dimanche 8 juin 2008

UQÀM — Gestion désastreuse du Monopole de l'Éducation

Le rapport du vérificateur général dans l'affaire des dépassements de coûts immobiliers de l'UQAM est accablant pour l’ancien ministre de l’Éducation, M. Michel Fournier.

Dès la fin de 2005, il y avait des « signaux clairs » qui auraient dû l’amener à réagir. Le personnel du vérificateur n’a eu aucun mal à retrouver au ministère de l’Éducation des documents indiquant que les projets immobiliers de l’UQAM présentaient de sérieux risques. Ou bien le ministre ne les a pas lus, ou bien il n’a pas réagi.

Se laisser mener en bateau par les fonctionnaires ?

Selon Michel David du Devoir, « Il est vrai que le ministère de l’Éducation est un véritable labyrinthe, dans lequel il est très facile de s’égarer ou de se laisser mener en bateau par les fonctionnaires. »

Inélégance de Mme Courchesne

M. David poursuit : « On comprend le malaise de Mme Courchesne, qui ne veut pas accabler son prédécesseur malgré l’évidence de ses torts, mais la décence aurait dû lui interdire d’insinuer que l’ancien recteur de l’UQAM, Roch Denis, encore plus fautif, était lui-même « un ami du Parti québécois ». C’est tout à fait exact, mais ce dérapage ne peut pas être mis sur le dos de « l’ancien gouvernement », pas même par association. »

Pas seulement des ouï-dire comme le soutient Mme Courchesne

Le Vérificateur général Renaud Lachance est intraitable : il y avait des « signaux clairs » qui « auraient dû amener le ministère de l'Éducation à réagir ». Dès la fin de 2005 et le début de 2006, « il y avait des notes internes au ministère qui montraient que les projets immobiliers de l'UQAM mettaient en péril sa situation financière », a précisé Renaud Lachance. Pour M. Lachance, il ne s'agit certainement pas là de simples « ouï-dire », comme l'a prétendu la semaine dernière la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, mais « des documents très concrets, publiés en décembre 2005 et au début de 2006 ».

Aux contribuables de payer le gouffre de 500 millions de dollars

Aux contribuables de payer la facture qui pourrait s’élever jusqu’à 500 millions. Le recteur de l’UQAM, Claude Corbo, réclame que l’on efface, que l’on recommence, et que le fardeau du fiasco financier du Complexe des Sciences ainsi que celui de l’Îlot Voyageur soit assumé entièrement par les contribuables québécois.

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