lundi 12 septembre 2011

Le plaisir de lire baisse chez les jeunes de 15 ans

Les Français étaient 61 % à aimer lire en 2009 contre 70 % en 2000. Les élèves de 15 ans, auxquels s’intéresse la dernière étude internationale Pisa pour l’OCDE, lisent de moins en moins par plaisir.

En moyenne, parmi les pays de l’OCDE, en 2009, 371 % des élèves affirment ne pas lire par plaisir, selon l’organisation internationale. En Autriche et au Liechtenstein, plus de la moitié des élèves de 15 ans sont dans ce cas. À l’opposé, en Albanie, au Kazakhstan, en Thaïlande et en Chine, ils déclarent lire pour le plaisir à plus de 90 %. Les jeunes Français qui étaient 70 % à aimer lire en 2000 ne sont plus que 61 % en 2009. Ce résultat est d’autant plus inquiétant que la notion de « plaisir » est associée à de meilleures performances à l’école. L’effondrement, à quelques exceptions près, est mondial. Mais pourquoi la Bulgarie ou le Kazakhstan, pays moins avancés économiquement que la France, la Grande-Bretagne ou les États-Unis, les devancent dans cette notion de « plaisir de lecture » ?

C’est une question économique, répond-on à l’OCDE, dans ces pays, souvent moins développés, le livre est encore un objet parfois difficile à se procurer. La perception de la lecture y est donc plus positive. » Lorsqu’ils sont issus de milieux socio-économiques favorisés, les élèves sont 72 % à affirmer lire quotidiennement pour le plaisir, contre 56 % lorsqu’ils sont issus de milieux défavorisés. En France, la différence des résultats entre ces deux publics peut dépasser les 20 %.

Pour Bruno Germain de l’Observatoire national de la lecture, « Le plaisir, lui, ne se décrète pas. Il ne vient qu’avec la fluidité. On ne prend du plaisir que parce que c’est devenu facile de lire, on n’a plus d’efforts à faire. C’est une conséquence. Les enseignants emmènent régulièrement les enfants à la bibliothèque, les engagent à lire mais ils ont d’abord des objectifs plus scolaires, plus techniques. Le plaisir de lire dépend aussi des parents ».

Difficile de dire en dépit de cette étude si les élèves lisent moins. Le sociologue Bernard Lahire pointe le fait que les enquêtes sur la lecture ne portent pas toujours sur la lecture sur Internet, grandissante chez les jeunes. Celle de l’OCDE s’est effectivement cantonnée à l’écrit « papier ».

Retrouver l’étude dans son intégralité : http://www.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf

Source : Le Figaro




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Aucun commentaire: