lundi 25 février 2008

Poème d'une mère au cœur déchiré

Nous avons reçu ce poème d'une lectrice, nous pensons qu'il représente le sentiment de plusieurs parents croyants face à un État omnipotent dans le domaine de l'Éducation. C'est pourquoi nous le publions.

Dans les termes de l'auteur, « il se veut le sentiment intérieur d'une mère qui veut élever l'âme de son enfant, qui veut l'élever selon ses valeurs, mais qui se sent dépouillée par le gouvernement. Le but ultime du poème est d'illustrer comment le gouvernement dépouille les parents de leurs précieux droits face à leurs enfants en imposant ce cours de religion [le cours d'éthique et de culture religieuse] ou en fermant des écoles confessionnelles [évangéliques ou mennonites]. Comment une mère peut se sentir dépouillée, volée de ne pas pouvoir éduquer son propre enfant, de finalement peut-être n'être qu'une mère porteuse pour cette société étatique laïque qui veut s'approprier l'âme des enfants. »


Le cri déchirant de l’âme d’une mère

Mon cœur de mère crie et pleure
L’enfant que l’on m’enlève.
Mon âme est déchirée,
Ne l’entendez-vous pas crier?

Son âme chérie, j’aurais voulu élever,
Mais vous me l’avez enlevée.

Votre supposée connaissance, vous voulez lui inculquer,
Sans vous soucier
Comment J’aurais voulu, moi, sa mère, l’élever.

Vous avez décidé, sans me consulter,
Moi, la personne la plus concernée,
Qui, nuit et jour s’en est occupée,
Qui l’a dorloté et tant aimé.

Ne comprenez-vous donc pas que je lui ai tout donné?
Je devrais donc avoir le droit de l’élever.
Mais que faites-vous? NON pitié!
Vous me l’enlevez, vous me le volez!
NON, de grâce arrêtez!

Je ne veux pas que vous lui donniez,
Vos valeurs supposément considérées et bien étudiées.
Sinon vous m’asphyxiez et je ne puis plus respirer.

C’est mon enfant que J’ai porté,
Laissez-le moi, c’est mon bien aimé!

J’ai un précieux trésor à lui inculquer
Et ce n’est pas à vous de décider
Ce que l’on doit lui enseigner.
Sinon vous me le volez.

J’espère de tout cœur ne pas avoir été
Comme vous le souhaitiez
Une mère porteuse pour cette société
Qui s’approprie, sous un couvert rempli d’hypocrisie, l’âme chérie,
De ces tout-petits.

Merci!


Annie Morris Arsenault