mardi 20 décembre 2011

Garderie asexuée en Suède

Réduire les inégalités liées au genre requerrait une éducation « appropriée ». C’est la philosophie de certaines crèches en Suède. Ici, les enfants apprennent qu’il n’y a aucune différence entre « il » et « elle », les adultes les adresses de manière asexuée.

« Il n’y a rien de mal en soi à dire ‘il’ ou ‘elle’. Mais nous adultes qui les utlisons nous sommes imprégnés de stéréotypes de vieilles traditions. Nous classifions et faisons la distinction entre garçon et fille, homme et femme. Nous voulons prendre de la distance avec ce schéma. Nous voulons que les enfants changent. Mais ils n’ont pas besoin d’être rééduqués, c’est à nous adultes de corriger notre pensée. »


Le professeur Gérard Bouchard au procès de Drummondville ne disait rien d'autre :
« L’école ça nous paraît être le creuset pour apporter des solutions à ces problèmes sociologiques ou à ces problèmes de fond, pour changer les perceptions, pour changer les mentalités – et quand il s’agit d’école on ne parle même pas de changement, puisque les élèves qui arrivent à l’école sont tellement jeunes, ils sont encore nourris de perceptions, de stéréotypes comme le sont les adultes, on parle de formation, et non pas de changement de mentalités – et l’école nous apparaissait être le creuset, le rouage fondamental pour préparer les nouveaux citoyens qui vont vivre dans ce Québec nouveau qui n’est pas du tout celui dans lequel leurs parents, leurs grands-parents ont vécu. Et ça demande donc des changements extrêmement importants. Et l’école nous paraissait évidemment le rouage fondamental pour remplir cette fonction-là. »

Notons que tous les manuels du primaire et du secondaire au Québec sont scrutés pour y déceler les préjugés qui déplaisent à la gauche féministe par le Bureau d'approbation du matériel didactique (voir une rencontre avec ce bureau dans le cadre du cours d'ECR).

Voir aussi


« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »




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Décorations de Noël : athées demandent que l'enfant Jésus soit enlevé, mais les lutins et le Père Noël peuvent rester

La Freedom From Religion Foundation, une organisation athée américaine du Wisconsin, s'est offusquée de la présence d'une crèche exposée à l'extérieur du palais de justice dans le centre d'Athens (12 000 habitants), au Texas.

Le comité Gardez Athens Beau y montait une crèche depuis 2002 et le juge du comté, Richard Sanders, a déclaré que cette exposition ne viole pas la loi selon KBMT. « Parce que nous avons toutes les autres décorations, c'est légal », a déclaré Sanders. « Le procureur du comté a examiné la question. »

Un habitant du comté d'Henderson s'est plaint à la Freedom From Religion Foundation, laquelle a signifié au comité d'Athens que la crèche violait la séparation de l'Église et de l'État. La fondation a exigé que l'enfant Jésus disparaisse de la crèche ou qu'un panneau soit placé à côté de son berceau sur lequel on pourrait lire « Dans cette saison du solstice d'hiver puisse la raison prévaloir. Il n'y a ni dieux, ni diables, ni anges, ni paradis ni enfer. Seul notre monde naturel existe. La religion n'est qu'un mythe et une superstition qui endurcit les cœurs et asservit les esprits ».

Mais voilà, le Père Noël, ses lutins, ses rennes volants ne sont que « mythe et superstition » et la fondation athée n'a pas demandé à les enlever ou de mettre un panneau à côté de ceux-ci... En fait, la crèche est la seule décoration contre laquelle l'athée qui a porté plainte s'oppose. Aurait-il un cœur endurci par un certain militantisme ?

Le commissaire du comté Henderson, Joe Hall a déclaré qu'il allait se battre pour que la crèche reste intacte.

« Ne venez pas chez nous nous dire qu'il n'y a pas de Dieu. Ce pays est une nation chrétienne quoi qu'en pensent ces dingues et ces cinglés de Washington. Les poules auront des dents avant que je l'enlève », a déclaré M. Hall.

Le pasteur Nathan Lorick de la Première église baptiste à Malakoff[1], à environ 10 miles d'Athens, a déclaré qu'il est temps de se lever et de défendre publiquement le christianisme, religion majoritaire à Athens.

On attend que les athées aient le courage de demander de mettre leurs panneaux de propagande lors des festivals des autres religions que chrétiennes (Divâlî, Yom Kippour, etc.)

Ce samedi a eu lieu une manifestation très importante pour cette petite ville, on verra ci-dessous la foule assemblée qui manifestait pour garder sa crèche intacte.




Source

[1] Nom donné en souvenir de la bataille de Malakoff, une victoire décisive française, pendant la Guerre de Crimée. On remarquera l'ancienne graphie à la française, aujourd'hui le nom de cette ville, Малахов, est habituellement transcrite Malakov, même si le « v » final est prononcé « f »... C'est aussi ça le progrès, faire plus compliqué.






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Peu de chances que la CAQ (Legault) change grand-chose à la politique (PQ/PLQ) des garderies

Comme le souligne Denis Lessard de la Presse, prévoyant des grincements de dents chez ses militants de l'ADQ à la suite de la fusion de leur parti avec la CAQ, « Deltell et un groupe très restreint de conseillers aimeraient prétendre avoir arraché des gains au terme de leurs discussions avec François Legault. »

Une « opération sauvage [sic, sauvetage ?] de face » s'est donc enclenchée, confiera un membre de la CAQ.

En 2007, Mario Dumont avait fait recette avec sa promesse de rendre 100 $ par semaine aux familles qui gardaient leur enfant à la maison plutôt que d'occuper une place en garderie subventionnée.

Une promesse d'équité de traitement que La Presse qualifie d'« exorbitante » en la chiffrant à plus de 600 millions de dollars.

Pour Denis Lessard, « comptable, Legault sait très bien que cette idée séduisante ne tient pas la route. » Alors que le système des garderies à 7 $ (en réalité environ 50 $ par jour et par bambin en CPE) et qui coûte plus de 2,5 milliards par an lui tiendrait la route !

Il s'agit d'abord d'une question d'équité, d'universalité de l'aide et d'idéologie : aider toutes les familles ou uniquement celles qui font le choix « progressiste » et « féministe » qui consiste surtout à ne pas aider les femmes qui resteraient à la maison plutôt que de confier leurs enfants à des tiers.

Pour donner un peu d'oxygène à Deltell, l'ex-ministre péquiste Legault dira en conférence de presse qu'il est prêt à « regarder ça », mais qu'il n'est pas sûr que le Québec ait l'argent nécessaire... Bref, Legault  semble préparer le torpillage de cette idée.

Legault aurait un autre argument en poche selon La Presse. Il a pris contact avec l'Association des économistes du Québec. Deux membres en vue, Pierre Fortin et Luc Godbout, l'ont prévenu que cette mesure aurait « un effet dévastateur » sur le taux de participation des femmes au marché du travail.

Ce qui appelle quelques commentaires :
  • en quoi la participation des femmes au marché du travail est-elle préférable au choix des femmes ? Pourquoi faut-il « punir » les femmes qui restent au foyer pour éduquer leurs enfants en les privant d'aides ? 
  • En quoi est-il juste de subventionner la participation de ces femmes au travail à hauteur de plus de 2,5 milliards par an plutôt que celle des hommes ou des autres femmes, ou même de réduire les impôts de tous ? Car, en fin de compte, plus de deux milliards et demi de plus pour ces femmes subventionnées c'est plus de deux milliards et demi d'aides en moins pour les autres et nettement plus d'impôts pour tous. En d'autres mots, dans quelle mesure ces jeunes mères n'occupent-elles pas des postes que d'autres auraient pu occuper sans ces subventions ?
  • Quel effet dévastateur ? Pierre Fortin et Luc Godbout évaluent, à notre sens de manière « optimiste », les effets « bénéfiques » sur la participation au marché du travail à 70 000 Québécoises supplémentaires qui travaillent grâce aux 2,6 milliards de dépenses dans la politique familiale.

    Ce chiffre de 70 000 femmes supplémentaires qui travailleraient est basé sur le fait qu'en 1996 (une année avant la mise en place des garderies dites à 7 $), le taux d'activité des femmes québécoises mères d'enfants de moins de six ans se chiffrait à 63 %, comparativement à 67 % en Ontario. En 2008, ce même taux d'activité se chiffrait à 74 % au Québec, et à 71 % en Ontario. (Mais pourquoi la comparaison avec l'Ontario et pas l'Alberta, le Manitoba ou la Saskatchewan ?)

    Mais, le taux d'activité des Québécoises entre 1996 et 2008 a également augmenté parmi les femmes qui n'ont pas d'enfants en bas âge et là encore nettement plus vite qu'en Ontario. Il est désormais de 87 % pour les Québécoises (contre 84 % pour les Ontariennes) dont l'enfant le plus jeune à plus de 6 ans.  L'écart de taux d'activité en général se réduit entre l'Ontario et le Québec depuis bien avant l'introduction des CPE (voir le graphique ci-dessous)...


    Dans quelle mesure l'augmentation n'est-elle pas le résultat d'autres variables que la disponibilité de garderies à bon marché ? On ne le sait pas.

    Même si Pierre Fortin claironne partout, depuis des mois, les effets mirifiques de la politique de garderie québécoise, l'étude de M. Fortin sur laquelle il se baserait n'est toujours pas officiellement publiée dans une revue sérieuse (il ne circule qu'un Powerpoint). D'après une communication privée, nous avons appris qu'il espérait que son étude serait publiée en janvier 2012. On verra dans le détail, une fois son étude publiée, sur quels faits et quelles hypothèses M. Fortin base son analyse. Il trouvera alors sans doute plus de contradicteurs.






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