jeudi 28 octobre 2010

La cause ECR en Cour suprême du Canada suivie attentivement en Espagne

Comme on se le rappellera, les parents espagnols luttent contre l'imposition par leur gouvernement socialiste d'un programme d'éducation à la citoyenneté. Les parents ont présenté plus de 55 000 demandes d'exemption à ce programme. De nombreux juges locaux ont exempté les parents d'élève alors que la Cour suprême du pays a émis un jugement très controversé et politique empêchant ces recours au nom de l'objection de conscience. Décision qui n'a pas empêché des tribunaux régionaux de continuer d'accorder des exemptions.

Le 19 mars dernier, 305 Espagnols ont présenté un recours contre l’État au Tribunal européen des droits de l’homme à Strasbourg pour atteinte aux droits fondamentaux. Le recours inclut 105 cas de jeunes élèves pris à partie pour avoir contesté les matières enseignées au cours d'éducation à la citoyenneté comme la promotion de l'homosexualité comme un comportement normal (c'est aussi le cas au Québec).

Il est donc normal que les Espagnols s'intéressent aux combats des parents québécois qui s'opposent à l'imposition par un gouvernement d'une formation morale, philosophique et religieuse obligatoire donnée à tous les enfants qu'ils soient inscrits dans une école publique ou privée.

Nous reproduisons le début de l'article qui dresse un parallèle entre le combat des parents espagnols et québécois :



Coalitin pour la Liberté en ÈducationDesde hace dos años, los padres de Quebec (Canadá) libran una tenaz batalla muy parecida a la de los padres españoles para defender el derecho a educar a sus hijos según sus propias convicciones. Si aquí las amenazas se llaman Educación para la Ciudadanía (EpC) y educación sexual obligatoria de la Ley del Aborto, allí son los ‘Cursos de Ética y Cultura Religiosa’. En diferentes latitudes, estas iniciativas gubernamentales responden, en definitiva, a una misma pretensión:imponer a todos en la escuela una ética relativista, sin respetar el derecho de los padres a ser ellos quienes elijan en libertad la educación de sus hijos. Y aquí como allí, un ‘ejército de davides’ se enfrenta a Goliat con todos los medios legítimos a su alcance.
Ahora los padres canadienses, apoyados en su lucha por la Coalition pour la Liberté en Èducation (CLE) están de enhorabuena: el Tribunal Supremo de Canadá por fin les va a escuchar en su petición de que sus hijos queden exentos de cursar la materia escolar adoctrinadora.
El diario L’Express acaba de publicar esta buena noticia, que ofrecemos a continuación traducida al español por el equipo de Profesionales por la Ética.

Lire la suite de l'article en espagnol




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

La politique québécoise des garderies risque de coûter encore plus cher

Les grèves tournantes entamées hier par les responsables de services de garde en milieu familial (RSG) se poursuivront cette semaine. Aujourd'hui, à Montréal, ce sera au tour de 1500 gardiennes d'enfants de débrayer et de manifester devant les bureaux montréalais du ministère de la Famille.


Ces débrayages des 12 800 travailleurs des services de garde en milieu familial affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) visent à augmenter la pression sur le gouvernement Charest.

Québec a entrepris en février dernier des négociations avec les puéricultrices en milieu familial pour la signature d'une première convention collective.

Les syndiqués réclament de meilleurs salaires et un régime de protection sociale qui leur donne droit à des vacances, à des congés payés, à des assurances collectives et à un régime de retraite.

Qui va payer ?

Les syndiqués réclament de meilleurs salaires. Mais qui paiera si ce n'est le Trésor public alors que c'est avec l'État qu'elles entament des négociations, demandent plus de subventions et ne peuvent demander plus des parents puisqu'il existe un réseau public de garderies qui facture à 7 $ la journée un service pour lequel il reçoit près de 42 $ de subventions quotidiennes. La concurrence est faussée et la solution pour le gouvernement actuel ne pourra que passer par un supplément de subventions.

Garderies non universelles

Rappelons que les garderies ne sont pas universelles, certains parents ne trouvent pas de place, d'autres préfèrent garder eux-mêmes leurs enfants pour des raisons affectives ou pédagogiques mais se voient discriminer financièrement pour ce choix légitime.

Une mesure nataliste douteuse

On prétend encore souvent que les garderies auraient permis d'augmenter la natalité, l'ennui c'est que la chose n'est en rien prouvée, car s'il y a bien eu une légère augmentation de la natalité (en rien un « baby boom »!) :
  • rien ne prouve que ce ne soit pas un effet de l'embellie économique des années 2000 (depuis 2009 et la crise financière, la natalité stagne au Québec, voir Baisse du nombre de naissances au Québec de janvier à juin 2010 et Essoufflement du « mini baby-boom » ?) ;
  • qu'on n'ait pas assisté à une simple anticipation des naissances, les familles ayant eu plus tôt les enfants qu'elles auraient eu plus tard (on avait fait ce reproche à la politique d'allocations à la naissance distribuées à la fin des années 80 et du début des années 90, alors que la natalité avait également rebondi);
  • que l'immigration croissante en provenance de pays féconds n'ait pas fait augmenter le nombre de naissances (avec ou sans garderies subventionnées donc).
Rappelons aussi que les garderies et les congés parentaux sont des mesures de retour au travail des femmes plutôt que des éléments d'une politique nataliste et c'est pourquoi les femmes qui veulent avoir des enfants, mais ne retournent pas au travail après la naissance de leur enfant, ne sont pas soutenues par l'État de manière aussi généreuse que leurs congénères qui retournent au bureau.

Investissements croissants dont le rendement s'effouffle ?

La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées (7 $ par jour payés par les parents, 43 $/enfant par jour de subventions) et des aides directes aux familles pauvres ou monoparentales. Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards [source, page 33]), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.



Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2010 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.


Voir aussi

Le Régime québécois d'assurance parentale, un gouffre sans fond, craint la FCEI

Garderies à 50 $, nouvelle promesse du PQ au coût de 1,5 milliard de $.

Les garderies ruineuses et non universelles (elles avantagent les femmes qui retournent travailler, pas les autres) du Québec augmentent-elles la natalité, font-elles des enfants mieux préparés ?

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école.






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