jeudi 17 septembre 2009

La lutte au décrochage en Allemagne

Bon dossier du Journal de Québec sur la lutte au décrochage en Allemagne, les élèves forts y sont séparés des élèves faibles, il existe une panoplie de diplômes disponibles afin de s'adapter aux besoins différents des élèves et plus particulièrement des garçons qui décrochent massivement au Québec.

Effets sur les résultats aux tests PISA

Les élèves allemands — principalement les immigrés non germanophones — traînent de l’arrière dans le classement international PISA, qui compare le niveau de connaissances en mathématiques, en lecture et en science. Le Québec réussit généralement mieux dans ce palmarès, dont la méthodologie est par ailleurs loin de faire l’unanimité. Ironiquement, c’est justement la lutte au décrochage qui expliquerait cette situation, selon Wolfgang Koch, du ministère de l’Éducation de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. « Notre système est conçu de façon à faire réussir le plus grand nombre d’élèves, en nous concentrant sur ceux qui performent moins bien, dit-il. Nous avons négligé les plus doués, mais nous sommes en train de renverser la vapeur. »

Le très fort décrochage des élèves les moins motivés au Québec explique également que la moyenne des élèves qui passent les tests PISA (dont sont absents ces décrocheurs) est meilleure que dans certains pays comme l'Allemagne où le décrochage est fort limité.




Source : OCDE. Graphique Excel traduit et raccourci pour omettre tous les pays sous la moyenne de l'OCDE afin d'augmenter la lisibilité. Cliquer sur l'image pour une version plus grande.





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Québec — manuels en retard en secondaire V

La Presse nous apprend que, trois semaines après la rentrée, les élèves de cinquième secondaire n'ont toujours aucun manuel de mathématiques, de sciences ou d'éthique et culture religieuse approuvé par le Monopole de l'Éducation (MELS).

L'application de la réforme - pour laquelle il faut du nouveau matériel didactique - est pourtant obligatoire jusqu'à la fin du secondaire, cette année.

Seuls des manuels de français, d'anglais et du cours Monde contemporain de cinquième secondaire ont reçu l'imprimatur — c'est notre nouvelle Église — du Monopole.

Pas de manuel ECR approuvé pour la 5e secondaire

Selon les syndicats, il est vrai que du matériel à l'essai a été envoyé aux enseignants de mathématiques, mais « un chapitre à la fois », a précisé M. St-Germain. En éthique et culture religieuse, un seul volume non approuvé circule, celui des Éditions Grand Duc, en quelques exemplaires. Il existe par contre de très nombreux cahiers d'activités souvent de qualité très discutable, mais plus francs quant à l'idéologie pluraliste, multiculturelle, féministe et politiquement correcte prônée.

C'est pire pour les écoles anglophones : aucun manuel n'a encore été approuvé pour leurs élèves de cinquième secondaire. Quant aux quelques manuels approuvés pour la quatrième, ils ne l'ont été qu'en juillet et en août dernier. C'est-à-dire un an après que la réforme soit devenue obligatoire pour ces élèves.

« L'an passé, la ministre Courchesne nous a garanti que les livres allaient être prêts en même temps que dans les écoles francophones, a dit Serge Laurendeau, président de l'Association provinciale des enseignants du Québec, qui représente 7500 professeurs du secteur anglais. Nous sommes le 16 septembre [hier] et il y a plein d'écoles qui n'ont même pas de matériel provisoire. On nous dit que ce sont les commissions scolaires ou les écoles qui n'ont pas passé les commandes. C'est complètement ridicule. »






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France — l'instruction à la maison, une liberté compromise

Le Monde (version papier) consacre un article à l'école à la maison et apporte ces précisions :

« Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas l'école, mais l'instruction que Jules Ferry a rendue obligatoire. Pour enseigner en famille, il suffit, à chaque rentrée scolaire, de faire une déclaration au maire de sa commune et à l'inspecteur d'académie. Le phénomène reste marginal mais tend à se développer. Selon le ministère de l'éducation nationale, 3 240 enfants de 6 à 16 ans étaient instruits à la maison par choix des familles en 2007-2008, soit une hausse de plusieurs centaines d'élèves par rapport à la précédente étude, conduite en 2000-2001. [...] Un élève de 9 ans témoigne :

"à l'école, on a une maîtresse pour trente enfants. On prend une journée pour faire ce qu'on fait en deux ou trois heures à la maison. Moi, je peux aller au musée, faire des sorties l'après-midi."
Quant à la fameuse socialisation de l'enfant, un psychiatre indique :
« Si les parents sont attentifs à ce que leurs enfants aient une vie sociale avec d'autres référents adultes, il n'y a aucune raison qu'ils développent une quelconque pathologie [...]. On peut se socialiser en dehors de l'école, avec la famille, les cousins, ou au travers des activités sportives et culturelles. »
Mais cette liberté non négociable est compromise :
« Craignant dérives sectaires et maltraitances, soucieux d'unifier les enseignements [note du carnet : pourquoi restreindre la diversité ?], l'État, depuis dix ans, a renforcé les contrôles des enfants instruits en famille, au grand agacement des parents. La loi du 18 décembre 1998 donne priorité à l'école et les enfants font l'objet d'une enquête sociale tous les deux ans et d'un contrôle annuel des connaissances par un inspecteur de l'éducation nationale. Très peu d'enfants font l'objet d'une obligation de rescolarisation. [...] Le 5 mars, un décret est venu imposer aux enfants instruits à la maison de maîtriser, à l'issue de la scolarité, le socle commun de connaissances et de compétences prévu par la loi sur l'école d'avril 2005.
Une mère déplore ainsi :
« L'instruction en famille est considérée comme un sous-choix. Nous n'avons plus de réelle liberté dans nos enseignements. »
En février 2007, le gouvernement a interdit l'instruction pour les enfants d'une autre famille (quatrième alinéa de l’article L. 131-10 du Code de l’éducation).





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