jeudi 20 mai 2010

« Le monde y savent pus écrire »

Du blogue du Québécois libre.

Il suffit de surfer un tant soit peu sur le Net (ou de feuilleter les hebdomadaires régionaux) pour se rendre compte d’une chose : les Québécois ne savent plus écrire. Rendez-vous sur Facebook pour constater l’étendue des dégâts… Comme l’éducation relève du domaine public, pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour trouver un coupable. Les monopoles ne donnent jamais rien de bien bon; celui de l’enseignement ne fait pas exception. Le pire, c’est que personne ne semble s’en offusquer.

Éducassion 101

Une enseignante de français au secondaire me raconte l'enfer où elle travaille :
«&bsp;C'est pas qu'ils font des devoirs bourrés de fautes. Ils ne les font pas, tout simplement. Avoir zéro, redoubler, ils s'en fichent. » Un élève, qu'elle avait réprimandé durement, s'est jeté tête première contre un mur, pour se blesser et pouvoir ensuite l'accuser de l'avoir frappé. « Ma crisse, m'a t'avoir ! »
Imaginez... C’est tiré d’un article du Devoir publié le 1er mai dernier. Son auteur, Jean Larose, poursuit :
Indiscipline chronique, insultes, menaces, iPod et téléphone en classe — « on le confisque, mais le lendemain ils en ont un autre ». Franche rigolade si elle leur parle de valeurs sociales, d'héritage culturel du Québec, de nécessité de maîtriser sa langue. Pire : certains parents, prévenus que leur enfant allait vers l'échec : « Je respecte son autonomie. C'est la vie qu'il a choisie. » Cette négligence criminelle (comment appeler autrement le fait de laisser un garçon de seize ans libre de rater sa vie ?) est idéologique au Québec. Tout l'encourage et la justifie.
Effectivement. Depuis que le Québec est sorti de la soi-disant « Grande noirceur », les politiciens qui se succèdent nous répètent sur toutes les tribunes que la langue est importante pour les Québécois; qu’il est impératif de la protéger; que sans une constante surveillance et une intervention soutenue de l’État (à grands coups de lois et de règlements), elle est vouée à disparaître dans la mer anglophone nord-américaine, et cetera, et cetera.


Lire la suite de « Le monde y savent pus écrire » sur le carnet du Québécois libre.




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1 commentaire:

Perpétue a dit…

"Je respecte son autonomie" disent les parents d'un élève se dirigeant vers l'échec. Normal. Ces parents-là se sont fait dire pendant toutes leurs études qu'ils étaient autonomes par rapport à leurs propres parents. Avec ÉCR, c'est encore pire. C'est l'autonomie par rapport à Dieu. Exit toute autorité. Mais quand est-ce qu'on va arrêter ce bourrage de crâne? L'anarchie s'en vient, si elle n'est pas déjà là, bien palpable, dans les classes...