vendredi 30 mai 2008

Les écoles unisexes aux États-Unis



Les écoles non-mixtes se multiplient aux États-Unis. De nombreux parents et professeurs sont convaincus que cette séparation des sexes fait de la classe un espace plus studieux où les enfants obtiennent de meilleurs résultats. Dans un souci d'augmenter le niveau d'éducation de sa jeunesse, l'administration Bush a modifié une loi de 1972 qui rendaient obligatoires les écoles mixtes dans le public : désormais les procédures sont simplifiées pour ouvrir des établissements publics unisexes.

Voir aussi Les classes séparées pour les garçons et les filles de plus en plus à la mode aux États-Unis.

On notera le professionnalisme du journalisme qui ne parvient pas à s'empêcher de conclure en disant que l'école mixte est proche de la « vraie vie »... Comme si l'école qui regroupe par souci d'efficacité les enfants par classes d'âge était un lieu proche de la vraie vie ! Rappelons que certains psychologues maintiennent que l'école prolongée, mixte ou non, infantilise en réalité les adolescents.

Benoît XVI : contre le relativisme et pour la liberté scolaire soutenue par l'État

Benoît XVI, s’exprimait récemment devant la Conférence des évêques italiens (CEI) a déclaré que l’État devait apporter son soutien financier aux écoles d’enseignement catholique.

Le Pontife a insisté sur la priorité éducative, dont il a donné cette définition, très précise : « Il s’agit de transmettre la foi aux nouvelles générations et, pour cela, il faut réagir au relativisme d’une culture qui met Dieu entre parenthèses et l'écarte de toute décision et de tout débat, notamment en ce qui touche aux questions définitives, au profit d’affirmations et de solutions de l’instant. »

Le Pape a déclaré à ce propos : « Comment ne pas avoir, dans ce contexte, une parole en faveur de ces lieux spécifiques de formation que sont les écoles ? Dans un État démocratique, qui s’honore de promouvoir la libre initiative dans tous les domaines, l’exclusion d’un soutien adéquat aux efforts des institutions de l’Église dans le domaine de l’école ne semble pas se justifier. Il est bien légitime de se demander si la qualité de l’enseignement ne serait pas stimulée par la mise en présence de différents centres de formation suscités, dans le respect des programmes définis par le ministère et valables pour tous, grâce aux initiatives populaires multiples, ayant pour préoccupation de se faire les interprètes des choix éducatifs des familles elles-mêmes. Tout laisse penser qu’une telle confrontation ne manquerait pas de produire des effets bénéfiques. »

Le PQ ne veut que le cours relativiste de l'État comme cours religieux dans les écoles confessionnelles

Le Parti québécois voudrait empêcher les écoles privées de dispenser des cours d'enseignement religieux confessionnel, en plus du nouveau programme d'Éthique et culture religieuse (ECR) qui sera implanté en septembre.

Pour une taille unique, un programme unique

Le Devoir rapporte que la critique péquiste en matière d'éducation, Marie Malavoy, a dénoncé hier à l'Assemblée nationale les deux poids deux mesures qui permettent aux écoles privées de conserver une formation confessionnelle, alors que celle-ci sera évacuée à la prochaine rentrée du programme des écoles publiques. « Cela revient à permettre à des parents qui peuvent payer de continuer d'avoir accès à un enseignement religieux interdit aux autres. C'est inacceptable » a lancé sans rire Mme Malavoy lors de la période des questions.

Remarquons que par le même « raisonnement » on peut vouloir éliminer les écoles privées (seuls les parents qui paient y ont accès) ou permettre l'enseignement religieux partout y compris dans les écoles publiques.

Mme Malavoy a exprimé sa crainte que les écoles privées utilisent cet argument pour promouvoir la fréquentation de leurs institutions. « Est-ce que la ministre peut revenir sur sa décision et faire en sorte que les écoles privées appliquent les mêmes règles que les écoles publiques ? » a demandé Mme Malavoy.

« Il ne peut y avoir deux modèles, l'un pour les écoles publiques, l'autre pour les écoles privées. L'enseignement religieux doit se faire en dehors des heures d'enseignement régulier, c'est ce que nous demandons à la ministre de l'Education », a conclu la députée.

Prêcher le pire pour faire accepter ce que l’on souhaite imposer ?

Tolérance quand tu nous tiens ! Ces propos radicaux et liberticides ont-ils pour but de faire passer le gouvernement et Mme Courchesne pour des modérés et s'assurer que le cours sera bien implanté ? Les opposants au cours d'ECR se sentant à la limite soulagés que les écoles confessionnelles pourront continuer à être confessionnelles même si on leur impose un cours qu'elles réprouvent.

Source Le Devoir, vidéo des débats de l'Assemblée nationale (à partir de 42 min 40 sec) et le communiqué du Parti québécois.