lundi 13 octobre 2008

Des commissaires tentent de museler des parents et leur avocat

Repentigny, jeudi 9 octobre, trois parents avaient rendez-vous avec les commissaires de la C.S. des Affluents qui formaient le comité d’appel pour les demandes d’exemption au cours d’éthique et culture religieuse. Alors que les comités d’appel sont habituellement formés de trois ou quatre commissaires, la Commission scolaire des Affluents en avait réuni dix.

Les trois parents étaient accompagnés d’un avocat chargé de faire entendre leur point de vue auxdits commissaires, comme cela s’est fait devant les autres commissions scolaires.

Les commissaires ont refusé d’entendre Me Côté. Ils désiraient que celui-ci se restreigne à « compléter » les dires des parents présents. Ils ont alors soumis un des parents, Madame Bélisle, à la question sur les motifs écrits accompagnant sa demande d'exemption pour son enfant au cours d'éthique et de culture religieuse. Déstabilisée et très intimidée par ces dix commissaires, Mme Bélisle a passé un très mauvais quart d’heure.

Me Côté s’est insurgé contre ces procédés et a informé les commissaires qu’ils commettaient là une grave violation du droit d’être entendu (et représenté), et que ceci risquait fort d’invalider toute décision prise par les commissaires.

Pendant ce temps, une autre famille de parents qui demandaient la dispense était tenue à l’écart dans la salle du personnel, alors que la veille la secrétaire de la commission scolaire les aurait informés que les deux familles devaient être entendues simultanément, leurs dossiers et arguments étant semblables.

Me Côté ne s’est pas laissé intimider et comme celui-ci s’obstinait à défendre Madame Bélisle, les commissaires leur ont demandé de sortir de la salle pour délibérer. Les commissaires devaient se réunir « 5 ou 10 minutes ». Leur délibération dura plus d’une demi-heure.

Ce délai écoulé, un des commissaires est venu chercher les parents et leur avocat pour leur annoncer qu'ils seraient tous entendus en même temps.

Une fois revenu dans la salle, le président du comité de révision a résumé à sa façon la situation : l’ordre du jour avait été dérangé par la présence de Me Côté !

La séance de révision a donc été ajournée jusqu’à ce que siège le prochain conseil des commissaires qui décidera s’il permet aux parents d’être représentés par un tiers ou si ce tiers doit se restreindre à « compléter » les dires des parents qu’il représente.

« Pour le bien de la Commission scolaire et des parents » de justifier le président du comité de révision, « et pour le bien des enfants » d’ajouter l’un des commissaires.

Une fois de plus, on voit à l’œuvre cette prétention de la machine éducative qui s'arroge le droit de décider à la place des parents ce qui est bon pour leurs enfants. À l’écoute de cette justification paternaliste, un des parents a signifié en termes vigoureux à toute l’assemblée présente que « les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, de le noter et de bien en tenir compte dans leurs prochaines délibérations et décisions ».

Le conseil siègera le 28 octobre et prendra alors une décision sur la façon dont les parents peuvent désormais être entendus et représentés. À l’issue de cette réunion, le conseil fixera la date du comité de révision ajourné. Les parents pourront-ils être accompagnés par leur conseil juridique ? Notons qu’un des commissaires est pour sa part avocat. Les commissaires prendront-ils des dispositions afin que les parents soient de plus en plus isolés face à un comité nombreux — qui lui accueille un avocat — et qui est visiblement hostile ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Les québécois on est comme ça pour not peuple! Quand on est en position d'autorité, on n'hésite pas a brimer la Liberté, autonomie, la fierté ou la fécondité des hommes, des femmes et des enfants pour leur imposer «le Salut»... la formule du «mieux vivre ensemble» dont on vient d'avoir la révélation.

Que cette «révélation» soit Catho ou libéral, dos ou face au monde, francais, latin, gebrish ou relativiste, on peut être sur que tout l'monde va passer par le même trou...

En fait, on exprime bien mal notre identité québécoise... on se met a plat ventre devant les inconnus, puis ensuite, on impose «la vérité» qui passe pour l'imposer à tout l'monde... sans respecter les particularités de chacun.

Après ça on se dit prêt pour faire un pays. Wow!

Scuse mais si vous avez cette idée là d'imposer vos idées à tout le monde, déménagez donc en Russie ou en Corée du nord... (Et je parle ici aux Québécois).

Anonyme a dit…

je suis en état de choque.. moi-même avoir été intimidé d'avoir passé devant le conseil de révision à la commission scolaire avec mon conjoint.. de refuser ainsi d'être représenter par un avocat en plus.. ça me dépasse!!!! .. je suis dans une telle colère.. tout le monde qui se dit "au pouvoir" nous dit à nous parents que nous n'avons pas de droits ou un mot à dire sur l'éducation de nos enfants???? à ce que je sache Hitler est mort .. et nous demeurons bel et bien dans un pays.. ou province démocratique??? ne lâchez surtout pas.. passer le mot pour aller manifester le 18 prochain. on doit se faire entendre..
Lise R.
Gatineau

Anonyme a dit…

Je connais une personne qui doit prochainement passer devant le conseil de révision de sa commission scolaire : le conseil sera formé de 20 personnes et ils veulent filmer!
Escalade dans l'intimidation....et ce sont des fonctionnaires que nous payons de nos deniers et à qui,surtout, nous confions nos enfants.Comment leur faire confiance désormais ? Nous sommes pris en otages.

Anonyme a dit…

Rectification du message précédent:
la séance de révision aura lieu ''in camera'' ce qui veut dire paraît-il en latin ''en lieu clos'',donc il n'y aura sans doute pas de camera. À suivre...

Anonyme a dit…

juste d`enregistrer la rencontre du debut a la fin sur un mp3 sela peux comeme faire l`afaire.