mercredi 29 septembre 2010

France d'outre-mer — graves échecs scolaires

Pour réussir à l’école, mieux vaut ne pas étudier Outre-mer. Ce constat sans appel a été dressé par deux chercheurs au CNRS et à l’Université de Caen, Rémi Rouault et Patrice Caro.

Les deux hommes ont étudié de près toute la France, Outre-mer compris, afin de mieux cerner les facteurs de réussite des élèves. Ils en ont tiré un « Atlas des fractures scolaires », publié aux éditions Autrement. Le livre est sous-titré « une école à plusieurs vitesses ». En effet, l’étude révèle de très grandes inégalités sur le plan national. Alors que les élèves des académies de Rennes et de Versailles s’en sortent très bien, le constat est tout autre à Lille, Créteil et surtout… Outre-mer. La Guyane, notamment arrive en queue de peloton

Faible scolarisation des parents, immigration importante, classe unique

Taux de chômage élevé, immigration clandestine, niveaux de classes disparates… les éléments expliquant cette médiocrité sur le plan scolaire sont multiples.

Interrogé par RFO Paris, Rémi Rouault insiste sur l’importance du degré d’études des parents : « Nous remarquons, et nous ne sommes pas les seuls, que la réussite scolaire est fortement corrélée au niveau d’éducation des parents, notamment au dernier diplôme obtenu par la mère », affirme-t-il.

C’est, toujours aujourd’hui, la mère, à qui revient le plus souvent la tâche d’assurer le soutien scolaire à la maison. Sa compréhension des exercices demandés est par conséquent décisive pour la progression de l’enfant.

« Pour vous donner un exemple, explique Patrice Caro à RFO Paris, dans des quartiers de Cayenne ou de Kourou, on peut avoir 80 % des parents d’élèves qui n’ont aucun diplôme, même pas un certificat d’études. Ce chiffre n’atteindra pas 10 % dans le 1er ou le 4e arrondissement de Paris ». Est-ce une surprise, les élèves de ces quartiers sont généralement beaucoup mieux armés pour aller jusqu’au baccalauréat, et bien au-delà.


Source : RFO Guyane



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