vendredi 16 septembre 2011

Le 15 septembre — Journée internationale pour la liberté de l’instruction

JIPLIComme un pied de nez à la rentrée scolaire, c’est aujourd’hui la Journée internationale pour la liberté de l’instruction. L’occasion de souligner que l’école n’a pas le monopole de la dictée. Certains parents font en effet le choix d’instruire leurs enfants eux-mêmes et à domicile, loin des tableaux noirs et des devoirs.

Anne a tout juste 16 ans. Elle vient d’avoir son bac [D.EC. québécois] scientifique. Un examen qu’elle a préparé loin des salles de classe, puisqu’elle n’a pas mis un pied à l’école depuis la primaire. Si sa sœur a été déscolarisée en 5e « parce qu’elle était trop précoce et n’avait pas beaucoup d’amis », Anne s’ennuyait déjà en maternelle et s’y sentait un peu perdue. « Quand mes parents m’ont proposé de rester à la maison à l’époque du CP, j’ai dit oui sans hésiter. » Alors que la plupart des enfants de son âge se bousculaient à la récré, Anne étudiait, au calme, ses cours par correspondance. « J’avais ma mère pour moi seule, qui m’expliquait et me re-expliquait s’il le fallait. » L’après-midi était réservé aux sorties au musée, au sport ou aux visites chez ses copains. « Je les voyais partir tôt à l’école et faire leurs devoirs jusqu’à 19 heures. J’étais bien contente de ne pas vivre ça. »

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas l’école qui est obligatoire en France, mais l’instruction. Pour enseigner à la maison, les parents doivent simplement informer le maire et l’Inspection académique. S’il n’existe aucun recensement précis sur le nombre d’enfants concernés, les associations d’instruction en famille en dénombrent 3 000, et y ajoutent les 28 000 élèves qui suivent des cours privés ou publics (CNED) par correspondance.
« Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants »
(Déclaration universelle des droits de l'homme, 1948, article 26.3)
Pourquoi ces parents ne laissent pas à l’école le soin d’instruire ? « Il y a d’une part ceux qui refusent l’institution, qu’ils considèrent comme un lieu d’embrigadement, de formatage, contraire au développement des capacités de l’enfant », estime Philippe Meirieu, professeur à l’université Lumière Lyon-II. « D’autre part, certains parents pensent que l’école va mal aujourd’hui, avec ses problèmes de violence et d’échec scolaire. Ils ne souhaitent donc pas lui confier leurs enfants. » Faute de confiance en l’école, les parents s’improvisent professeurs.

Source Le Figaro

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A+ pour l’enseignement à la maison selon une étude des universités Concordia et Mount Allison






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