source : Famille & Éducation n° 489


Voir aussi :

Changer la famille par la loi et la fiscalité : pères et mères pareils ou égaux ?

Comment créer une majorité en faveur de l'homoparentalité...dans les médias

Pourquoi le patriarcat a de l’avenir





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Évolution dans la répartition des cours de religion en Belgique

Le financement des cultes coûte quelque 140 millions d'euros par an au budget de l'État belge, rapporte mardi La Dernière Heure sur base d'une étude du Crisp, le Centre de recherche et d'information sociopolitique.

Ce montant comprend les traitements, mais également les pensions des ministres des Cultes, ainsi que des délégués laïques. À cela, il faut encore ajouter 160 millions d'euros de financement par diverses entités, essentiellement consacrés aux édifices.

Ces interventions financières en faveur des cultes et de la laïcité sont distribuées entre le culte catholique (85,8 %), la laïcité organisée (8 %), le culte protestant-évangélique (2,5 %), le culte islamique (2,1 %), ainsi que les cultes orthodoxe, israélite et anglican.

Au niveau de l'enseignement officiel, la religion islamique est désormais nettement majoritaire à Bruxelles, et ce en primaire comme en secondaire (43 % et 41,4 %), loin devant la religion catholique (23,3 % et 15,2 %), devancée par le cours de morale (27,9 % et 37,2 %). Bruxelles connaît une forte évolution démographique liée à l'immigration.

En Wallonie, les tendances s'inversent. En primaire, 52,8% des élèves de l'enseignement officiel suivent un cours de religion catholique, contre 37,3% un cours de morale et 8% celui de religion islamique. En secondaire, le cours de morale domine (64,2%) le cours de religion catholique (26,4%) et de religion islamique (7,8%).

En Flandre, dans l'enseignement primaire, 81,9 % des élèves (et 81,8 % en secondaire) suivent le cours de religion catholique, contre 10 % (13,1 %) pour le cours de morale et 6% (3,8 %) celui de religion islamique.




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Écoliers montagnais s'initient à la drogue à un âge moyen de 9,6 ans

Les écoliers montagnais s'initient à l'alcool et au cannabis à l'âge moyen de 9,6 ans, selon une enquête dirigée par Myriam Laventure, professeur au département de psychoéducation de l'Université de Sherbrooke.

Dans le cas du cannabis (ou marijuana), « l'écart type » est de 2,7 ans, ce qui signifie que quelques enfants ont commencé à en fumer à l'âge de 7 ans, a indiqué Mme Laventure au cours d'un entretien.

Les membres de son équipe de recherche ont interrogés 161 enfants de 9 à 12 ans qui fréquentent les écoles primaires de huit communautés montagnaises de la Côte-Nord, de la Basse-Côte-Nord et du Labrador québécois.

Les chercheurs ont demandé aux écoliers de la troisième à la sixième année primaire quel âge ils avaient lorsqu'ils ont consommé pour la première fois des « psychotropes », soit des cigarettes, de l'alcool, du cannabis, des solvants ou des drogues dures. « Plus de la moitié des enfants questionnés rapportent s'être initiés à la cigarette, près de la moitié a déjà bu de l'alcool et plus du tiers de l'échantillon a déjà consommé du cannabis », dit le rapport. De plus, bien que les enfants soient moins nombreux à s'être initiés aux solvants et aux autres drogues, 10,6 % rapportent tout de même avoir déjà essayé ces autres drogues illicites.

« Un pourcentage plus important de filles que de garçons s'est initié à la consommation, et ce, peu importe la nature du psychotrope. »

« Or, plus la consommation débute tôt, plus il y a risque de dépendance. C'est désespérant de voir un taux de consommation de psychotropes aussi élevé chez des enfants aussi jeunes. »

Même s'ils sont peu nombreux, le simple fait que des enfants du primaire aient déjà pris des drogues dures est inquiétant, selon elle. Il s'agit surtout de petites filles.

« On se serait attendu à trouver du solvant, mais c'est très rare. Les autres drogues qui remportent la palme sont les hallucinogènes, les speeds et la cocaïne. Dans ce cas, l'âge d'initiation est de 9,5 ans. Quelques enfants ont fait leur première expérience à 8 ans. »

Les enfants ont été interviewés dans les écoles de Bersimis (entre Forestville et Baie-Comeau), Grande Baie et Maliotenam (près de Sept-Îles), Mingan, Natashquan, La Romaine, Saint-Augustin et Matimekosh (à Schefferville).




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