mercredi 10 juin 2009

Richard Martineau : « pourquoi s'évertuer à maintenir ce cours au programme ? »

Chronique étonnante de Richard Martineau ce matin dans le Journal de Montréal. Extraits.
« Donc, faisons comme si je croyais à Raël, à Mohamed ou à Jésus-Christ.

Eh bien, vous savez quoi ? Je serais férocement CONTRE le nouveau cours d'éthique et de culture religieuses. Je ferais tout en mon pouvoir pour forcer le ministère de l'Éducation à l'enlever du programme.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que je refuserais que l'on réduise ma religion à un simple phénomène culturel, au même titre que la bouffe, la musique ou la mode.

LE MOULIN À IMAGES

Croire à un Dieu n'est pas rien. Ce n'est pas comme croire à l'architecture romane ou à la Nouvelle cuisine. Ça oriente tout votre être — ce que vous pensez, ce que vous défendez, ce que vous faites.

On ne croit pas huit heures par jour, 10 heures par jour ou 12 heures par jour. On croit 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Le paradis, quand vous êtes croyant, n'est pas une «création culturelle» au même titre que le Moulin à images de Robert Lepage. C'est vrai comme les arbres que vous voyez et l'air que vous respirez.

Entendre un prof de 20 ans qui n'a aucune formation en théologie dire à mes enfants que mon Dieu n'est qu'une créature imaginaire parmi tant d'autres et que le paradis qu'il me promet à la fin de mes jours n'est qu'une création de l'esprit me choquerait...

Je trouverais ça profondément insultant. Et je dirais : « De quoi il se mêle, lui ? »
»
En France, c'est sur l'opposition des juifs qu'une réforme similaire de l'enseignement a achoppé : il était exclu pour eux que des non-juifs enseignent la Torah ou glosent sur des rituels juifs à des enfants juifs.
« 
NI CHAIR NI POISSON

C'est le problème principal du cours d'éthique et de culture religieuses : il est assis entre deux chaises.

Il ne fait plaisir ni aux croyants (qui n'aiment pas cette lecture culturelle et relativiste de la religion) ni aux non croyants (qui se demandent pourquoi on enseigne des balivernes à l'école).

C'est comme si on voulait parler de religion sans vraiment parler de religion. On dit que toutes les croyances s'équivalent... alors que lorsqu'on est vraiment croyant, c'est le contraire : on est convaincu d'être habité par une vérité immuable !

D'où la question que je ne cesse de me poser : pourquoi s'évertuer à maintenir ce cours au programme ?

On pourrait tout simplement dire : « La religion appartient à la vie privée. C'est aux parents de l'enseigner à leurs enfants. »

Dans une société où les gens qui sont passés par le cégep et par l'université disent encore S'ASSIR au lieu de S'ASSEOIR, et UNE sandwich au lieu d'UN sandwich, il me semble qu'il y a des choses plus importantes à enseigner... »

« À qui profite le crime ? » et « L’hindouisation des structures scolaires ? »

Deux nouvelles capsules de l'historien Réal Gaudreault.

Capsule 35 - À qui profite le crime?
« Comment se fait-il que les syndicats qui représentent les enseignants québécois sont pratiquement muets au sujet du cours ÉCR ? Les professeurs aussi ont perdu des droits importants dans cette affaire. Par ailleurs, les théologiens québécois appuient en bonne partie l’imposition du cours ÉCR. Mais pourquoi donc? Dans les faits, ce cours est une occasion extraordinaire de relancer les grandes facultés de théologie des universités québécoises qui se mouraient au cours des dernières années. Encore une question de fric ? »


Capsule 36 - L’hindouisation des structures scolaires

« Après la déconfessionnalisation des structures scolaires dans les années 90, nous voici arrivés à l’hindouisation de ces mêmes structures. En effet, les écoles québécoises permettent la pratique du yoga dans un grand nombre de leurs établissements. On nous dira que le yoga en question n’a rien de religieux. Or, c’est faux. Le yoga est une pratique religieuse liée à l’hindouisme. Cette pratique est même considérée par plusieurs spécialistes du yoga comme une pratique potentiellement dangereuse pour la santé de nos tout-petits. »



Entretien avec Paul Donovan par Sel + Lumière

Entrevue avec Paul Donovan, directeur du Loyola High School, pour l'émission Zoom de Sel et Lumière (émission du mardi 9 juin).

Loyola explains why it is in court this week

Loyola is in court this week (from June 8th to 12th). Can the "pursuit of the common good" and the "recognition of others" be taught from a Catholic perspective or does it have to be secular?

The following documents found on Loyola's website outline the key issues that are at stake. The letters are perhaps the best place to start as they outline the main issues but you are also encouraged to look at the court documents themselves.

  1. First Request to the Minister - Version française
  2. Letter Explaining Positions
  3. Letter to the Editor - The Gazette 
  4. Loyola's Motion
  5. MELS defense
  6. Second Letter to the MinisterVersion française