mardi 23 février 2010

Les futurs enseignants peinent à réussir le nouvel examen de français

Le nouvel examen national de français donne du fil à retordre aux futurs enseignants. Dans certains programmes, à peine un quart des étudiants obtient la note de passage, ce qui cause bien des soucis aux facultés et aux départements d'éducation.

Depuis la rentrée 2010, tous les étudiants en faculté d'éducation doivent se plier au même examen, le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE, voir description), qui vise à rehausser la maîtrise de la langue française chez ces futurs maîtres. Les étudiants doivent réussir cet examen avant leur troisième stage qui a habituellement lieu pendant la troisième année de leur baccalauréat de quatre ans. Si l'étudiant échoue deux fois cet examen, il est suspendu du programme pour une durée d'un an. Après cette année, il peut tenter une dernière fois cet examen. Un nouvel et donc troisième échec entraîne son exclusion.

À l'Université de Montréal, le taux de réussite global était de 51 % en mai, lorsqu'un premier groupe d'étudiants s'est frotté à l'examen mais il a chuté à 44 % l'automne dernier. À l'Université Laval, le taux de réussite est de 60 % pour le baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire et de 70 % en enseignement secondaire.

À l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), les étudiants qui ont passé l'examen pour la première fois en septembre l'ont réussi à 50 % en adaptation scolaire, à 44 % en enseignement secondaire et à 25 % en enseignement préscolaire et primaire.

Être moins exigeant avec les enseignants qualifiés à l'étranger

Le doyen de l'Université de Montréal est préoccupé par le taux d'échec élevé parmi les étudiants qui ne sont pas francophone de naissance  : « Il va certainement falloir envisager quelque chose pour eux. Sinon, à quoi bon faire des mises à niveau d'enseignants qualifiés à l'étranger si on les exclut lorsqu'ils ne maîtrisent pas assez bien le français ? On pourrait leur laisser plus de temps [pour réussir]. Sinon, ça devient un mécanisme d'exclusion sociale. Socialement, on a un problème », a-t-il affirmé.








Source : Le Soleil, Presse canadienne.






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