mardi 6 septembre 2011

Professeurs incompétents que l'on ne pourrait congédier, perception des syndicats par les Québécois

Mario Dumont avec Gilles Proulx sur les professeurs incompétents que l'on ne pourrait pas congédier et sur la perception syndicale.

Par la suite, Éric Duhaime analyse un sondage sur la perception des Canadiens et des Québécois sur les syndicats. Les Québécois perçoivent généralement plus négativement les syndicats que la moyenne canadienne.






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CERN : des modèles climatiques à corriger ?

La thèse officielle du réchauffement changement climatique veut qu'une très grande partie du réchauffement soit d’origine anthropique, essentiellement lié à la production de CO2. Des explications rivales expliquent une partie des réchauffements climatiques présent et historiques par le rayonnement cosmique et l'influence du soleil.

Les rayons cosmiques proviennent de l’explosion des supernovas dans notre galaxie. Or, en arrivant dans notre atmosphère, ils contribueraient à la formation des nuages, éléments clés du climat s’il en est.

Modèle de Svensmark :  ① Les rayons cosmiques frappent les atomes d'acide sulfurique. ② Ces atomes se trouvent ainsi pourvus de petites charges électriques qui font qu'ils s'attirent mutuellement. ③ Ils finissent par former de gros amas d'atomes ④ qui vont servir « d'ancres » pour les molécules d'eau. Une gouttelette, l'élément de base d'un nuage, se forme alors.

Les rayons cosmiques ionisent en effet des composés volatils présents dans l’atmosphère (gaz, particules…), c’est-à-dire qu’ils les chargent en électricité, ce qui leur permet de s’attirer. Cette ionisation favorise la condensation de l’humidité présente dans l’air. Ce phénomène s’appelle la nucléation. Cette nucléation forme de petits « amas » ionisés. Ce serait la toute première étape de la formation des nuages.

Mais le champ magnétique du soleil perturbe plus ou moins la présence des rayons cosmiques sur Terre, car l’activité solaire est fluctuante. Plus l’activité solaire est importante, moins les rayons cosmiques peuvent atteindre la Terre. Et moins de rayons cosmiques, cela signifierait donc moins de nuages. Moins de nuages impliqueraient plus de réchauffement climatique, car les nuages renvoient une partie du rayonnement solaire dans l’espace ! C’est en tout cas l’hypothèse du scientifique danois Henrik Svensmark.

Influence de l'activité solaire et des rayons cosmiques dans le modèle de Svensmark

Vérifier l'hypothèse de Svensmark

Comment se forment les nuages ? Des physiciens du CERN (Centre européen de recherche nucléaire) ont eu des « surprises » en cherchant à créer des aérosols de fines particules, comme ceux qui aident à la formation des nuages.

Leurs premiers résultats, publiés le 25 août dans la revue scientifique Nature, pourraient conduire à corriger certains modèles climatiques. « D'après nos premiers résultats, il est clair que le traitement de la formation des aérosols dans les modèles climatiques devra être substantiellement revu », a déclaré Jasper Kirkby, au nom de son équipe du CERN formée de plus de 60 savants.

Pour simuler les processus se déroulant dans l'atmosphère terrestre sous l'effet de rayons cosmiques de haute énergie venus de notre galaxie, les physiciens ont utilisé un accélérateur de particules et des chambres à brouillard. « Dans la première partie de notre expérience, nous avons mis de l'acide sulfurique et de l'ammoniac » dans ces chambres à brouillard, pour comprendre comment les aérosols sont créés dans la basse atmosphère, explique M. Kirkby.

Le faisceau de particules issues de l'accélérateur servait à simuler l'action des rayons cosmiques.

Le taux de production des aérosols s'est avéré dix à mille fois plus faible que ce qui est observé dans la basse atmosphère, même en prenant en compte l'effet positif des rayons cosmiques.

Cela signifie, selon les chercheurs, qu'outre l'acide sulfurique, l'ammoniac et la vapeur d'eau, il faut prendre en compte d'autres éléments pour aboutir aux taux de formation d'aérosols constatés dans la basse atmosphère, jusqu'à 1.000 m d'altitude. « Cela a été une grande surprise de découvrir que la formation d'aérosols dans la basse atmosphère n'est pas seulement due à l'acide sulfurique, l'eau et l'ammoniac », résume M. Kirkby, alors que « tous les modèles » supposent qu'ils suffisent pour former les noyaux de condensation.

Dans la moyenne troposphère (au dessus de 5.000 m d'altitude), les rayons cosmiques « augmentent significativement » — de deux à dix fois — la formation d'aérosols de fines particules en suspension dans l'atmosphère. Mais les particules créées « restent trop petites pour servir de germes aux gouttes des nuages », a-t-il précisé. L'équipe de l'expérience CLOUD (Rayons cosmiques créateurs de gouttelettes), qui vise à étudier le rôle des rayons cosmiques dans la création d'aérosols, compte poursuivre ses travaux pour trouver les autres éléments nécessaires à leur formation.

Progrès dans la compréhension

Avant cette expérience, les scientifiques pensaient donc que la combinaison d’acide sulfurique, d’ammoniac et d’eau suffisait à engendrer des aérosols en basse atmosphère. CLOUD a démontré qu’il n’en était rien. En effet, la chambre du CERN qui ne contenait que ces éléments a produit de dix à mille fois moins d’aérosols que dans le milieu naturel !

D’autres éléments entrent donc certainement en jeu, d’autres composés vaporeux, dont certains peut-être d’origine anthropique (ce qui impliquerait que la pollution favorise la formation des nuages et participe au refroidissement de la planète !) Quant à l’impact des amas ionisés par rayons cosmiques sur la formation des aérosols en basse atmosphère, l’expérience a confirmé qu’il était négligeable.

En revanche, CLOUD a permis de confirmer l’importance du rayonnement cosmique en moyenne atmosphère (troposphère), car il multiplie par dix la formation des amas. Et ceci rien qu’avec de l’acide sulfurique et de la vapeur d’eau ! Ce qui laisse penser aux scientifiques que les rayons cosmiques pourraient avoir une influence importante sur le climat, les amas ionisés renvoyant une part importante du rayonnement solaire.

L’expérience a aussi démontré que les amas ionisés par rayonnement cosmique sont de toute façon trop minuscules pour contribuer à eux seuls à la formation des aérosols (que ce soit en basse ou en moyenne atmosphère). Il manquerait un ou des « intermédiaires », que l’on doit encore trouver.

Les climato-sceptiques enthousiastes, les réchauffistes sceptiques

Avec ces conclusions en demi-teinte, chaque camp reste sur ses positions. Ainsi, Henrik Svensmark estime que son hypothèse de l’impact des rayons cosmiques sur la formation des nuages en sort renforcée (et par là même sa théorie sur le rôle des cycles solaires dans les changements climatiques).

Sans aller aussi loin, Piers Forster, climatologue au GIEC, trouve que le CLOUD est une expérience fort utile et attendue de longue date.


Le professeur Tom Harris explique en anglais (on attend les médias francophones...) les résultats de l'expérience du CERN.

A contrario, Mike Lockwood, un physicien spécialisé dans l’environnement, pense que l’expérience prouve que le rôle des particules nucléées par rayonnement cosmique est presque nul dans le processus de formation des nuages, même de moyenne atmosphère.

Le directeur du CLOUD, Jasper Kirkby, pense pouvoir réaliser toutes les expériences nécessaires d’ici au moins 5 ans. Et notamment générer de véritables petits nuages artificiels. On saurait alors « définitivement  » quelle est l’influence des rayons cosmiques dans la formation des nuages, voire sur le changement climatique. Affaire à suivre, donc.

Contrairement à ce que laisse entendre la grosse presse et les manuels scolaires, le débat sur les facteurs qui influent sur le climat reste ouvert même chez les  experts du climat.





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