mardi 25 mai 2010

Martineau et le conformisme actuel sur le climat

Richard Martineau revient dans un article sur « l'attitude religieuse » qui entoure le débat sur le climat. Attitude transmise aux écoliers.

Extraits :
Je citais une entrevue que le philosophe français Dominique Lecourt avait accordée au magazine Books :

« Ce qui est important dans la démarche scientifique, ce n'est pas le consensus, c'est la remise en question de ce qu'on accepte comme certitude, disait-il. Le consensus autour de la question du réchauffement climatique n'a rien de scientifique. Pourtant, ceux qui osent remettre ce credo en question se font traiter de fous. »

« C'est une attitude religieuse... »

Un mythe non fondé

Lecourt n'est pas seul dans son coin. De plus en plus de scientifiques osent penser à contre-courant.

C'est le cas de Serge Galam. Dans Les scientifiques ont perdu le nord, un essai publié chez Plon, ce physicien affirme qu'en science, l'unanimité n'est pas une preuve.

"La climatologie est une science jeune et pas du tout exacte, dit-il. L'effet de serre est bien plus compliqué qu'on ne le dit. Bien sûr que le CO2 y contribue, mais on ne parle quasiment jamais du méthane, de l'activité solaire, ni de la vapeur d'eau qui y contribuent encore plus...

« Derrière le consensus mis de l'avant par les militants verts, il y a le mythe d'une nature idéale, où la Terre débarrassée de l'homme aurait un climat qui ne bougerait pas. C'est faux. »

Seulement une hypothèse

Avant de lancer son livre-choc, Serge Galam a publié une lettre dans Le Monde qui a fait grand bruit.

« Que dit la science ? Elle constate à la fois un réchauffement et une augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans une relation de cause à effet n'a aucune base scientifique. Ce n'est qu'une supputation faite à partir de modèles limités qui laisse une grande place à la libre interprétation. »

Le géophysicien Jean-Louis Le Mouël partage le scepticisme de Galam. Pour lui, « le réchauffement du climat créé par l'homme n'est pas une vérité scientifique, mais une hypothèse, qu'il faudrait considérer et discuter comme telle ».

Même son de cloche du côté du géochimiste Claude Allègre, qui affirme que « les promoteurs de la thèse du réchauffement climatique apportent des réponses simplistes à un système complexe et prétendent prédire le climat dans cent ans, alors qu'on a du mal à obtenir une météo fiable à plus de trois jours... »

Toujours les mêmes

Je ne dis pas que ces scientifiques ont raison et que les écolos ont tort. Comment le pourrais-je? Je ne suis pas un spécialiste.

Je me demande seulement pourquoi on n'entend pas leur point de vue plus souvent.

[...]

Contrairement à ce que laissent croire les adeptes de la religion verte, ces hérétiques ne sont pas tous des coucous. Certains ont même plus de crédibilité scientifique que la plupart des commentateurs professionnels.

[...]

Malheureusement, aujourd'hui, on n'apprend plus le doute aux jeunes. On les gave de certitudes dès qu'ils ont l'âge de raison.


Voir aussi

ECR — « Une Vérité qui dérange » d'Al Gore en éthique.

ECR — obsession pour les amérindiens écologistes .

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne.





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Indice composite de l’apprentissage — Québec à la traîne

L’indice composite de l’apprentissage est une évaluation de l’état de l’apprentissage au Canada.

Produit par le Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA), l’Indice composite de l’apprentissage (ICA) est l’évaluation annuelle de l’état de l’apprentissage tout au long de la vie au Canada. Il s’appuie sur une gamme d’indicateurs statistiques qui reflètent les nombreuses manières dont les Canadiens apprennent, que ce soit à l’école, à la maison, au travail ou au sein de la communauté.

L’évaluation de cet indice (sur 100) se base sur une analyse quantitative des quatre « piliers de l’apprentissage » établis par l’UNESCO :
  1. Apprendre à savoir :
    • Accès aux établissements d’apprentissage ;
    • Études universitaires ;
    • Poursuite d’études postsecondaires ;
    • Taux de décrochage au secondaire ;
    • Capacités de littératie des jeunes.

  2. Apprendre à faire :
    • Disponibilité de formation en milieu de travail ;
    • Participation à une formation liée au travail ;
    • Accès aux établissements d’enseignement professionnel.

  3. Apprendre à être :
    • Exposition aux médias ;
    • Apprentissage par la culture ;
    • Apprentissage par les sports ;
    • Accès aux ressources culturelles ;
    • Accès à internet à large bande passante.

  4. Apprendre à vivre ensemble :
    • Accès aux institutions communautaires ;
    • Bénévolat ;
    • Participation à des clubs sociaux et à d’autres organisations sociales ;
    • Apprentissage auprès d’autres cultures [facteur discutable, il défavorise les petites villes homogènes].

Voici les 5 grandes villes canadiennes qui se sont distinguées pour l’année 2010 :

Indice composite de l’apprentissage

Les premières villes québécoises, elles sont très loin dans le classement…
  • Gatineau : 19e sur 38
  • Québec : 29e sur 38
  • Laval : 33e sur 38
  • Longueuil : 34e sur 38
  • Montréal : 35e sur 38
  • Sherbrooke : 36e sur 38
  • Trois-Rivières : 37e sur 38
  • Saguenay : 38e sur 38
À l’échelle canadienne, voici comment se classe la province de Québec :

Indice composite de l’apprentissage

Voici comment se classe le Québec pour chacun des quatre « piliers de l’apprentissage » :

Indice composite de l’apprentissage

Source:
Conseil canadien sur l’apprentissage

Indice composite de l’apprentissage 2010 et Antagoniste




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« Je me sens porteur d’une certaine mission »
(rediffusion)

« Je me trouve extrêmement privilégié en ce moment, comme étudiant, d’être dans une époque qui est aussi charnière [...], d’en débattre, de discuter d'un cours comme celui-là et de devoir défendre ces visées-là, je me sens porteur d’une certaine mission », c’est en ces termes que s’exprime Marc-Olivier Toupin dans la séquence d’ouverture d’un reportage de Radio Canada.

Ce reportage est consacré au regard que portent sur le nouveau cours d'Éthique et de culture religieuse ceux qui devront l'enseigner à tous les enfants du Québec. Reportage bien sûr partial : il n'y aura aucune réplique aux opinions exprimées par les étudiants missionnaires alors que Radio Canada leur permet de répliquer aux propos des parents largement (76 %) opposés à l’absence de choix dans ce domaine et à ceux de M. Mario Dumont. On attendra en vain de la part de Radio Canada un reportage aussi complaisant et aussi long consacré aux regards de ceux qui sont opposés à ce nouveau programme imposé par le Monopole de l’Éducation.

Écoutez le reportage



Amusante, cette personne anonyme qui parle si longuement et qui nous décrit l’école comme lieu de savoir et non de croyances, sous entendu un savoir objectif, rien que du scientifique. Comme si l’éthique était un savoir objectif, même dans le meilleur des cas. Ne parlons pas de la forme adoptée dans un cours imposé dès l'âge de six ans ! Rappelons que l’éthique traite de savoir comment « bien agir », ce bien ne peut qu’être subjectif pour des gens qui chassent le religieux et le transcendant. Quant à l'aspect « culture religieuse », il sera le fruit d’une sélection qui, à nouveau, même dans les meilleures circonstances, ne peut qu'être subjective. Quelle place donner à cette doctrine, à ce fait historique, à cette légende amérindienne ? Pas une place proportionnelle au poids démographique des communautés religieuses actuelles au Québec, apparemment. Il y avait en 2001 moins de 1,6 % de musulmans, pratiquants et non pratiquants au Québec. Parlera-t-on de l'islam pendant 1,6 % du temps ? Et le judaïsme, la spiritualité amérindienne, chacun 1 ou 2 % ?

Selon un des étudiants interrogés « le danger pour le primaire, c’est pas que le cours se donne mal c’est que le cours ne se donne pas ». On apprend ainsi, un peu par la bande, ce qui se passera probablement dans les écoles primaires confessionnelles opposées à ce cours : grâce à la liberté pédagogique des professeurs qui trouveront sans doute qu’il leur manque du temps pour compléter l’enseignement du français ou des mathématiques, la matière ne sera probablement pas enseignée dans les faits, « faute de temps ». Nous avions posé la question ici au professeur Proulx en prenant l’exemple des mennonites de Roxton Falls, mais nous n’avions pas eu de réponse si ce n’est que les mennonites pouvaient se tourner vers les tribunaux s'ils n'étaient pas d'accord, alors que les mennonites conservateurs ne traînent personne devant les tribunaux. Comme le prof. Proulx, partisan de ce cours de culture religieuse, ne peut ignorer ce point fondamental de la doctrine mennonite, cette réponse était pour le moins surprenante. Il est possible que les partisans de ce cours obligatoire, comme le professeur Proulx, se soucient peu dans les faits des écoles primaires confessionnelles et qu’ils cherchent surtout à imposer ce programme à l’immense majorité des jeunes Québécois inscrits dans les autres écoles.

Il faut bien avouer à l’écoute de ces futurs enseignants qu’il est heureux que le plus grand danger ne soit pas que ce cours soit mal donné, car ces futurs professeurs sont parfois difficiles à suivre. Ainsi ce petit passage consacré à ce qui serait l’objectif du cours selon un de ceux-ci : « Ce cours-là est pas un cours où le jeune va être exposé à différentes visions du monde [bien sûr que si] et on va lui demander de choisir cette identité-là, choisis ton identité dans cette panoplie-là, non pas du tout ça va être de définir son identité ensemble et individuellement ? » Définir ensemble son identité ? Est-ce à dire d’être soumis à la pression du groupe et de se définir à travers « le dialogue » ?

Notez l’a priori relativiste d’un des étudiants : « L’important là-dedans c’est d’aller chercher un vocabulaire commun pour pouvoir dialoguer, dans le fond quand qué qu’on va regarder la culture religieuse, c’est pas pour trouver la meilleure voie, qu’est-ce qui est plus grand qu’un autre. Bon. Peu importe... C’est aller chercher qu’est-ce qui nous unit. Qu’est-ce qui est commun ? C’est seulement aller chercher un vocabulaire commun pour pouvoir dialoguer. » D'une part, ne pas s'intéresser à la meilleure voie semble quand même une lacune dans un cours consacré à l'éthique ou au « comment bien agir ». Mais on a compris, cette recherche du bien agir se fera dans le volet éthique, pas dans la partie descriptive des cultures religieuses. Dans cette partie-là, le but serait de rapprocher, de montrer que tant de choses nous unissent, de favoriser le dialogue, etc. Ou comme le disait le prof. Rousseau, partisan du nouveau cours, que les chrétiens prient en fin de compte le même Dieu que les musulmans. C’est bien ça ?

Et c’est cela « le savoir » selon ces enseignants missionnaires ? Uniquement ce qui rapproche, mais pas ce qui distingue ? Parce que cela pourrait empêcher le « dialogue »? Écouter à ce sujet ce qu’Alain Besançon disait sur le sujet : « Le rapport à Dieu des musulmans est radicalement différent de celui des chrétiens. » Quand on entend discourir les futurs enseignants de ce cours, on peut craindre qu'ils ne seront pas à la hauteur, que ce cours sera bâclé et qu'on ne fera passer qu’une bouillie pour chats relativiste.

Radio Canada nous soumet encore aux motivations d’une étudiante de 26 ans, partisane du nouveau cours obligatoire, et qui a visiblement conçu un ressentiment du fait d’avoir été obligée d’assister dans son enfance au cours de religion traditionnel. Elle devrait pouvoir comprendre ceux qui s’opposent au caractère obligatoire du nouveau cours. Mais non, apparemment pas. Elle déclare au micro comme elle a été « horripilée » par le cours de religion qui n’était qu’apprentissage par cœur et dogmatisme : il ne faut pas voler, il ne faut pas tuer. Sans jamais donner les raisons. On aurait alors voulu savoir en quoi le programme d’Éthique et de culture religieuse expliquera mieux aux enfants ces commandements qu’un cours de religion chrétienne bien enseigné et qui donnera des raisons. On ne le saura pas, Radio Canada a jugé bon de ne pas creuser.

« Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé. »
Nicolas Sarkozy
Discours au Latran
Jeudi 20 décembre 2007

Moldavie — 15 000 personnes manifestent pour le retour de la religion à l'école

Près de 15 000 personnes ont manifesté dans les rues de la capitale moldave, Chişinău (Kichinyov), le 8 mai, pour réclamer que des cours de religion soient ajoutés au programme scolaire.

De nombreux manifestants ont scandé des slogans rappelant que la religion continue d’être un élément clé dans l’identité de leur pays.

Le métropolite Vladimir, chef de l’Église orthodoxe moldave, a déclaré : « Nous voulons le retour de la religion à l’école après son exclusion par le régime totalitaire soviétique ».

L’Église moldave a demandé à ce qu’un cours de religion orthodoxe de base soit inclus dans le programme scolaire.

La manifestation du 8 mai a été la plus grande dans le pays depuis avril 2009 lorsque des protestataires prirent d'assaut le parlement à la suite de la victoire du Parti des communistes au pouvoir. Le Parti des communistes était accusé d'intimidation et de corruption au cours des élections qui venaient d'avoir lieu. Trois personnes perdirent la vie lors de ces troubles.

Aujourd’hui, 95 % des croyants en Moldavie sont orthodoxes.

L’Église orthodoxe de Moldavie constitue une Église autonome qui relève de l’Église de Russie, elle regroupe environ 1 300 paroisses et constitue la confession la plus importante de Moldavie.

Des représentants de l'Église orthodoxe de Bessarabie, sous la responsabilité de l’Église roumaine, et de sa concurrente de l'Église orthodoxe de Moldavie, qui dépend de l’Eglise russe, ont rencontré le premier ministre Vlad Filat pour demander l'organisation d'un référendum sur la question.




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Professeur d'ECR — « J'ai un côté missionnaire »

Nathalie Ringuette enseigne à l'École secondaire Vanier à Québec. Cette école secondaire a été classée parmi les dernières du Québec en termes de résultats par l'Actualité et l'Institut économique de Montréal (401e place en 2005/2006, 465e place en 2006/2007) et 333e sur les 342 écoles publiques classées par le Journal de Montréal en 2008.

Mme Ringuette enseigne l'ECR aux classes de secondaire et elle vient d'être nommée parmi les meilleurs enseignants du Québec.

Il faut dire que selon le Journal de Montréal, « l'enseignante est vue comme une passionnée ». « À la base, j'ai un côté très missionnaire. Je pense que ça déteint dans ma pédagogie », confie-t-elle. Espérons que malgré son sens missionnaire et sa passion, Mme Ringuette observe une posture neutre dans son enseignement ECR...




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