jeudi 11 juin 2009

« Un cours qui viole la liberté de conscience des hassidim »

Extrait d'une lettre ouverte de Pierre Anctil, professeur titulaire au département d'histoire de l'Université d'Ottawa, publiée aujourd'hui dans le Devoir :
Il en va tout autrement de l'obligation de donner un cours d'éthique et de culture religieuse dont les prémisses et les objectifs pédagogiques violent la liberté de conscience des Juifs de confession hassidique.

À n'en pas douter, cette réaction est difficile à comprendre dans un contexte occidental où il est généralement admis, depuis le Siècle des lumières, que toutes les traditions religieuses se valent et qu'un individu éclairé peut se renseigner à leur sujet sans subir de préjudice particulier. Il reste que les hassidim rejettent cette perspective rationaliste, car ils craignent qu'elle n'équivaille à un déni de leur droit à une vie religieuse en conformité avec leur interprétation du judaïsme. Compte tenu de leurs valeurs, il serait fort étonnant que les membres de ces communautés hassidiques changent d'avis sur une question semblable.

Bataille juridique

Nous vivons dans une société où l'ensemble des lois est sujet à la Charte des droits et libertés de la personne, notamment à l'article 3 qui affirme le caractère [inaliénable de la liberté de conscience et de religion]. En ce qui concerne les écoles hassidiques et les autres maisons d'enseignement animées par des valeurs religieuses précises, l'État ne devrait-il pas reconnaître la volonté des croyants de se soustraire à une approche pédagogique qui heurte leurs croyances profondes ?

Comme lorsqu'il s'agit de litiges mineurs, le ministère de l'Éducation pourrait certes imposer sa volonté dans ce cas en s'appuyant sur une interprétation stricte et littérale de ses responsabilités. Mais en agissant ainsi, l'État risque de déclencher une bataille juridique dont il pourrait fort vraisemblablement sortir perdant. Il aurait aussi à porter l'odieux d'envoyer ses agents dicter aux enfants et à leurs parents des opinions qui leur répugnent en tant que membres d'une communauté de foi.

Mission de l'État

Qui plus est, il y a fort à parier qu'à l'instar des jeunes filles voilées, une stratégie d'affrontement faite d'ordres péremptoires ne ferait que marginaliser davantage des collectivités faisant déjà l'objet de préjugés et trouvant difficilement à être entendues hors du cercle étroit de leurs membres. On peine à imaginer une manière aussi peu pédagogique d'inculquer aux Québécois une approche respectueuse de la diversité, quelles que soient l'origine, la couleur ou les croyances des citoyens concernés.

Dans cette situation, il ne fait aucun doute qu'il y a urgence pour l'État de prendre contact avec les communautés concernées afin de négocier des ententes de bon aloi et de mesurer le chemin qu'il reste à parcourir à la lumière des droits fondamentaux auxquels les Québécois tiennent tant. De plus, il serait sans doute utile de rappeler ouvertement les raisons qui motivent notre tolérance au pluralisme religieux, en particulier dans le domaine scolaire. Car l'affaire qui nous préoccupe comporte des enjeux qui vont au-delà des querelles administratives habituelles, et qui relèvent de la mission éducative de l'État au sens le plus noble.

25 commentaires:

Anonyme a dit…

Tiens, Le Devoir est moins biaisée!

Anonyme a dit…

Tiens, le Devoir se rend compte que le ministère a sans doute été trop loin avec l'imposition du cours ECR à tous (enfin sauf dans le grand Nord) et que les procès commencent à s'accumuler.

Anonyme a dit…

Disons que Le Devoir tolère une critique... multiculturaliste du programme multiculturaliste.
Après tout, si le cours viole la conscience des hassidim, ne viole-t-il pas aussi la conscience des catholiques, des athées, ou tout simplement de ceux qui n'ont pas la même conception de la "vertu", de la tolérance et du "vivre-ensemble" que Georges Leroux, Gérard Bouchard, Watters et cie ? Cela serait bien plus difficile à admettre pour la rédaction du Devoir.

Anonyme a dit…

Le programme viole la conscience de ceux qui pensent qu'elle viole leur conscience. Moi,je suis catholique et il ne viole pas du tout ma conscience. Sinon, je refuserais que mes enfants le suivent. Or ils le suivent et ils s'en trouvent très bien.

Vive le choix a dit…

Tant mieux si vous pensez que cela est en accord avec votre foi (mais ce n'est pas ce que dit l'Eglise catholique elle-meme: voir declaration du vatican a ce sujet admise en cours au proces de Drummondville...) Laissez-aller vos enfants a ce cours si cela vous plait, mais ne nous imposer pas votre vision a ceux a qui elle ne convient pas...

Anonyme a dit…

Vu d'un point de vue ecclésial, il est manifeste que la position relative au cours ECR ne relève pas du dogme, mais d'une position prudentielle à un moment donné et on voit bien qu'à l'intérieur même des autorités ecclésiales, comme au sein du "peuple", les positions sont diverses. On peut préférer celle du Vatican à celle des évêques du Québec, mais cela n'en fait pas une affaire de conscience, mais d'opinions, voire de convictions fortes. Cela ne mérite pas les anathèmes qu'on lit sur ce blogue.

Le Saguenéen a dit…

Anonyme a écrit «On peut préférer celle du Vatican à celle des évêques du Québec» toujours se rappeler que les évêques du Québec ne sont pas pour le cours, mais que placés devant le fait accompli certains ont dit y trouver des objectifs louables (ce qui est vrai), mais qu'en même temps ils y décelaient des risques possibles (dans l'application de ces objectifs, ceci alors que le programme n'était pas définitif, aucun manuel d'ECR publié).

Aucun blanc seing de la part des évêques donc, simplement dire que la reconnaissance de l'autre et le bien commun, c'est bien, mais qu'il faut voir ce que cela donnera en classe.

Perpétue a dit…

Oui, mais ce qui ne va pas avec la position de la Conférence des évêques du Québec c'est justement de dire : on verra ce que cela donnera en classe et on fera une évaluation des résultats dans quelques années.

Les enfants ne peuvent pas servir de cobayes! De plus, ce sont nos enfants, pas ceux des évêques!

Par dessus le marché, les évêques sont supposés veiller sur les âmes, or voilà qu'ils donnent le feu vert (même si mitigé, feu vert quand même) à un cours qui risque fort de tuer dans l'œuf toute transmission de la Foi aux enfants. Donc les dégâts risquent d'être irréparables, mais on dirait qu'ils s'en fichent. Drôles de pasteurs, qui préfèrent se retrouver sans brebis. Ou bien auraient-ils choisi quelques subsides pour garder debout quelques églises de pierre minérale? Il est frappant de voir que dès qu'il ont accepté ÉCR, quelques subventions pour les bâtiments religieux ont déboulé.

Si c'est le cas, honte à eux, car ils ont choisi les pierres inanimées plutôt que les pierres vivantes!

Ultdrake a dit…

@ Perpétue:

"...un cours qui risque fort de tuer dans l'œuf toute transmission de la Foi aux enfants. Donc les dégâts risquent d'être irréparables..."

Je ne sais pas comment vous enseignez votre foi à vos enfants, mais il faudrait être un peu moins défaitiste et faire confiance en vos enfants, mais aussi en vos capacités de transmettre votre foi à vos enfants. Vous préparez à la possibilité que ce cours reste obligatoire, tout en continuant le combat.

Vive le choix a dit…

Ultdrake a dit:

"Je ne sais pas comment vous enseignez votre foi à vos enfants, mais il faudrait être un peu moins défaitiste".

Cela n'a rien a voir avec etre defaitiste. Avez-vous de jeunes enfants a l'ecole. Moi oui, et je peux vous dire que les enfants recoivent a peu pres tout ce qui est dit a l'ecole comme une verite absolue ("si on l'enseigne a l'ecole ce doit etre vraie")! Le cours ecr actuellement entre en contradiction avec le christianisme a bien des egards (et meme au point de vue ethique), alors pourquoi devrais-je me battre contre les points de vue enseignes a l'ecole pour contredire les professeurs face a mes enfants. C'est malsain et mine l'autorite des professeurs (il y a aussi d'autres matieres, et je pense que les profs ont deja assez de problemes comme cela).

Que le gouvernement nous laisse transmettre nos croyances religieuse et l'ethique a nos enfants (si la societe veux suivre le principe que la religion/valeurs se transmet dans le privee), et qu'il ne vienne pas nous jouer dans les pattes avec ce cours.

Ultdrake a dit…

J'ai vu des enfants et des parents de tous les genres. Je n'ai pas d'enfant en âge d'aller à l'école, par contre, j'ai été animateur scout pendant 10 ans. Le christianisme est encore important dans plusieurs groupes scout et je n'ai pas peur d'affirmer qu'un enfant, malgré les influences des autres, utilisent plus leurs parents comme modèle que n'importe quels autres adultes. Tant que les parents soit des modèles, pas des despotes ou des esclaves. L'expression "tel père, tel fils" n'est pas né pour rien. Il faut se faire confiance un peu. Avant de se plaindre de l'école et des professeurs, il faut savoir se faire face à soi-même et voir comment nous agissons avec nos propres enfants. Il est certain que si c'est la télé, l'internet, la gardienne, le prof, l'animateur ou le coach qui élève vos enfants à votre place, il ne faut pas être surpris que ce ne soit pas le parent qui soit le modèle. ECR n'est peut-être pas un bon cours, mais les valeurs ça ne s'apprend pas dans les livres. C'est par l'expérience, par la vie, la vie de famille! Passez du temps en famille! Je ne veux pas généralisé ni viser personne, mais y'a beaucoup de parents qui sont tellement surprotecteur, que les enfants les rejettent par besoin d'air. Faites leur confiance, faites vous confiance! L'amour passe par là!

Pierre Michaudville a dit…

Ultdrake a tenté :

«Faites leur confiance, faites vous confiance! L'amour passe par là!»

Mais oui, bien sûr et l'école n'au aucun effet sur les enfants, hein ? Et le gouvernement peut faire ce qu'il veut, hein ?

Suffit juste après de ramasser les morceaux avec amour, hein ?

Bien essayé.

Ultdrake a dit…

J'en ajoute un peu pour répondre à une question

"pourquoi devrais-je me battre contre les points de vue enseignes a l'ecole pour contredire les professeurs face a mes enfants."

Déjà l'attitude est mauvaise. Il ne faut pas se battre contre l'enseignement reçu à l'école (Tout en se battant contre l'imposition), mais plutôt expliquer à l'enfant quelle est sa religion et pourquoi. Compléter ce qu'il y a dans le bouquin. Il y a sur ce site plusieurs extraits de livres commentés. Ça donne une idée de ce qui peut être ajouté. Jamais un prof, à mon souvenir, a blamé un élève parce qu'il poussait la matière plus loin. Il faut faire attention de ne pas faire de plus-value avec arrogance, parce que là, il y a danger d'affrontement. Il faut toujours le faire avec ouverture et sérénité, dire que d'autres on fait d'autres choix, qu'ils voient le bon Dieu différement. Il y a tout de sorte de chrétien ici et vous êtes capable de parler même si vous n'interprétez pas tous la bible de la même façon, c'est ça qu'il faut enseigner à l'enfant.

Pierre Michaudville a dit…

Ultdrake insiste : « Déjà l'attitude est mauvaise. »

L'attitude du ministère de l'éducation, vous avez entièrement raison.

« Il ne faut pas se battre contre l'enseignement reçu à l'école »

Tout dépend de ce qu'enseigne l'école, bien évidemment !

« (Tout en se battant contre l'imposition), mais plutôt expliquer à l'enfant quelle est sa religion et pourquoi.»

L'école n'a pas à rendre cela plus compliqué pour des parents que l'État encouragent à travailler tous les deux (voir la politique de garderie qui ne récompensent que les mères qui travaillent) et donc à être absents.

Défaire ce qu'instille l'école (le doute, le relativisme), c'est se battre.

Il ne suffit pas d'expliquer sa religion, il faut aussi à cause du programme ECR répondre aux autres religions, aux autres conceptions tout cela très tôt et à armes inégales (manque de temps, lutte contre l'école comme temple de la Science et du Savoir, la pression des paires après le cours ECR).

Vous êtes vraiment naïf ou malveillant. Allez, je suis bon, pour l'instant, naïf.

Ultdrake a dit…

M. Michauville,

Par frustration, vous ajoutez à mon discours des choses que je n'ai pas dites.

Bien sûre que l'école à de l'influence, comme le coach de hockey, de baseball, le prof de natation ou de ski, le prof de piano ou de pastoral, les amis et leurs parents, oncle, tante, ect... Mais aller vous attacher vos enfants pour qu'il ne rencontre personne pour être sur d'être la seule influence. Il ne faut pas halluciné. Mais, ce n'est pas pour autant une raison de laiser le gouvernemnt faire ce qu'il veux et oui, il faut être prêt à s'occuper de nos petits et ramasser les morceaux si nécessaire.

Ultdrake a dit…

Sur la suite pour M. Michaudville.

Je n'ai aucune idée du corps d'emploi que vous occupez, mais c'est un choix qui est encore possible la carrière ou la famille. Je travaille de jour, ma copine à choisi de travailler de nuit au lieu de soir pour permettre un peu de temps en famille de 17h à 23h. Nous ne prenons pas d'heure sup, même s'il y en a de disponible. La famille avant les biens matériels, je n'acheterai pas l'amour de mes enfants pour pallier le manque de temps. Je suis conscient que nous avons ma copine et moi de bon emploi et que ce n'est pas semblable pour tous. Mais je sais aussi que dans quelques années, il faudra ajouter plusieurs activités dans ce temps dont les devoirs. Je suis conscient. Je suis peut être naïf, mais votre haine envers l'État (qui n'est pas nécessairement moindre chez moi), vous rend négatif.

Vive le choix a dit…

"ECR n'est peut-être pas un bon cours, mais les valeurs ça ne s'apprend pas dans les livres."

Desole de vous ramener a la realite, mais les professeurs ne sont pas des livres mais des etres humains. Il faut etre tres naif pour croire qu'on peut enseigner n'importe quoi a de jeunes enfants sans les influencer. En tout cas, les personnes qui ont forcer l'imposition de ce cours ne le font pas pour rien: car elles sont convaincus de la necessite de reformer la nation en commencant tout jeune (et pendant tout le primaire et secondaire, sans qu'il n'y ait possibilite d'y echapper).

Je vous rappelle la philosophie de Fernand Ouellet a la source du cours: « Il ne suffit pas, nous avoue-t-il, d’éduquer à la reconnaissance et au respect de l’autre. Il faut aussi apprendre à ébranler la « suffisance identitaire » et à s’intéresser à l’autre par delà les divergences et les conflits de valeurs ». Il ajoute qu’il faut « ébranler une identité trop massive et y introduire la divergence et la dissonance ».

Voici une analogie. Semer un beau jardin dans votre cour, mettez-y les efforts pour qu'il soit beau. Mais permettez que des colonies d'insectes viennent l'envahir, que des mauvaises herbes y poussent a profusion. Il se peut que vous pensiez: c'est pas grave, je vais mettre tous les efforts pour arracher les mauvaise herbes, enlever les bibittes une par une. Il est fort possible que la recolte soit tres mauvaise!

Et les enfants ne sont pas des carottes. Laissez-les grandir et frequenter des gangs de rues en leur disant que c'est pas grave et que l'enseignement a la maison va tout arranger et vous serez surpris que l'influence des autres personnes autre que les parents est plus grande que vous ne le laissez voir.

Je n'ai pas le gout de laisser mes enfants etre des cobayes de technocrates!

Romanus a dit…

Ultdrake a raison... le matériel du cours peut être facilement retourné contre lui-même...

A la suite de toute cette affaire d'ECR, je disais a mes fils (20taine) récemment: 'Je dois maintenant vous enseigner que le gouvernement du Québec est votre pire ennemi'. Vous savez ce que l'un d'eux m'a répondu?: 'Bien sur... n'importe qui qui se prend pour ma mère'

Vous voyez? Les gens commencent a voir clair...

Je n'ai plus aucun respect pour les politiciens du Québec... ni pour les média a leur bottes. Les média ont perdu toute crédibilité... et les évêques du Québec aussi tant qu'a y être... ils collaborent avec un état totalitaire! J'aurais jamais cru voir ça de mon vivant!

Vive le choix a dit…

Ultdrake:
"il faut être prêt à s'occuper de nos petits et ramasser les morceaux si nécessaire."

Je suis pret a ramasser les morceaux quand c'est imprevisible. Mais ma responsabilite de parent, avec toute mon experience et mon amour est de guider mes enfants pour eviter a avoir a ramasser des morceaux. Mes enfants ne sont pas un pot casse qu'on peut recoller sans consequences.

Pas question d'accepter qu'on enseigne n'importe quoi, qu'on banalise la foi chretienne comme vulgarite culturelle denuee de sens. Qu'on enseigne l'ethique en n'apprenant pas qu'il existe le Bien et Le Mal, et que ce n'est pas qu'une convenance de la societe qui en decide.

Quand on est convaincu que quelque chose est mauvais, notre devoir de parent est de s'y objecter de toutes nos forces et pas de subir en essayant de recoller les morceaux!

Ultdrake a dit…

On me réplique comme si j'approuvais le cours. NON! Mais pendant qu'on l'enseigne aux enfants, il ne faut pas les laisser avaler la matière sans expliquer, ajouter, compléter la matière enseignée. Il faut savoir faire comprendre à nos petits notre point de vue, il faut savoir défendre nos valeurs. Je n'ai pas encore lu les manuels, mais les extraits vu sur ce blog me fond dire qu'il y a une base correcte et qu'il suffit de prendre ses responsabilités de parents et d'élever nos petits selon nos valeurs. Les accompagner pendant qu'ils font leur devoir. Le prof est humain, et vous aussi, mais un parents est souvent prêt à faire des efforts surhumains et, souvent, il le faut. Pour ceux qui ne veulent pas ramasser de morceaux, avez-vous des ados? Avez-vous été ados? S'occuper d'ados, c'est de l'ouvrage et les parents passent souvent par toute une gammes d'émotion. Vous devez, un peu, savoir ce qui vous attend. À moins, bien sûr, que vous ayez tous été des enfants sages et obéissants. Bonne chance à tous!

Romanus a dit…

... et qu'ils fichent la paix aux Juifs!

C'est bizarre comment ils peuvent, dans un temps, affirmer que la transformation qui a amené le programme d'éthique et culture religieuse est «Orientée vers l'émergence d'institutions scolaires respectueuses de la liberté de conscience et de religion de tous les citoyens» (Site Internet du MELS) et dans un autre temps, utiliser toute la machine de l'état a leur disposition pour écraser et persécuter (comme j'aimerais pouvoir souligner ces mots!) les groupes religieux.

Perpétue a dit…

@ Ultdrake

Le gouvernement avec ÉCR sème le doute exprès dans l'esprit des enfants. Il y a des paquets de "graines de doute" qui ont même été distribués dans certaines écoles! Et cela à l'âge où les enfants n'ont même pas encore fini d'apprendre les rudiments de leur propre religion.Dans le cas des catholiques, ce sont des enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion ou leur confirmation.

D'ailleurs, pourquoi ne lisez-vous pas sérieusement l'excellente analyse de manuels d'ÉCR que ce blog vient de mettre en ligne? Vous y verrez qu'à un enfant qui montre qu'il a des convictions le professeur doit demander de les justifier! Croyez-vous qu'il aura déjà eu le temps d'assimiler un cours d'apologétique, alors que cette matière n'était enseignée autrefois qu'à la toute fin des études (équivalent du CEGEP)? Et depuis quand devons-nous accepter que nos enfants soient soumis régulièrement à une sorte de tribunal d'Inquisition? Savez-vous qu'ils se sentent ridiculisés, humiliés, dans leur propre classe , par leur propre maîtresse et par leurs condisciples? Et on a le culot de nous dire qu'ils vont apprendre à vivre ensemble. Moi je vois qu'il y a beaucoup plus de division dans les classes qu'avant, car jusqu'ici les enfants ne s'occupaient pas du tout de savoir quelle était la religion du petit camarade, et ils étudiaient ensemble paisiblement.

En fin de compte, il ne s'agit plus de méthodes d'éducation à la maison (aimer, faire confiance à ses enfants, qui ne le fait pas?), mais de décider si oui ou non nous allons laisser un gouvernement soit-disant démocratique imposer de toutes ses forces et avec nos impôts un cours qui sème le doute pendant que nous essayons de semer la Foi.

Vive le choix a dit…

Ultdrake:

"On me réplique comme si j'approuvais le cours. NON! Je n'ai pas encore lu les manuels, mais les extraits vu sur ce blog me fond dire qu'il y a une base correcte"

Relisez-vous et vous verrez que votre position est plutot contradictoire. Vous dites ne pas approuver le cours, par contre vous pensez que la base est bonne. C'est plutot ambigue comme position. Normalement, on ne desapprouve pas quelque chose "qui est bon"!!!

Moi j'ai lu les manuels au complet de mes enfants, avec ma "vision chretienne", et je peux vous dire que la base n'est pas bonne!!!

Et c'est la tout le mensonge derriere ce cours. Je dirais meme que l'aspect ethique est encore pire que l'aspect religieux car il est base sur la theorie des valeurs et non sur la notion de Bien et de Mal enseigne dans le christianisme.

Voir quelques articles pour saisir pourquoi la base est mauvaise:

http://www.inquisition.ca/fr/polit/artic/une_page_contre_ecr.htm

http://www.inquisition.ca/fr/philo/artic/comment_empoisonner.htm

Ultdrake a dit…

Vive le choix :

Encore une fois, on me met des mots en bouche. J'ai dis "correct" pas "bon". Comme j'ai mentionné, je n'ai pas encore d'enfant en âge d'aller à l'école. Par contre, quand je dis que la base est correcte, c'est que je considère que les sujets sensibles sont abordés par le cours. Je me vois mal, un samedi après-midi, dire à mon petit: "Mon gars, on va jaser cellule souche!" Le sujet étant abordé dans le cours, lorsque viendra le temps de faire des lectures sur ce sujet, ce sera le moment d'exprimer mon avis, de compléter la matière et d'expliquer ce qu'il y a derrière ce "bienfait" scientifique. Je donne cet exemple, mais c'est aussi vrai pour d'autre sujet comme le clonage, l'avortement, la prière, le pourquoi du baptême, e ct... Le cours (et ses concepteurs) affirme que toutes les religions se valent. Pourtant, ici, il a des catholiques, des évangélistes, des baptistes et des pratiquants de bien d'autres branches du christianisme. On parle de juifs, de musulmans. Je mets au défi n'importe qui prêt à avancer que sa religion est meilleure qu'une autre sans soulever une masse de critique. Pourtant, il a des raisons qui justifient nos choix et il faut être prêt à justifier cela à nos enfants, parce que si vous ne pouvez pas dire que votre religion est plus prêt de la vérité qu'une autre d'une manière crédible, le prof ne peut pas plus le faire, mais son statut de professeur peut jouer contre vous. D'où m'ont opposition au cours, mais là si le cours reste imposé malgré le combat mené, je me dois de savoir ce qui est enseigné, pour me permettre de compléter et d'expliquer à mon enfant pourquoi nous sommes dans tel branche au lieu de tel autre, Je ne me prononce pas sur ma foi pour ne pas brusquer personne. Je n'ai aucune crainte d'affirmer que quelqu'un qui n'est pas capable d'expliquer sa foi à ces enfants, est quelqu'un qui crois non pas par choix personnel, mais par culture et c'est un argument pour le cours. Donc, tous, je dit bien tous qui êtes contre ce cours (et je m'inclus) avez un devoir de réfléchir à ces questions : "En quoi je crois?" et "Pourquoi je crois?" et, en plus, réfléchir sur comment je peux expliquer cela à un enfant et si possible avant la phase où le petit peut vous dire "pourquoi?" pendant des heures. Il faut être crédible comme parent et le savoir ne fait de mal à personne. Je suis sincèrement désolé pour ceux qui ne sont pas prêt à faire l'effort jusqu'à ce que l'imposition du cours ECR tombe et même après. Particulièrement ceux qui s'acharne à me convaincre que ce cours n'est pas bon alors que je suis déjà convaincu et que je cherche à faire comprendre que ce cours étant présentement obligatoire, vous êtes mieux de vous mettre en mode réflexion et explication avant qu'il soit trop tard. Personnellement, j'ai la chance d'avoir encore quelques années devant moi.

Vive le choix a dit…

"Encore une fois, on me met des mots en bouche. J'ai dis "correct" pas "bon"."

Il y a toujours les limites de ce qu'un message ecrit peut laisser comprendre.

Dans mon vocabulaire a moi, ce qui est correct est bon. D'ailleurs dans le dictionnaire de synonyme et antonyme fides, si je cherche "correct", le premier synonyme mentionne est "bon"! Alors si cela n'exprime pas bien votre idee, il faut choisir les bons termes: par ecrit c'est tres important. Je suis en accord avec ce que vous dites dans une bonne proportion, mais pas sur le seul point que le cours est bon, correct ou tout autre synonyme qui va dans le meme sens...

Et je ne vous met pas des mots dans la bouche, car ce sont les votres...

Le cours est subtilement mauvais et c'est encore plus evidant dans les livres de secondaire que ceux du debut primaire. Il est a la saveur de la societe moderne. Le point de vue du christianisme meme dans les dossiers ethiques n'est a peu pres jamais presente, sinon que d'une maniere qui le devalorise.

Les jeunes ne pourront pas faire des choix eclaires presentes de cette facon... Evidemment que je parle comme chretien ici.