jeudi 25 novembre 2010

La droite, une maladie honteuse pour les Québécois ?

Les Québécois appuient de nombreuses mesures ou visions dites de droite (contre la bureaucratie, la réforme scolaire, le multiculturalisme, pour plus d'autorité à l'école, moins de taxes, etc.), mais quand on leur demande de se situer sur l'échiquier politique les Québécois se disent de gauche ou du centre...

Mario Dumont reçoit le sociologue Mathieu Bock-Côté pour aborder ce paradoxe.



Sondage du 13 novembre sur le sujet, sondage les Québécois ont une bonne opinion des militaires,



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3 commentaires:

Dia a dit…

Bock-Côté est brillant comme d'habitude.

Il devrait toutefois étendre sa réflexion (en l'occurence) au delà du Québec. C'est partout dans le monde que ce mécanisme opère. Présentation des "Tea party" par la presse de gauche, présentation de Berlusconi, de Sarkozy honnis par tous mais réélus, etc.

moi j'irai plus loin.

Le progressisme mondialiste (ou alter mais pas anti-mondialiste), l'étatisme bureaucratique et matriarcal, l'anti-nationalisme philomigratoire, le gauchisme d'intention forment la superstructure idéologique qu'IL FAUT au formes actuelles de concentration du capital.

Le gauchisme EST paradoxalement mais sans hésitation non plus l'idéologie ad hoc d'une économie capitalistique hyperconcentrée et mondialisée.

Anonyme a dit…

Dia, j'aimerais bien que vous élaboriez sur le sujet... ça semble intéressant. Depuis quelques années, je concentre mes recherches sur "l'étatisme bureaucratique et martriarcal", lequel, au Québec, a étendu ses tentacules dans à peu près tous les ministères...

MG

Dia a dit…

C'est une trop vaste entreprise que vous me demandez là je suis contraint de décliner l'offre !
ça demanderait beaucoup trop de temps. Il faudrait d'abord mettre au clair ce qui est l'un des plus redoutable de tous les concepts politique, celui d'idéologie.

je vous renvoie à Michéa pour les débuts de cette nouvelle gauche. Au tout début du bipartisme, il y avait la droite royaliste contre-révolutionnaire. Ce que nous appelons la droite aujourd'hui était alors la gauche (libérale). Le progressisme social bourgeois. C'est bien là qu'est l'origine de notre gauchisme (que Lénine avait conceptualisé déjà dans un texte celèbre : "Le gauchisme maladie infantile du communisme"). Ce qui est certain c'est qu'il ne prend pas son origine dans les luttes anachistes et syndicales du 19eme siècle que plutôt dans les "patronnages" et autres oeuvres paroissiales des femmes des maîtres de forges. Quand Marx étudie le capitalisme anglais où prend-il ses statistiques, ses témoignages les plus critiques ? Réponses : chez les fonctionnaires victoriens qui (déjà) s'indignaient - au nom des bonnes moeurs, de l'hygienne, de la lutte contre l'alcoolisme, la prostitution des enfants - des conditions de vies faites aux ouvriers des villes. Mais attention c'est fonctionnaires n'étaitent pas des féodaux nostalgiques d'un ordre ancien ! plutôt des bourgeois réformistes modernes qui trouvaient que l'industrialisation était en retard sur ses promesses.

Depuis le triomphe du capitalisme industriel au 19eme siècle celui-ci s'est toujours ajointé à une utopie qui pouvait le condamner AU NOM DU PROGRESSISME. Il n'y a rien de plus constant que la condamnation "réformiste" du capitalisme. Car que veut le progressisme ? Réponse : Le règne de l'ingénieur étendu à toute la société. Il faut l'entendre, ce gauchisme, se plaindre (comme un patron) des archaïsmes et des pesanteurs d'organisation, des institutions obsolètes, des habitudes culturelles, religieuses et des préjugés qui résistent à toutes les campagnes de sensibilisation, etc. Il pense le social exactement sur le mode de l'entreprise privé : abstraitement. Rien de personnel (de familial, de sacré, de racial, etc), just business ! C'est cette origine bourgeoise (ingénieuriale) qui explique qu'à la pureté de ses intentions abstraites s'ajointe irrémédiablement l'extrême violence de ses procédés.

Je ne vais pas plus loin. Je me contente de noter l'exacte correlation, le recoupement parfait de cette idéologie gauchiste avec l'extension planetaire du capital hyperconcentré. Je me contente de noter la quasi systématique symétrie entre l'humanisme planétaire et migratoire et les flux de capitaux, entre la destruction des anciennes solidarités de la famille, du clan, des éthnies et l'hyper-consommation atomisée, entre l'internationalisme d'intention et la mondialisation des traffics, entre la bureaucratisation étatique et l'hyper-contractualisation anonyme des échanges (vous lisez les contrats que vous signez vous ?), entre l'éducation de masse et l'uniforme soumission à la marchandise, etc, etc. Il faudrait parler aussi du rapport devenu marchand au corps, aux organes, à l'enfant...