lundi 31 octobre 2011

Jacques Brassard : Legault a peur de brusquer les Québécois, ne propose rien de bien neuf en éducation

Diagnostic de l'ancien ministre Jacques Brassard sur les propositions de François Legault dans le domaine de l'éducation :

Jusqu’à maintenant, il n’a toutefois pas osé brusquer les Québécois, de peur sans doute de trop les rebuter.

En éducation, par exemple, il promet de rehausser la rémunération des enseignants, mais il n’annonce pas une indispensable « contre-réforme » visant à se recentrer sur les savoirs de base et à purger le système du relativisme moral et du multiculturalisme qui le gangrènent. S’engager à abolir le cours Éthique et Culture Religieuse serait sans nul doute un signe d’une volonté réelle de changer les choses.

Il serait aussi impérieux qu’il s’engage à remplacer le nouveau cours d’histoire du Québec au secondaire, ce dernier étant le fruit, nous dit Charles-Philippe Courtois, docteur en histoire, « d’un travail de sape en règle de l’identité et de la mémoire québécoises ».




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samedi 29 octobre 2011

Contraception à l’école : « le désintérêt des lycéens » français

Selon un rapport récent de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), les jeunes ont des difficultés à accéder à la contraception. Bien que le conseil régional d’Île-de-France dise « ne pas être en mesure de faire un bilan de l’opération », le « pass contraception », qui visait à pallier ces difficultés, a pourtant « fait un flop » dans les collègues de la capitale. Selon Le Monde, les jeunes interrogés s’orienteraient plus facilement vers les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) du secteur. Ce « désintérêt des lycéens » n’étonne pas, « compte tenu du nombre de centres de planification parisiens » [!?!?], affirme Marika Jelabi-Schmitt, infirmière au lycée Claude-Monet.

La socialiste Ségolène Royal faisant la promotion du « pass contraception » auprès de jeunes filles :
anonyme, gratuit et facile d'accès.
Malgré un accès simplifié à l’information avec Internet et la télévision et dans les écoles, la sexualité et la contraception resteraient des sujets gênant à aborder en famille ou dans le cadre scolaire. Lors de la Journée mondiale de la contraception, le 26 septembre dernier, le Planning familial a déclaré que le « manque d’informations, les difficultés d’accès [sic], les coûts [sic] et les idées reçues restent des freins majeurs à la maîtrise de la fécondité » et que « la sexualité, dans notre société, est toujours taboue ». Certains voudraient que les enfants soient « informés » de ces questions dès l’école primaire.

Pour Marie-Laure Bazile, conseillère conjugale et familiale, les jeunes filles ont surtout besoin aujourd’hui d’« être rassurées ». Elles « ont les mêmes craintes, les mêmes problèmes qu’il y a vingt ans, mais amplifiés par Internet et la pornographie ». En 20 ans, l’âge moyen du premier rapport en France n’a pas évolué, étant de 17.6 pour les filles et de 17.2 pour les garçons. On ne sait pas si certains milieux ne s'en lamentent pas.

Suite à un rapport sur la contraception des moins de 18 ans remis en mai 2011, la députée Bérengère Poletti s’était prononcée pour un accès anonyme et gratuit en France à la contraception sans droit de regard des parents à nouveau écarté par les « sachants » de la bureaucratie. Une proposition de loi sera déposée en novembre 2011. Le Monde estime que cette loi permettrait de faire baisser le taux d’IVG. Le passé récent en France ne semble pas avoir d'effets sur certains journaux. En  effet, eb France, selon le dernier rapport de la direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce taux s’est stabilisé après une hausse en 2008. Pour la gynécologue Martine Hatchuel, cette augmentation récente serait liée à une tendance actuelle à « vouloir laisser faire la nature ». Ce n'est pas le manque d'information qui serait en cause, mais le refus d'être sous « médicaments » permanents (les contraceptifs)  ou même l'utilisation constante du latex dès l'adolescence et pour toute sa vie active.



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Programme « pour favoriser une dimension européenne » dans les écoles de l'Union européenne

Le Parlement européen a appuyé un plan pour développer ce qu’il appelle « La dimension européenne dans l‘éducation » pour favoriser une éducation européenne dans les États de l’Union.

Il exhorte aussi les États membres de l’Union à inclure, dans leurs propres écoles, un enseignement sur l’Union Européenne, ce qui fait monter au créneau les eurosceptiques.

Au Royaume-Uni, ces derniers vont même jusqu‘à comparer ce plan à l’endoctrinement nazi, à de la propagande, à un lavage de cerveau des jeunes, qui soutiendrait l’idée d’une Union européenne « super-État ». 

L'Union européenne aime se targuer de sa diversité comme d'une richesse,  ici elle veut imposer un même programme partout.

Ce genre de programmes, qui prétend ne donner que de l'information, nous ramène à la possibilité ou non d'être « neutre » quand on occupe du temps dans l'imaginaire des enfants plutôt que d'en être absent. Est-ce que revenir sans cesse sur un sujet (l'Union européenne) est vraiment être neutre alors que les enfants pourraient être sensibilisés et voir leur imaginaire être mobilisé par d'autres « informations » : l'histoire de leur pays en plus de détails, de l'antiquité, de leur religion, la place des « homosexuels » dans l'histoire et les sciences, les techniques sexuelles, l'immigration extra-européenne à travers les âges ? Cette prétention à la neutralité en n'apportant que de l'information de la part de tant de programmes récemment imposés n'est-elle pas qu'un faux nez un peu trop visible ? Passer plus de temps sur un sujet qu'un autre est un choix qui n'est pas innocent.




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Pays-Bas – Homosexuels fuient la diversité d'Amsterdam pour s'installer dans les régions rigoristes du pays

Porte de la ville de Harderwijk
À une époque encore récente, la Hollande passait pour le pays idéal des homosexuels. Cette idylle a connu son apogée en 2001 quand le premier « mariage » entre couples de même sexe dans le monde eut lieu aux Pays-Bas. Dix ans plus tard, de plus en plus de couples de mêmes sexes sont harcelés par leurs voisins. Le nombre de cas d’intimidations et violences signalées à l’encontre de personnes homosexuelles a grimpé de 54 % entre 2009 et 2010 aux Pays-Bas. Un bond que la police d’Amsterdam attribue à une plus forte propension à porter plainte de la part de ce public.

Des études récentes de l’Institut néerlandais pour la recherche sociale ont révélé que près de 90 % des Néerlandais disent accepter l’homosexualité. Les minorités ethniques réprouvent nettement plus ce comportement : seuls 30 % des Néerlandais d’origine turque et 25 % des Néerlandais d’origine marocaine disent l’accepter.

Une proportion relativement importante de jeunes hommes issus de l’immigration serait impliquée dans des incidents impliquant des homosexuels : les jeunes Marocains sont responsables de 36 % des incidents de ce type à Amsterdam.

La Radio internationale des Pays-Bas (Radio Nederland Wereldomroep) illustre ces faits divers par l’histoire d’un couple de lesbiennes. L’article s’intitule « Le rêve s’évanouit ».

Une violence palpable

Robin et Sam (des pseudonymes) n’osent plus se promener main dans la main à Amsterdam. Elles ont décidé de quitter la ville et de s’installer dans la région de Veluwe à l’est du pays, une région très conservatrice.

Il y a sept ans, le couple a été, pour la première fois, la cible de violences. Elles n’étaient pas depuis longtemps ensemble et marchaient alors souvent dans la rue la main dans la main.

« Un Marocain nous a confrontées et nous a demandé : " laquelle de vous deux est l’homme ? " Et comme je déteste toutes ces histoires de « jules » et de « nana » dans les couples homosexuels, ma copine a dit qu’elle était l’homme. Nous avons dû rire toutes les deux. Mais l’homme a décoché un coup de poing. Heureusement, il a raté ma tête, mais il a frappé mon épaule. C’était vraiment très douloureux. »

On va te saigner

Elles n’ont jamais signalé l’incident à la police. Robin dit qu’elles ne pouvaient pas décrire l’homme. « Que dites-vous alors ? Quelqu’un m’a touché ? » Quand les agressions ont empiré, elles ne savaient pas comment gérer la situation.

« Au supermarché où j’avais mes habitudes — je l’évite ces jours-ci —, ils ont commencé à jouer une sorte de jeu avec moi. Il y avait deux garçons, je suis désolée de dire qu’ils étaient également des Marocains, des Hollandais d’origine marocaine. Ils ont bloqué mon chemin et ont commencé à me harceler. Je ne m’étais pas rendu compte au début qu’ils en avaient à mon homosexualité. Alors que je m’en allais, ils m’ont interpellée en disant : " La prochaine fois, on va te saigner, sale gouine !" »

Sur leurs gardes

Robin reçoit régulièrement des photos de couples hétérosexuels faisant l’amour dans sa boîte aux lettres. Chaque fois qu’elle y songe, le fait qu’ils savent où elle habite la rend malade. Mais elle n’a aucune idée qui « ils » sont. Ces jours-ci, Robin et Sam n’exhibent plus leurs comportements homosexuels en public dans leur quartier.

« Nous ne nous tenons plus la main. Nous gardons toujours une distance entre nous. Tu passes d’abord et je te suis. Quand nous parcourons les rues d’Amsterdam, nous sommes toujours sur nos gardes. Quand nous repérons un groupe de jeunes [sic] qui traînent, nous nous disons " ouille ! " et nous faisons un détour. Nous avons vraiment peur. »

Le pire pour Robin n’est pas d’être forcé à adopter ce comportement d’évitement. Ce n’est même pas les insultes. C’est le sentiment d’impuissance : elles ne peuvent pas se défendre, elles doivent se taire et accepter cette discrimination, voilà qui est bien pire. « Si vous réagissez, ils rayent la carrosserie de votre voiture ou vous menacent d’un couteau. »

Classe de 3e primaire de l’école De Bron (La source) à Harderwijk en septembre 2011

Amstellodamoise en exil

Sam possède une maison dans la Veluwe — une région rurale à 90 kilomètres au sud-est d’Amsterdam — depuis quelque temps. Elle préfère ne plus se rendre à Amsterdam. Dès qu’elle rentre en ville pour voir Robin, elle commence à devenir nerveuse. Robin, née et élevée à Amsterdam, préfèrerait y demeurer, mais elle aussi en a assez. Elle est désormais à la recherche d’une maison à Harderwijk, sur les bords de la Veluwe.

À nouveau en sûreté

Leurs amis et connaissances s’amusent de leur choix. Harderwijk est en effet au cœur de la Ceinture calviniste des Pays-Bas, une région très conservatrice où les habitants s’opposent fondamentalement à l’homosexualité. Mais dans cette région, elles n’ont jamais été menacées. Elles s’y sentent en sécurité.





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mardi 25 octobre 2011

La hiérarchie de Scouts Canada n'aurait pas transmis des cas de pédophilie à la police

Une enquête du réseau anglais de Radio-Canada révèle que Scouts Canada a déjà tenu un registre d'hommes renvoyés de l'organisation pour cause de soupçons d'agressions sexuelles sur des enfants.

Une telle liste existait aussi aux États-Unis, où un avocat a pu la consulter.

Il a été choqué par le nombre de noms sur le registre et l'inaction des scouts lorsqu'ils prenaient connaissance des soupçons envers leurs membres. En effet, tous ces cas de pédophilie n'auraient pas été transmis à la police par la hiérarchie scoute.

Plus d'info : National Post (en anglais)


Voir aussi

Pédophilie dans l'enseignement non confessionnel

Canada — La pédophilie  : une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité pour des experts

États-Unis — pédophilie et sévices sexuels dans les écoles américaines

École laïque et républicaine — Enseignants pédophiles, on n'en parle que depuis récemment




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Deux écoles libres dans le centre de la France

« L’école autrement ». Un reportage de France 3 Clermont-Ferrand présente deux écoles indépendantes du Puy-de-Dôme : l’école Saint-Bénilde, située dans le centre de Clermont-Ferrand, est une école de confession catholique, à la pédagogie classique (lecture syllabique, apprentissage progressif de la grammaire, histoire chronologique…) L’école associative des Roseaux, à Veyre-Monton, est une école laïque qui utilise la pédagogie Montessori et dont le projet central est tourné vers l’écocitoyenneté.






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Éthique — « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes. »

Vidéo intéressante qui oppose le journaliste Éric Zemmour et Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, en présence de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin et le critique littéraire Éric Naulleau.



Les statistiques, des êtres fragiles 

Christophe Robert prétend que la pauvreté ne cesse d'augmenter en France, que les choses empirent. À cet effet, il cite des statistiques récentes. Éric Zemmour rappelle ce que disait Sauvy au sujet des statistiques : « les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d'être torturés, finissent par avouer tout ce qu'on veut leur faire dire ». Dans ce cas-ci, les statistiques sur la pauvreté ne mesurent pas la misère mais la distribution des revenus dans la population, puisque sont considérés pauvres tous ceux qui gagnent moins que 60 % du revenu médian, que le revenu médian permette de bien vivre ou non.

Éric Zemmour relève qu'une des solutions proposées par Christophe Robert pour résoudre la crise du logement est de bétonner de plus en plus la France, tout en lui indiquant que cela n'empêchera pas le représentant de la Fondation Abbé Pierre de voter écologiste l'année prochaine...

Causes de la crise du logement


Pourtant, les causes de « la crise du logement » sont parfaitement identifiées. D’abord, le divorce de masse. Là oùl y avait un appartement familial, il en faut deux. Ensuite, l’immigration. Aujourd'hui 200.000 personnes par an s'établissent en France. Et on ne parle que des entrées régulières. Où vont vivre tous ces gens ?

En banlieue. Que vont devenir leurs anciens habitants ? Ils vont se pousser pour faire de la place, ou se précipiter en centre-ville pour trouver les bonnes écoles pour leurs enfants. Où les prix sont inabordables. Alors, on part loin, de plus en plus loin, quitte à allonger démesurément ses temps de transport. Et la hausse des prix de faire tache d’huile sur tout le territoire. Enfin, sur le plan mondial, une masse de capitaux énormes, américains, européens, indiens, russes, arabes, chinois, et même africains, qui se balade librement. Cet argent nomade fait monter tous les micromarchés de luxe : tableaux, antiquités, bijoux, hôtels particuliers. En France, ces biens sont devenus « intouchables » pour 99, 99 % des Français. Ce qui aggrave un sentiment de dépossession de soi et de prolétarisation des classes moyennes.

Libertés contre libertés

Mais voilà, pas question de mettre la moindre entrave au divorce, au contraire, on le facilite le plus possible au nom de la liberté individuelle, alors même qu’on n’a aucun scrupule à restreindre d'autres libertés, apparemment moins sacrées, moins politiquement correctes surtout, celles du fumeur ou de l’automobiliste par exemple. Les innombrables lois sur l’immigration n’ont pas réduit le nombre toujours plus grand de nouveaux immigrants. Depuis la libération totale des marchés des capitaux par les socialistes, personne n’ose la remettre en cause.

Dans ce cas-ci, Christophe Robert veut limiter la liberté des propriétaires de logement (en proposant notamment des limites d'augmentation du prix des loyers lors d'un changement de locataire, comme au Québec). Cela ne lui pose aucun problème.

Régler les causes, plutôt que de les chérir

Mais voilà, Christophe Robert refuse, pour des raisons idéologiques, de s'attaquer aux causes : taux de divorce massif, immigration très importante, achat spéculatif de propriété par des étrangers. Ils déplorent les effets de ce qu'il chérit : les familles « libres » qui se décomposent, l'immigration de masse, le libéralisme des capitaux. Zemmour termine en rappelant Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes. »1




[1] Nous n'avons pas retrouvé cette citation dans les œuvres de Bossuet, mais celle-ci : « Mais Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. » (Œuvres complètes de Bossuet, évêque de Meaux, p. 436)

Rome et Grèce antiques — Rôle de l'État et des parents dans l'éducation

L’école est avant tout pour les contemporains un lieu et une institution.

Pour les hommes de l’Antiquité, elle est un état, l’état de loisir (σχολή [skholê en grec, ludus en latin]) qui permet, en faisant une pause dans les tâches nécessaires et contraignantes de l’activité sociale, de « cultiver son esprit » (Cicéron), c’est-à-dire de rendre fécond, productif, ce terrain donné par la nature et qui, s’il est laissé en friche par l’absence d’éducation, reste en grande partie stérile.

L’Antiquité peut servir de miroir inversé pour notre monde contemporain. Aujourd’hui, dans le même temps qu’on déplore un renforcement féroce de l’individualisme, une dynamique profonde tend à l’uniformisation de grandes masses humaines, tant au niveau des pensées que des comportements. Et dans notre pays, l’école entre dans cette dynamique, par l’unicité des programmes au niveau national, et l’uniformité des rythmes, des cursus et des méthodes dans une large mesure. En Grèce comme dans la Rome républicaine, l’État n’exerçait aucun contrôle sur l’éducation, qui était avant tout une affaire individuelle, ou familiale (sauf à Sparte, où tout intérêt privé était inféodé à l’intérêt public). Pourtant, prévalaient dans ces sociétés un très fort patriotisme et un fort esprit communautaire.

En Grèce, les Sophistes ouvrirent le débat, épineux, de la rémunération des maîtres et donc du prix du savoir, savoir dont tout le monde avait conscience qu’il est la condition de la liberté. En Grèce toujours, quelques créateurs d’écoles proposèrent que l’éducation fût remise entre les mains de l’État, mais il s’agissait toujours de l’État vertueux de leurs cités idéales. Dans la réalité, les parents, seuls, choisissaient les maîtres auxquels ils allaient confier leurs enfants, et la renommée était gage de compétence. À Rome en revanche, une organisation scolaire stéréotypée s’était développée, et les grammairiens commencèrent à réfléchir sur les pratiques pédagogiques, ouvrant une porte qui ne s’est jamais refermée depuis. Mais l’amour de la liberté était tel que jamais on ne songea à déléguer à l’État ce qui apparaissait comme l’un des facteurs essentiels de la construction de chaque citoyen.





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lundi 24 octobre 2011

Comment aider les enfants à mieux se concentrer

Pour le Dr Eric Konofal, coordonateur adjoint du Centre de Référence National de la Narcolepsie et Hypersomnies Rares, Centre Pédiatrique des Pathologies du Sommeil, Hôpital Robert Debré, Paris, spécialisé dans les troubles de l’attention, les problèmes d’attention n’ont rien à voir avec l’intelligence. Et pourtant ils sont une entrave réelle aux apprentissages.

Que connaît-on aujourd’hui, d’un point de vue scientifique, du fonctionnement de l’attention et de la concentration ?

Les neurosciences ont permis des avancées considérables dans la connaissance des mécanismes qui régulent l’attention. Même si on ne peut pas dire que tout soit parfaitement connu, et encore moins maîtrisé, on commence à mieux cerner, entre autres, le rôle de certains neuromédiateurs, comme la dopamine et la mélatonine, et de sels minéraux, comme le fer principalement. On connaît les rythmes circadiens qui structurent notre journée, et on peut maintenant évaluer, par des analyses biochimiques ou par imagerie médicale, les dysfonctionnements qui empêchent certains enfants de se concentrer. Avec ces données, on peut essayer d’apporter des solutions adaptées à chaque cas.

Est-il exact que les enfants ont davantage de problèmes à se concentrer aujourd’hui et, si oui, pourquoi ?

dimanche 23 octobre 2011

Les partisans du PLQ enterrent deux propositions de la ministre de l'Éducation

Les militants libéraux réunis en congrès ont infligé tout un camouflet à la ministre de l'Éducation Line Beauchamp. Ils ont décidé de retirer une proposition visant à amputer de moitié le budget des commissions scolaires, une idée qui s'inspirait du programme de François Legault. La ministre s'était pourtant prononcée en faveur de ces coupes de 300 millions de dollars jeudi dernier.

La proposition demandait de «réviser les mandats et les responsabilités des commissions scolaires de manière à réaliser des économies annuelles de 100 millions de dollars par année pendant trois ans dans la bureaucratie».
Les avis étaient très partagés sur le parquet. Bien des militants, en particulier les représentants de la communauté anglophone, qui considèrent celles-ci comme la dernière instance politique entre leurs mains, étaient clairement contre la mesure.

L'état-major du parti a mis tout son poids dans l'espoir d'éviter le retrait de la proposition. «C'est une proposition qui est publique depuis 35 jours. Elle a été débattue en conseil général en colloque, à Rimouski. L'intention a été annoncée il y a plus de six mois. Ce n'est pas jeudi soir dernier que ç'a été annoncé. Je fais confiance aux membres pour débattre de cette proposition», a affirmé le président de la commission politique, Saul Polo.

Les délégués en ont décidé autrement: 316 ont voté en faveur du retrait de la proposition et 266 s'y sont opposés.

Lors d'un point de presse, Line Beauchamp a tenté de minimiser cette rebuffade. Selon elle, les militants n'ont pas rejeté son intention de réduire la bureaucratie et d'accorder plus d'autonomie aux écoles. Ils ont exprimé des critiques sur les façons de faire, a-t-elle plaidé.

Pas de bonis au mérite non plus

Les militants ont également retiré la proposition 23, qui suggère notamment « d'établir une comparaison de la performance des écoles ». « On devrait retourner à la table de travail parce qu'on pourrait passer la journée [à en discuter] et on ne s'en sortira pas », a lancé un militant, après 45 minutes d'échanges très animés.

La résolution prévoyait aussi de «récompenser les écoles les plus performantes dans l'octroi de budgets», une notion qui a fait bondir une militante. « On veut creuser le fossé... les meilleures écoles vont devenir de plus en plus performantes année après année. On va tuer l'espoir d'un parcours de vie pour tous nos jeunes. Si on veut niveler vers le haut, qu'on nivèle pour tout le monde ! »

Tentative de récupération du programme de Legault échoue

Rappelons que la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) de François Legault veut abolir les commissions scolaires et confier une partie de leurs mandats à des directions régionales du ministère de l'Éducation. Il chiffre les économies à 280 millions $.

Toujours en éducation, les délégués du PLQ ont retiré une autre proposition qui reprenait un thème exploité par François Legault. Celle-ci visait à ce que tous les élèves des niveaux primaire et secondaire passent chaque année une épreuve ministérielle unique en français et en mathématiques. Les écoles seraient comparées en fonction des résultats, « après pondération des facteurs socioéconomiques » pour ne pas pénaliser celles qui se trouvent dans des quartiers pauvres. Les écoles les plus performantes seraient récompensées dans l'octroi des budgets.

Les choses sont plus claires

Pour ce carnet, il est bon que le PLQ apparaisse comme le parti gardien du statu quo et que cette tentative « populiste » de Charest pour contrer Legault avorte… Les choses sont plus claires, les lignes moins brouillées.

Ceci dit, pour nous, l'important ce n'est pas la structure de l'école publique (il vaut bien sûr mieux que les mêmes services soient fournis les plus efficacement), mais d'avantage d'écoles libres et autonomes tant pour ce qui est de l'embauche du personnel qu'au niveau du programme ou de la pédagogie. Ces écoles libres seraient financées, par exemple, par des bons scolaires ou des baisses d'impôts et des bourses pour les plus pauvres.

Voir aussi

Steve Jobs décriait l'éducation américaine, la paralysie des syndicats d'enseignants, était pour les bons scolaires

L'école de son choix et le bon scolaire





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PLQ — Hausser le prix des garderies subventionnées

S'il est réélu, le gouvernement libéral augmentera le tarif des garderies actuellement à de 7 $. Les délégués réunis en congrès à Québec dimanche ont accepté à la grande majorité d'indexer la tarification des Centres de la petite enfance (CPE) pour qu'elle atteigne « 20 pour cent des coûts réels ». Ce faisant ils ont toutefois amendé la proposition d'origine qui indiquait explicitement que la tarification quotidienne passerait de 7  $ à 10 $.

Une garderie privée subventionnée reçoit de l'État 34,50$ par jour pour chaque enfant de plus de 18 mois et 51,70$ pour chaque poupon, d'après les données de l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ). C'est 37,80$ et 58,60$ dans le cas d'un centre de la petite enfance (CPE). 

Au cours du débat, les militants favorables à la hausse ont fait savoir qu'il fallait ajuster le tarif après plusieurs années de gel, puisque le système subit une pression qui conduit au sous-financement.

Les quelques délégués qui s'opposaient à cette proposition ont pour leur part évoqué que la hausse pourrait représenter un fardeau de 780 $ par année par enfant pour les familles qui utilisent ces garderies. Ils ont aussi rappelé que, selon eux, les familles voulaient de nouvelles places en garderie, et non des hausses.

Rappellons que les parents, le plus souvent des mères, « rétrogrades » selon d'aucuns, qui garderaient eux-mêmes leurs jeunes enfants ne reçoivent pas un sou de l'État.

Voir aussi

CPE s'arment pour une bataille juridique contre le gouvernement

Garderies discriminatoires : elles privilégient les athées et agnostiques

Garderies — fermeture de deux garderies par la ministre tatillonne et bakchich pour avoir des places

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

L'État doit-il mieux soutenir les parents qui choisissent de rester à la maison ?

Suisse — référendum pour une justice fiscale envers toutes les familles

Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire




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samedi 22 octobre 2011

France — les écoles libres dans le collimateur de François Hollande

Si l'on en croit un amendement soumis au parlement français, François Hollande et ses amis voudrait tarir le financement privé de l’enseignement libre.


« Voilà un petit amendement (no 3775) au projet de loi de finances pour 2012, modifiant l’article 200 du code général des impôts, qui n’aura peut-être pas une longue carrière législative, mais qui annonce des lendemains inquiétants. Car il n’est pas signé par n’importe qui : François Hollande y figure en bonne place.

Il s’agit tout simplement de « priver du bénéfice des dispositions incitatives aux dons en matière d’impôt sur le revenu et d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), les associations et fondations dont l’objet principal serait le financement d’activités d’enseignement privé « hors contrat » et d’instituer une règle similaire à celle limitant les subventions aux établissements d’enseignement secondaires privés à un dixième de leurs dépenses annuelles en matière de subvention fiscale. »

L’objectif est clair : il consiste à tarir une source importante de financement des écoles libres hors contrat d’une part et d’autre part des établissements du second degré sous contrat en ce qui concerne leurs travaux.

L’attaque est d’abord ad hominem. Dans le collimateur, pour les écoles hors contrat, la « Fondation pour l’école » qui soutient, finance et promeut cette branche de l’enseignement libre. Elle est directement visée par l’amendement : fondation de plein droit depuis le 20 mars 2008, elle est même devenue le 4 août 2011 une fondation « abritante » , à l’instar de la Fondation de France ou de l’ordre de Malte, ce qui lui permet de soutenir de manière plus efficace de multiples projets. Autre cible : la « Fondation Saint Mathieu » qui, depuis sa création le 16 février 2010, a octroyé 2,1 millions € d’aides remboursables à des établissements catholiques sous contrat permettant de financer des travaux pour un montant total de 50 millions €.

Manifestement cela dérange François Hollande et ses frères.

Cet amendement déposé par les députés socialistes de la commission des finances de l’Assemblée nationale pourrait n’être qu’une escarmouche de plus. Il ne sera évidemment pas voté. Mais imaginons un scénario vraisemblable : si les Français élisent François Hollande en 2012, ne serait-ce qu’à cause d’une désertion du peuple de droite, fatigué de sa majorité, ce n’est plus un simple amendement que la gauche tentera d’introduire subrepticement dans le débat budgétaire ; c’est à une attaque en règle contre l’école libre qu’il faut s’attendre.

Le soi-disant « homme tranquille », peu importe que ce soit par conviction ou pour complaire à ses amis, vient de nous annoncer ce qu’il a l’intention de faire vis-à-vis de l’enseignement libre.

Non seulement il n’y aura pas d’argent public pour le privé. Mais en refusant toute défiscalisation, l’argent privé lui-même sera empêché d’aller au privé. Le but est clair : étouffer financièrement l’enseignement libre, de façon discrète et propre. Pourtant les Français plébiscitent un enseignement à qui on interdit déjà de scolariser plus de 20 % de leurs enfants ; mais c’est encore trop pour eux.

François Hollande a peut être les habits d’un socialiste « centriste », peut-être même veut-il se faire passer pour le « gendre idéal », l’homme affable à qui l’on peut faire confiance les yeux fermés, il n’en est pas moins aussi dangereux pour la liberté de l’enseignement que ses amis les plus sectaires.

»

Source (avec quelques corrections typographiques)




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vendredi 21 octobre 2011

Bock-Côté : L’histoire aux oubliettes

Matthieu Bock-Côté revient sur le rapport dirigé par Éric Bédard dont nous avions déjà parlé et parle de sa dimension plus générale, au Québec comme partout en Occident.


Actuellement, une petite querelle entre éminents historiens ne passe pas inaperçue médiatiquement. Son origine ? La publication d’une étude de la Fondation Lionel-Groulx réalisée par l’historien Éric Bédard qui démontre la disparition inquiétante de l’histoire nationale dans l’université. Son titre : « l’histoire nationale négligée ».

Le constat de Bédard est sans faille. L’histoire politique est abandonnée. L’histoire nationale a cédé la place à l’histoire sociale des « minorités ». Officiellement parce que la première serait nécessairement dépassée, et que la seconde serait objective.

Le milieu des historiens académiques joue les vierges offensées. Ils accusent même Bédard de camoufler un parti-pris souverainiste. Ils ne voient pas au même moment que ressortent leurs propres jupons idéologiques, leur propre mépris du nationalisme, et souvent même, de la nation québécoise.

Car le problème est plus profond. En fait, c’est le Québec qui n’intéresse plus une bonne partie de nos intellectuels. Il y a beaucoup de snobisme ici. Au nom de la mondialisation, de la modernité, de la diversité, notre société n’intéresse plus vraiment ceux qui ont pourtant pour métier de la penser.

Par exemple, on cessera d’enseigner l’histoire des idées politiques québécoises. On sacrifiera aussi l’histoire des Rébellions, de la Conquête, de la Confédération. On prétextera l’absence de spécialistes. On oublie de nous dire qu’on a refusé de les embaucher pendant des années. L’histoire politique n’est pas disparue par enchantement. On l’a consciemment mise de côté.

Ce qui nous ramène à l’étude de Bédard. Ce dernier désespère de changer les départements. Bédard propose plutôt de créer un Institut d’histoire nationale lié à l’INRS. Cet institut rassemblerait les experts qui l’étudient avec les moyens nécessaires. Cette histoire ne serait pas militante. Mais elle ne confondrait pas l’oubli de la nation québécoise avec un progrès méthodologique.

Voyons plus large. Au Québec et partout en Occident, l’enseignement de l’histoire est devenu un enjeu politique. [Note du carnet: cela a toujours été le cas, aujourd'hui elle prend un angle multiculturaliste, antinational et pro-lobby intouchable comme les « homosexuels »] La formation de la conscience historique porte à conséquence sur l’identité collective. Ici, nous retrouvons la querelle du multiculturalisme. L’histoire nationale rassemble une société, la transforme en peuple, lui fait voir son destin. L’histoire multiculturaliste le fractionne grossièrement en communautés rivales voulant chacune son morceau de mémoire et se repliant sur elles-mêmes.

Un peuple à qui on a appris à ne plus aimer son passé finira par ne plus s’aimer. Il ne faut plus se laisser intimider par ceux qui nous expliquent doctement que nous connaître historiquement comme peuple est une pathologie réactionnaire dont nous devrions urgemment nous débarrasser.


Voir aussi :

Québec — Le peu de place consacrée à l'Europe dans les programmes scolaires d'histoire

France — La polémique des nouveaux programmes scolaires d’Histoire vue de Russie

France — « Critiquer le roman national, amadouer un nouveau public [immigré] »

La Grande Noirceur, revue et corrigée


Steve Jobs décriait l'éducation américaine, la paralysie des syndicats d'enseignants, était pour les bons scolaires

Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d'Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d'Amérique, en affirmant qu'il est « paralysé par des règles syndicales ».

« Tant qu'on n'aura pas brisé les reins des syndicats d'enseignants, il n'y avait presque aucun espoir de réforme dans l'éducation. » Jobs proposait que les directeurs d'écoles puissent embaucher et licencier les enseignants en fonction de leur mérite et que les écoles restent ouvertes jusqu'à 18 heures, 11 mois par an. »

Pour réaliser cette biographie, Walter Isaacson a vu Steve Jobs pour la dernière fois quelques semaines avant sa mort. En tout, il se sera entretenu avec lui plus de 40 fois pendant deux ans. Selon l'auteur, le visionnaire de l'informatique a accepté d'aborder tous les sujets et n'a d'aucune façon voulu contrôler le contenu de l'ouvrage. M. Isaacson a, en outre, rencontré plus de cent amis, membres de la famille, collègues et concurrents du fondateur d'Apple.

Steve Jobs avait déjà indiqué dans un autre entretien que, bien qu'il ait pensé à une époque que l'informatique pourrait améliorer l'éducation, il en était revenu : « J'ai probablement été le fer de lance sur la planète dans le don de matériel informatique aux écoles. Mais j'ai été forcé d'admettre que le problème n'en est pas un que l'informatique pourrait résoudre. Ce qui cloche avec l'éducation ne peut être corrigé avec la technologie. »

Pour Steve Job, la cause des problèmes actuels dans l'enseignement aux États-Unis était de nature socio-politique : « Le problème ce sont les syndicats. Si vous tracez côté-à-côte la croissance de l'AEN [National Education Association, un syndicat d'enseignants] et les résultats aux tests SAT des étudiants, vous remarquerez qu'ils sont inversement proportionnels. Les problèmes, ce sont les syndicats dans les écoles. Le problème, c'est la bureaucratie. Je suis une de ces personnes qui croient que la meilleure chose que nous puissions faire est de mettre en place un système de bons scolaires.

Le visionnaire californien continuait :
« J'ai une fille de 17 ans qui est allée dans une école privée pendant quelques années avant l'école secondaire. Cette école privée est la meilleure école que j'ai vue de ma vie. Elle a été classée parmi les 100 meilleures écoles en Amérique. C'était phénoménal. La scolarité coûtait 5500 $ par année, ce qui est beaucoup d'argent pour la plupart des parents. Mais les enseignants étaient moins bien payés que ceux des écoles publiques — il ne s'agit donc pas d'une question de rémunération des enseignants. J'ai demandé au trésorier de l'État [ministre des Finances de Californie] ce que la Californie payait en moyenne cette année-là pour scolariser un enfant, et je crois que c'était 4400 $. S'il est vrai que peu de parents peuvent se permettre de payer 5500 $ par an, nombreux sont ceux qui pourraient se permettre de payer 1000 $ par année.

Si nous donnions des chèques-éducation à chaque parent de 4400 $ par an [et par enfant], on verrait surgir des écoles de tous bords. Les gens diraient : « Démarrons une école ! » On pourrait même avoir une filière à l'université de Stanford au sein du programme de MBA sur comment être un patron d'école. Et ce gestionnaire pourrait se joindre à d'autres personnes, et ils fonderaient une école. Vous auriez de jeunes idéalistes qui lanceraient des écoles et travailleraient pour trois fois rien.

Ils le feraient parce qu'ils seraient en mesure de décider du programme. Quand vous avez des enfants, vous vous dites, qu'est-ce que je veux vraiment qu'ils apprennent ? La plupart des choses qu'ils étudient à l'école sont complètement inutiles. Alors que vous n'apprenez d'autres choses,  incroyablement précieuses, que nettement plus tard  —  mais là on pourrait les enseigner aux enfants quand ils sont jeunes. Et vous commencez à vous dire : « Que ferais-je si je devais décider du programme d'une école ? »

Bon dieu ! comme cela serait passionnant ! Mais vous ne pouvez pas le faire aujourd'hui. Vous seriez fou de travailler dans une école de nos jours. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. Vous ne pouvez pas choisir vos manuels, votre programme. Vous ne pouvez enseigner qu'un domaine pointu. Qui voudrait jamais faire ça ? »

Collège public de prestige — l'homogénéité sociale facilite les choses

Le journal Le Monde se penche sur un collège de prestige en banlieue de Paris, Lakanal.

Le lieu fleure la nostalgie, l’École républicaine avec majuscule. Des bâtiments fin XIXe siècle ceignent une cour carrée où, dès la cloche sonnée, s’égaient les collégiens, au risque de glisser sur les premières feuilles de marronniers qui jonchent le sol. Nous sommes au collège de la cité scolaire Lakanal, véritable ville dans la ville à Sceaux.

[...]

Le principal y voit « une peur des familles en l’avenir ». « L’objectif des parents devrait être que l’enfant se sente bien. Mais dès l’entrée en sixième, certains pensent classes préparatoires et grandes écoles ». L’expérience lui a montré qu’un bon élève le restait quel que soit son environnement scolaire. « Je ne suis pas convaincu qu’il y ait forcément une grosse plus-value pour l’enfant à être ici ». Espoir, toujours, de diminuer la pile… ? [Note du carnet : Si cela ne change rien pour les élèves, selon ce directeur, cela simplifie pourtant les choses pour l'école et l'Éducation nationale comme on le verra ci-dessous.]

Pourquoi veulent-ils tous venir ?

On se perd, à 10 ans, dans cette immense cité scolaire, avec ses trois hectares de parc difficiles à surveiller, ses cours qui communiquent entre elles, et font se côtoyer des jeunes de 20 ans et des enfants. Le collège, ce sont 640 élèves. La cité scolaire, 2500. « Un collégien déterminé à sortir sort, reconnaît le principal. Impossible de contrôler totalement les accès. » Les bâtiments sont à l’avenant de ceux du lycée, passablement délabrés et mal chauffés. À la cantine, dont se plaignent beaucoup les élèves, il faut manger au lance-pierre : l’établissement était prévu pour 800 élèves, il en compte aujourd’hui le triple… « Dans un collège avec davantage d’élèves en difficultés, tout cela serait un énorme problème, admet M. Simon. Nous, nous accueillons en grande majorité des jeunes de milieux favorisés. Ils ont envie de travailler, ils ont déjà les codes sociaux, ils respectent leur environnement de travail. Finalement, le manque d’hétérogénéité sociale est ici facilitant. »



Soutenons les familles dans leurs combats juridiques

Elles ont besoin de notre soutien afin de défendre nos libertés.

La Coalition pour la liberté en éducation est un organisme voué à la défense des droits parentaux en éducation.

La Cour suprême du Canada a accepté d’entendre la requête de parents de Drummondville, qui réclamaient le respect de leurs droits parentaux, quant à leur demande d’exemption du cours nommé Éthique et culture religieuse (ECR), qu’ils considèrent relativiste et donc préjudiciable à l’instruction morale et religieuse de leurs enfants. L’audience de cette cause s’est tenue le 18 mai dernier à la Cour suprême du Canada à Ottawa. La Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ), ses membres et ses partenaires, ont soutenu tant moralement que financièrement ces parents, qui ont eu le courage de défendre leurs droits parentaux jusqu’au plus haut tribunal du pays. Cette cause fera jurisprudence pour tous les parents.

Grâce à vos dons, la CLÉ a réussi à atteindre l’objectif de financement pour cette cause qu’elle s’était fixé en 2010-2011. Toutefois, un dépassement des coûts juridiques (de près de quinze mille dollars) ainsi que notre volonté de continuer à défendre la liberté des parents en éducation dans d’autres causes, nous conduisent à lancer une nouvelle levée de fonds. Nous sollicitons donc votre générosité, afin que la campagne 2011-2012 soit à nouveau un succès.


Pour faire un don par chèque :
  1. Libeller votre chèque à l'ordre de la « Institut Rocher »
  2. Inscrire « Défense des droits parentaux » dans l’espace prévu pour une note.
  3. Indiquer le nom de la personne qui désire recevoir le reçu fiscal de bienfaisance ainsi que son adresse.
  4. Envoyer le tout à l’adresse suivante :
    Coalition CLÉ
    2676 boul. Laframboise,
    St-Hyacinthe,
    (Québec)
    J2S 4Y5

Un reçu aux fins d'impôt vous sera acheminé en janvier pour tout don supérieur à 50 $.

jeudi 20 octobre 2011

PLQ — Réduction importante du budget des commissions scolaires

Le budget des commissions scolaires du Québec sera comprimé de près de 50 % d’ici 2015, a précisé la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, jeudi, à Radio-Canada.

Le gouvernement Charest compte réorganiser l’appareil administratif des 69 commissions scolaires de la province, en réduisant sa taille et en confiant plus de responsabilités aux écoles et à ses directeurs. Les commissions scolaires deviendraient par conséquent davantage des « répartiteurs » de ressources financières et humaines.

« Il faudrait plus voir ça comme une coop de services. Une commission scolaire, c'est un endroit où je devrais avoir des services en commun que je peux aller prendre parce que je suis une école qui a tel ou tel besoin », a déclaré Mme Beauchamp à la société d’État.

Selon la ministre Beauchamp, le budget des 69 commissions scolaires sera comprimé de 100 millions de $ par pour passer de 571 millions de $ à 271 millions $ d’ici 2015.

Les établissements scolaires établiront eux-mêmes leurs priorités et réclameront les budgets nécessaires à leur commission scolaire. Des montants supplémentaires pourraient être octroyés aux meilleures institutions.

La ministre a cependant précisé, au cours de la même entrevue, que le projet devra dans un premier temps être adopté lors du congrès du Parti libéral du Québec, qui se déroulera à Québec cette fin de semaine.

La révision du rôle des commissions scolaires et l'autonomie des écoles font en effet partie des 76 propositions qui feront l'objet d'un débat au sein des partisans libéraux lors du congrès du parti.

La Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) de François Legault prône, pour sa part, l’abolition complète des commissions scolaires. Selon cette coalition, il est nécessaire de mettre fin à un système à trois paliers en éducation, soit le ministère, la commission scolaire et l'école, et redonner le pouvoir aux écoles.

Pour ce carnet, il est bien évidemment bon que les mêmes services soient rendus à moindre coût, mais le pouvoir ne doit pas tant être rendu aux écoles (et sans doute une autre partie au ministère), mais aux parents et à la société civile locale. Du pouvoir bureaucratique rendu aux écoles ne garantira pas nécessairement plus de liberté pédagogique ou de programme aux écoles. Il faut des réformes plus profondes au Québec pour atteindre ces objectifs.





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Diplômer tout le monde au Québec : médailles en chocolat ?

L'ex-ministre Joseph Facal revient sur la manière d'améliorer le taux de diplomation au Québec. Rappelons aussi que le D.E.S. est un diplôme qui n'existe pas en général en Europe (on obtient le bac en France ou non, et celui-ci correspond à un D.E.C au Québec). Ce qui n'empêche pas les comparaisons boiteuses entre le taux de diplômés du D.E.S. (et autres diplômes équivalents au Québec) et le bac en France. Facile d'avoir un taux supérieur.

« Tous les enseignants vous confirmeront que de nombreux enfants n’ont pas les compétences en lecture ou en écriture qu’ils devraient normalement posséder au niveau scolaire où ils sont parvenus.

Cependant, pour le gouvernement du Québec, ce qui compte vraiment, c’est la quantité de « diplômes » que l’on distribue. L’objectif est que le taux de diplomation au secondaire passe de 72 % à 80 %  d’ici 2020. Avant-hier, le journaliste Régys Caron nous apprenait comment on s’y prend pour calculer ce taux de diplomation.

Vous et moi avons connu deux types de diplômes au secondaire : le diplôme d’études secondaires (DES), qui ouvre les portes du cégep, et le diplôme d’études professionnelles (DEP), qui débouche sur le marché du travail.

C’était une autre époque. Désormais, si votre jeune a d’immenses problèmes dès la 1ère ou la 2ième année du secondaire, ne désespérez pas : il lui suffira d’avoir assisté à 200 heures de cours de français, 150 heures de mathématiques et 100 heures d’anglais, et il se verra décerner un Certificat en formation pour métier semi-spécialisé (CFMSS).

Vous avez bien lu. Il suffit d’avoir été présent pendant ces heures, pas d’avoir réussi une épreuve vérifiant les apprentissages.

Ce « diplôme » a quatre petits frères et sœurs. On trouve aussi le Certificat d’études professionnelles (CEP), l’Attestation d’études professionnelles (AEP), le Certificat de formation en entreprise et récupération (CEFER) et le Certificat préparatoire au marché du travail (CPMT).

Ajoutez-y les classiques DEP et DES et vous avez sept « diplômes » qui entrent dans le calcul du taux de diplomation global. Vous voulez donner une image tronquée et jovialiste de la réussite scolaire ? Multipliez les attestations et enlevez toute exigence afin d’être sûr que chacun ou presque aura son « diplôme ». Il suffisait d’y penser.

Il est certes normal qu’il y ait des parcours scolaires courts pour ceux qui renoncent à de longues études. Cependant, mélanger les diplômes qui valident un niveau de connaissances vérifié avec des attestations de pure présence remises à des jeunes qui, dans bien des cas, sont des analphabètes fonctionnels, c’est comme mélanger des médailles sportives avec des médailles achetées à la chocolaterie.

Oui, je sais, il faut être PO-SI-TIF. L’an dernier, le taux de décrochage était soudainement plus bas de 6 % que l’année précédente.  Un bond en avant de notre « réussite » scolaire ? Mais non, on avait simplement compté les abandons au mois d’août plutôt qu’en janvier, pour refléter que nous sommes les champions du « raccrochage » à l’éducation aux adultes.

Que de niaiseries on fait au Québec au nom de l’« estime de soi » des jeunes, du positivisme et pour cacher la réalité !

Le démographe Alfred Sauvy disait jadis que le chiffre est un être délicat : torturez-le et il avouera tout ce que vous voulez. »





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France — « Dépistage précoce des enfants à risque : projet tabou ! »


Pour Éric Zemmour, le dépistage précoce en maternelle des enfants à risque serait un projet tabou en France par culpabilité coloniale et peur de la « stigmatisation » sociale et ethnique. L'Éducation nationale serait le royaume de la paranoïa où l'on traque le « péché de langue ». La discrimination ce serait mal. Par sa très grande féminisation, l'école de la République serait devenue un énorme gynécée.





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Hong Kong — fin de l'enseignement sous tutelle confessionnelle

Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a entamé jeudi 19 octobre une grève de la faim de trois jours pour critiquer la décision « injuste » de la Cour d’appel finale de Hong Kong du jeudi 13 octobre de rejeter l’appel de l’Église catholique au sujet de l’inconstitutionnalité de la loi sur l’éducation de 2004. Selon le cardinal Zen, cette décision, également critiquée par les anglicans et les méthodistes à la tête d’écoles confessionnelles, va aboutir à détruire l’éducation catholique, considérée comme « l’un des meilleurs systèmes éducatif de la région pour sa qualité et son efficacité ».

La Cour suprême a rejeté le recours de l’Eglise sur l’inconstitutionnalité de la loi sur l’éducation de 2004. L’Église avait déjà perdu en première instance en 2005, puis en appel en 2010.

Cette loi prévoit la disparition des conseils d’administration des écoles privées sous contrat d’association avec l’Etat, dont les membres sont nommés par le diocèse ou les congrégations religieuses. Ces conseils doivent être remplacés par un « comité de gestion intégré », qui doit comprendre des représentants des enseignants, des parents d'élèves et des anciens élèves, de manière à ce que l'ensemble de ces groupes représente au minimum 40 % des sièges. Et le comité de gestion sera indépendant des organes de tutelle (en l’occurrence de l’Église).

Il s’agit bien entendu d’une ingérence du gouvernement chinois qui a décidé de mettre la main sur les écoles privées de Hong Kong (tant catholiques que protestantes ou bouddhistes) qui font l’essentiel de l’enseignement sur le territoire. Une des particularités du système éducatif à Hong Kong est en effet que les établissements publics y sont relativement peu nombreux, les autorités britanniques ayant préféré s’appuyer sur un certain nombre d’institutions – notamment religieuses – pour créer, gérer et animer les écoles du territoire.

Plainte fondée sur la Loi fondamentale hongkongaise

L’Église catholique avait déposé une première fois plainte en décembre 2005, arguant de l’inconstitutionnalité de la loi. La plainte s’appuyait principalement sur l’article 141 de la Loi fondamentale, le texte constitutionnel en vigueur à Hong Kong depuis la rétrocession à la Chine populaire en 1997. Cet article prévoit en effet que « les organisations religieuses peuvent, selon leur pratique antérieure, continuer à animer les séminaires et autres écoles, hôpitaux et établissements de soins ainsi qu’à fournir d’autres services sociaux ». L’Église s’était aussi appuyée sur les articles 136 et 137, relatifs à l’autonomie et à la liberté des instances scolaires.

La première plainte avait été rejetée en novembre 2006. L’évêque de Hong Kong, au nom duquel la plainte était déposée, était alors allé en appel. Il avait perdu une seconde fois en 2010, malgré la présentation par le Bureau pour l’éducation catholique du diocèse d’une longue pétition de Hongkongais demandant que l’Église catholique soit exemptée d’appliquer la réforme.

Dans leur arrêt, les juges de la Cour d’appel avaient alors estimé que la Loi fondamentale autorisait le gouvernement à formuler une politique en matière d’éducation visant à un « meilleur développement des structures en place » et protégeait les organisations religieuses contre toute politique discriminatoire à leur encontre, mais ne prévoyait pas qu’elles doivent continuer à gérer les écoles de la même manière qu’auparavant.

Les méthodistes prêts à abandonner leurs écoles

L’évêque de Hong Kong avait décidé de faire appel de ce jugement en dernière instance, auprès de la Cour d’appel finale qui vient de rendre son jugement, arguant que la loi ne visait pas les activités religieuses des écoles, et que ces écoles restaient libres de nommer la majorité des membres des comités.

En janvier 2010, sur les 845 écoles primaires et secondaires de Hong Kong, 445 avaient réformé leurs structures de manière à se conformer à la loi de 2004, et avaient reçu pour cela les aides financières prévues par la loi de 2004. Les 400 écoles qui ne l’avaient pas fait étaient principalement celles sous tutelle religieuse, notamment catholique et protestante.

Côté des protestants, les méthodistes avaient déclaré qu’ils étaient prêts à abandonner les 18 écoles dont ils ont la charge plutôt que de mettre en place les comités exigés par la loi. Les anglicans (96 écoles) avaient quant à eux fait savoir qu’en dernier recours, les comités de gestion intégrés seraient mis en place dans leurs établissements, mais qu’ils n’étaient pas d’accord avec l’esprit de la loi.




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mercredi 19 octobre 2011

Cour suprême — Un hyperlien n’est pas un acte de diffamation


La Cour suprême du Canada a rendu mercredi matin un jugement qui aura d’importantes implications sur Internet.
Le plus haut tribunal du pays a statué que l’inclusion d’hyperliens menant à des articles prétendument diffamatoires ne constitue pas, en soi, un acte de diffamation.

Pour qu’il y ait diffamation, ont dit six des neuf juges de la Cour suprême, il faut qu’il y ait diffusion de propos diffamatoires. Or, les juges estiment que l’inclusion d’un hyperlien ne constitue pas un acte de diffusion, mais équivaut plutôt à une note de bas de page, qui renvoie à une autre source, sans toutefois en répéter le contenu. Et c’est là la nuance importante. Autrement dit, si vous mettez un simple hyperlien vers un texte potentiellement diffamatoire, vous ne risquez pas d’être poursuivis. Si vous mettez l’hyperlien, mais qu’en plus, vous citez un passage diffamatoire, vous vous exposez à des poursuites.

Considérer un hyperlien comme un acte de diffusion aurait eu « pour effet de créer une présomption de responsabilité à l’égard de tous ceux qui créent des hyperliens. Cela restreindrait gravement la circulation de l’information dans l’Internet et, partant, la liberté d’expression », précise le jugement.

L'arrêt :  Wayne Crookes contre Jon Newton.




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Corée du Sud — la course à la réussite


En Corée du Sud, une société ultra compétitive, l'impératif de réussite conduit de plus en plus de familles à inscrire leurs enfants dans des cours du soir privés, les hagwons.

Ces instituts privés prolifèrent dans le pays. On en recense pas moins de 25 000 dans la seule ville de Séoul. Mathématiques, anglais et coréen sont les matières phares. Le phénomène est apparu il y a une quinzaine d'années et touche aujourd'hui huit écoliers sur dix.





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Animez vos cours d'histoire et d'ECR avec Historiquement incorrect



En France, plus que jamais, le passé s’invite dans le débat d’idées, mais sur le mode polémique. Qu’il s’agisse de définir l’identité nationale ou de s’interroger sur les fondements de la laïcité, que la controverse porte sur l’héritage de l’Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu’il soit question de la réforme des programmes d’histoire à l’école ou de la création d’un nouveau musée de l’histoire de France, tout est matière à dispute.

Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat. L’histoire devient dès lors un champ de bataille où s’affrontent les passions contemporaines, le passé n’étant que le masque du présent. Réinterprétée afin de satisfaire aux canons politiques, sociaux et moraux d’aujourd’hui, l’histoire est ainsi déformée.

Une manipulation qui se traduit par des procédés contraires à la juste méthode historique : anachronisme, manichéisme, amputation de la réalité. En douze chapitres, en voici autant de grands exemples. Quelle a été la part des Arabes dans la transmission du savoir antique au Moyen âge ? L’Église a-t-elle fait obstacle à la science ? À qui a profité la colonisation ? La Première et la Deuxième Guerre mondiale ont-elles été menées au nom des droits de l’homme ? Quel rôle l’immigration a-t-elle joué dans la construction de la France ? Quelle est la place de l’islam dans notre histoire nationale ? Pour aborder ces sujets brûlants, ce livre n’hésite pas à sortir des chemins balisés par le politiquement correct.

Extrait
 « S'appuyant sur les travaux les plus récents des historiens, ce livre confronte les acquis de la recherche avec les faits, en rappelant des éléments occultés ou déformés par le prêt-à-penser et en s'efforçant d'échapper aux passions rétrospectives qu'il dénonce.
En histoire, le politiquement correct se traduit par trois symptômes principaux. En premier lieu l'anachronisme, le passé étant jugé selon les critères politiques moraux, mentaux et culturels d'aujourd'hui. En deuxième lieu le manichéisme, l'histoire étant conçue comme la lutte du bien et du mal, mais un bien et un mal définis selon les normes actuellement dominantes. En troisième lieu l'esprit réducteur, la complexité du passé étant gommée au profit d'un ou deux facteurs explicatifs qui, en occupant tout le champ de la connaissance, faussent l'interprétation de la réalité. Ce sont ces trois péchés de l'historien qui ont été traqués ici.

[...]
Prétendre changer l'histoire est un projet totalitaire : « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur, celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé », écrivit George Orwell dans 1984.
Face au laminoir de l'historiquement correct, l'incorrection s'impose donc. Elle est à la fois un réflexe de salubrité publique et une nécessité intime, celle de la liberté d'esprit.

[Au sujet d'un livre à succès de Frédéric Lenoir, auteur que recommandait vivement le député libéral M. Pigeon lors d'une conférence où il était venu défendre l'imposition du cours ECR pour s'enfuir ensuite devant les critiques de membres du public.]

Comment Jésus est devenu Dieu. Dès l'intitulé, le propos du livre est explicite : aux yeux de Frédéric Lenoir, Jésus n'est pas né Dieu, il l'est devenu. Il n'était qu'un homme, en réalité, mais un homme exceptionnel : une sorte de prophète, prêchant l'amour et la solidarité entre tous. Ce n'est que longtemps après sa mort, étape par étape, qu'il a été divinisé. Il l'a été pour des raisons politiques, au IVe siècle, sous la pression des empereurs romains, désireux de renforcer leur pouvoir en s'appuyant sur la religion chrétienne.

Le Jésus de Frédéric Lenoir, qui nie la nature divine du Christ et refuse l'idée que Dieu a pu donner son Fils aux hommes par amour pour eux, n'est pas celui du christianisme. C'est la liberté de l'auteur, assurément, d'adhérer ou non à la foi chrétienne. Mais sur le plan historique, ses affirmations se heurtent à un obstacle. Ainsi que le remarque Bernard Sesboué, prêtre qui a répondu à Lenoir en historien, si la foi peut être discutée à l'infini, il existe un terrain qui a son objectivité : l'histoire de la foi. Or, rappelle Sesboué, « dès l'époque apostolique, les chrétiens ont cru que Jésus de Nazareth était Fils de Dieu et donc Dieu au sens fort de ce terme ». Le Jésus de Fréderic Lenoir, purement humain, est une reconstruction postérieure à Jésus.
Jésus au goût du jour

Paru en 2010, le livre de Lenoir n'est pas le premier du genre. Quoi de plus facile que de fabriquer un Jésus au goût du jour, en prenant la pose avantageuse de l'esprit non conformiste ? À ce jeu, il y a cent cinquante ans, Renan faisait scandale. Aujourd'hui, ses émules sont écoutés comme des oracles officiels.

En 1994, Jacques Duquesne, journaliste en vue et spécialiste des questions religieuses, fait lui paraître un Jésus bien accueilli par les médias, confraternité oblige. L'ouvrage prétend rien moins que révéler la véritable histoire du Christ, celle qui a été occultée. « Le livre s'appelle Jésus tout simplement observe un hebdomadaire. Mais il aurait pu s'appeler Le Vrai Jésus. Ou, plus provocateur, Jésus tel que l'Église ne l'a jamais raconté. Ou, plus iconoclaste encore, Jésus tel qu'on vous l'a caché. » Prétendant pourfendre les « légendes » racontées par l'Église, Duquesne leur oppose, affirme-t-il, le point de vue des historiens et des scientifiques. « Je crois utile, précise-t-il, de sortir les gens d'un certain fondamentalisme. » Justification fourre-tout expéditive, car son livre remet en cause la virginité de Marie, les miracles de Jésus, la Résurrection, le péché originel et la Rédemption. Pour quelqu'un qui continue de se dire catholique, ce n'est pas tout à fait rien.

Des exégètes comme Charles Perrot ou Pierre Grelot, qui ont passé leur vie à étudier la vie du Christ d'après les sources disponibles, pointent les défauts de méthode de l'ouvrage de Dusquesne. Son auteur utilise les Évangiles, comme une documentation de journaliste, y puisant ce qui vient à l'appui de sa thèse et rejetant le reste, puis mixe le tout avec ses propres lectures, dans le but de répondre aux questions sur Jésus de l'homme de la rue. « Le résultat n'est qu'un Jésus superficiel et faux », conclut Pierre Grelot. Ajoutant, en désignant Jacques Duquesne : « J'ose mettre en question sa foi catholique authentique. »

Mais face à une vedette médiatique, que pèse l'avis d'un exégète ? Le Jésus de Duquesne  est un best-seller  — 400 000 exemplaires vendus — et le livre, adapté pour la télévision par Serge Moati en 1999, est programmé par TF1 en plusieurs épisodes. Pour Noël, délicate attention envers les chrétiens.

Chapitres

  • Le Jésus de l'histoire et le Jésus de la foi
  • Ce que l'Occident médiéval doit aux Arabes et ce qu'il ne leur doit pas
  • Galilée, l'Église et la science
  • Colonisation : la France est-elle coupable ?
  • Nous ne comprenons plus la Grande Guerre
  • La Seconde Guerre mondiale au prisme de la Solution finale
  • Le Vatican contre Hitler
  • Chrétiens et Juifs à travers l'histoire
  • Identité nationale, identités françaises
  • La France et l'islam : une longue confrontation

Historiquement incorrect
par Jean Sévillia
chez Fayard
Paris, octobre 2011
360 pages
ISBN 13 : 9782213655222



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mardi 18 octobre 2011

CPE s'arment pour une bataille juridique contre le gouvernement

La Presse de Montréal rapporte que des parents dont les enfants fréquentent un centre de la petite enfance sont en pleine campagne de financement en vue d'une bataille juridique pour faire annuler une directive du gouvernement interdisant la religion dans les services de garde communautaire. La coalition qui a porté la cause devant les tribunaux réunit des parents juifs, orthodoxes et catholiques, de même que l'Association des CPE de la communauté juive et l'Association des parents catholiques.

Une lettre signée par des parents circule depuis quelques semaines dans les centres de la petite enfance (CPE) de la communauté juive afin d'amasser des fonds. Une contribution de 120 $ par enfant est suggérée.

« La Fédération CJA a accepté de financer la majeure partie de la contestation judiciaire, mais chaque CPE qui est membre de l'Association des CPE de la communauté juive a été sollicité pour engager des fonds en proportion du nombre d'inscriptions », indique la lettre écrite en anglais que La Presse a obtenue.

Cette lettre a notamment été distribuée aux parents des CPE du Y Ben Weider et du Y Ouest-de-l'Île. On y lit que l'engagement de chacun des CPE se chiffre à 9 500 $.

Une lettre semblable circule dans l'ensemble des CPE de la communauté juive, explique Sandy Jesion, coprésident de la coalition Québécois pour l'égalité du droit à la garde, en précisant qu'il s'agit d'une initiative des parents.

« Dans le CPE que fréquente ma fille de 4 ans, c'est ma femme et moi qui avons rédigé la lettre. Nous l'avons distribuée aux parents en allant conduire notre fille le matin et la chercher le soir. La réponse est bonne. »

Danielle Sabbah, présidente de l'Association des CPE de la communauté juive, précise de son côté que l'association est partie prenante de la bataille juridique, à la demande des parents.

Mais « aucun CPE ne gère cela [la campagne de financement]. Nous avons expliqué clairement aux parents que ni les directeurs ni le conseil d'administration n'ont le droit de s'immiscer là-dedans ».


La directive du gouvernement, visant à interdire toute forme d'initiation à la pratique religieuse dans les services de garde, est entrée en vigueur le 1er juin. Les CPE et garderies qui ne s'y soumettent pas risquent de perdre leurs subventions.

La requête devant les tribunaux vise à faire annuler cette directive. Les demandeurs veulent aussi une ordonnance de la cour pour en suspendre son application, le temps que la cause soit entendue.

Vives tensions

En attendant, les tensions sont vives dans les services de garde. La directive est floue, les éducatrices ne savent plus ce qu'elles ont le droit de faire ou non, si bien qu'elles refusent désormais de faire certains bricolages ou d'accompagner les enfants dans leurs chants, explique la présidente de l'Association des CPE de la communauté juive, Danielle Sabbah.

Les petits ne comprennent pas, car pour eux, le CPE est la continuité de la maison. « Nous sommes convaincus que nous n'avons pas de religion dans nos CPE. Nous avons de la culture et de la tradition », ajoute Mme Sabbah.

Des inspections ont été faites dans quelques services de garde depuis le 1er juin, toujours dans le cadre légal des activités d'inspection, soit la délivrance ou le renouvellement d'un permis ou une vérification à la suite d'une plainte. Aucun constat d'infraction n'a été rapporté, indique le porte-parole du ministère de la Famille et des Aînés, Étienne Gauthier.




Garderies catholiques aussi

Rappelons que des garderies catholiques de sœurs salésiennes de Don Bosco sont également impliquées dans cette dispute qui voit à nouveau le gouvernement évincer les parents dans l'éducation de leurs enfants.

La Presse de Montréal révélait il y a neuf mois que les travaux entourant cette décision ont été mouvementés au comité chargé de conseiller la ministre Yolande James sur sa directive interdisant l'enseignement religieux dans les garderies subventionnées. Un spécialiste des relations interculturelles a claqué la porte après la première réunion. La représentante des garderies juives l'a imité plus tard. Et la porte-parole des CPE catholiques s'est sentie flouée par un gouvernement qui, selon elle, a imposé ses vues au comité.

La directive avait été plutôt mal accueillie par les principales intéressées - les garderies religieuses, que les médias traditionnels n'avaient pas interrogés depuis l'annonce de la ministre. Elles reprochent au gouvernement de les avoir invitées à un comité-conseil sans écouter leurs doléances.

« Les parents ne sont pas prêts à accepter ça. Ils sont prêts à s'unir à d'autres groupes pour faire entendre leur voix », a affirmé à La Presse sœur Ethel Rousselle, responsable de trois des cinq CPE des sœurs salésiennes de Don Bosco.

Elle a siégé au comité-conseil créé par la ministre. « J'ai été déçue. J'ai accepté de faire partie de ce comité parce que je pensais qu'on pourrait travailler ensemble. Mais la directive était déjà toute tracée, les choses étaient pas mal décidées. Ç'a été difficile pour nous d'émettre des opinions », a-t-elle affirmé. Sœur Rousselle a tout de même siégé au comité jusqu'à la fin des travaux.





Danielle Sabbah de Québécois pour l’égalité du droit à la garde subventionnée a déclaré que la directrice d'une garderie catholique avait été informée par des bureaucrates que les bambins pourraient continuer à chanter la populaire chanson Au Clair de la lune pour autant que le dernier vers « Pour l'amour de Dieu » soit omis...

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Célébrité instruite à la maison : la violoniste virtuose Hilary Hahn

Parmi les célébrités instruites à la maison, on retrouve la jeune violoniste virtuose Hilary Hahn. La voici interprétant le troisième mouvement, l'allegro, du BWV 1043 :


Hilary Hahn est née le 26 novembre 1979 à Lexington (Virginie, États-Unis). En cinquième année, Hilary Hahn a quitté l'école pour poursuivre son instruction à la maison. D'une part parce qu'elle voulait avoir plus d'indépendance et plus de temps pour pratiquer la musique et lire plus, d'autre part parce que plusieurs de ses amies avaient commencé à être instruites à la maison et que cela semblait amusant.

La souplesse de l'éducation à domicile lui a permis de mieux préparer sa carrière. Après avoir quitté l'école habituelle, Hilary a cessé de suivre ses leçons de musique à Baltimore, où elle habitait. Leçons qu'elle suivait depuis ses quatre ans. Désormais, elle allait quelques fois par semaines à Philadelphie avec son père pour y suivre les cours du prestigieux Institut de musique Curtis. Elle y étudie avec Jascha Brodsky, dernier élève vivant du célèbre maître violoniste belge Eugène Ysaÿe. Elle travaillera avec lui pendant sept ans, jusqu'à la mort de Brodsky âgé de 89 ans. Elle est vite repérée pour sa maîtrise technique et ses interprétations originales des œuvres de Jean Sébastien Bach. Sa notoriété dépasse rapidement les frontières américaines; en 1995, à 15 ans, Hilary Hahn donne à Munich son premier concert international en exécutant le concerto pour violon de Beethoven. Outre l'anglais, sa langue maternelle, Hilary Hahn parle l'allemand, le français et un peu de japonais.

Dans la vidéo ci-dessous, Hilary Hahn est interrogée par une présentatrice de la télé allemande. À partir de 1 minute 0 seconde, Hilary explique pourquoi elle a quitté l'école publique. La présentatrice allemande en a les yeux écarquillés. Il faut en effet savoir qu'en Allemagne l'instruction à la maison est interdite (sauf force majeure pour les grabataires notamment). Notons que, lors de sa défense en Cour suprême dans l'affaire de l'imposition sans exemption aucune du cours ECR,  le procureur du Québec n'a pas hésité à utiliser les exemples de l'Allemagne jacobine en la matière (Appell-Irrgang c. Allemagne) pour défendre la préséance de l'État sur les parents dans l'éducation de leurs enfants.


Source en sus de la vidéo


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