mercredi 9 février 2011

Étude — Perception et effets de la réforme pédagogique sur les élèves et leurs parents

En 2007, le Ministère a confié à l'équipe du professeur-chercheur Simon Larose, de l'Université Laval, le mandat d'évaluer les retombées de la réforme scolaire, après avoir essuyé plusieurs critiques pour son absence de suivi depuis la mise en œuvre du renouveau pédagogique au tournant des années 2000. Cette vaste enquête baptisée projet ERES — pour « Évaluation du renouveau à l'enseignement secondaire » — prendra fin en 2012.

Moindre motivation, moindre attachement envers l'école

L'opération n'en est qu'à ses débuts, mais les résultats obtenus jusqu'à maintenant sont « assez clairs », selon M. Larose. « La perception envers l'école des jeunes de la réforme et de leurs parents est moins positive. Sur le plan de la motivation, le portrait n'est pas favorable », affirme-t-il en entrevue au Soleil de Québec. « On aurait souhaité l'inverse », ajoute-t-il ne s'embarrassant pas d'une distance scientifique envers le sujet étudié. Un des objectifs de la réforme était de créer une école plus attrayante et « signifiante » pour les élèves afin de réduire le décrochage scolaire.

Son étude permet de conclure que les jeunes de la réforme se jugent de façon moins positive que ceux appartenant à la cohorte pré-réforme. La motivation, l'estime de soi et l'attachement envers leur école sont plus faibles chez les élèves à risque, tout comme le rendement en mathématiques des garçons et leur motivation à l'égard de l'histoire.



Principaux passages de la conférence du professeur Simon Larose


Les conclusions préliminaires de l'étude du projet ERES